SHAHRUKHFAN 1er Fan-Club français de la star indienne Shahrukh Khan. Le meilleur de SRK est sur Shahrukhfan.superforum.fr. |
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| Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel | |
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Auteur | Message |
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francoisetiryaki Centrée sur SRK!
Nombre de messages : 5618 Lieu : paris Hobbies : musique indienne , accro de films de SHRKet de SHRK mon Dieu Indien Date d'inscription : 23/06/2009
| Sujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel 01.12.12 21:53 | |
| Moment crucial et tant redouté, le dilemme, je suis sur des charbons ardents dans l'attente!!!!! | |
| | | mira123 SUPER FAN
Nombre de messages : 142 Age : 43 Lieu : skikda Job : enseignante, ingénieure Hobbies : shahrukh's Date d'inscription : 10/09/2012
| Sujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel 01.12.12 22:42 | |
| - francoisetiryaki a écrit:
- Moment crucial et tant redouté, le dilemme, je suis sur des charbons ardents dans l'attente!!!!!
!! je vais donc être une gentille conteuse et ajouter un chapitre ^^ | |
| | | mira123 SUPER FAN
Nombre de messages : 142 Age : 43 Lieu : skikda Job : enseignante, ingénieure Hobbies : shahrukh's Date d'inscription : 10/09/2012
| Sujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel 01.12.12 22:43 | |
| Au bout de quelques secondes, Priya prend le parti de mettre fin à ce supplice en se précipitant à son père pour lui toucher les pieds comme à chaque fois qu’ils se revoient après un voyage, il la bénit d’une main sur la tête sans quitter Aman des yeux. Elle l’embrasse en essayant d’afficher son sourire le plus naturel et lui demande : - Père ! quelle surprise de vous voir ici… Maa n’est pas avec vous ? Comme il ne réagit pas, elle se retourne pour voir Aman dont les traits étaient neutres, aucune émotion ne transparaissait de ses yeux. Son père finit enfin par la regarder à ce moment là, il scrute un moment son visage, déchiffrant ses traits inquiets et son regard avant de répondre en souriant : - Non, j’ai fait un déplacement à la capitale aujourd’hui même, une réunion importante et je rentre dés demain. Je me suis dit que ça te ferait plaisir d… - Bien sur ! s’exclame-t-elle en le serrant dans ses bras. Il lui caresse les cheveux d’un geste affectueux tout en regardant cet étranger qui lui faisait face. Remarquant ses muscles tendus, elle décide d’en finir avec cette angoisse qui lui nouait l’estomac. Elle ne supportait plus l’électricité qui régnait autour d’elle. - père… je te présente Aman Khan… hum… il est professeur de psychologie à l’université de Paris, tu te souviens que… - tu prenais des cours de psycho oui… le monde est bien petit monsieur Khan… qui aurait cru que… Priya retient son souffle : « il savait tout ! c’est pour ça qu’il était là, ces foutus domestiques, je vais tous les renvoyer… » - … enseignant à Paris, tu rencontres ton étudiante à des milliers de kilomètres dans un endroit aussi reclus du monde ! « Ouf… il n’est pas au courant !» Elle essaie de reprendre une respiration normale, la dernière chose qu’elle voulait, c’est attirer l’attention de son père sur ses réactions à elle. Elle se traite d’idiote aussi, tôt ou tard il faudrait arriver à la confrontation … mais le plus tard serait le mieux… - En effet monsieur, le monde est bien petit… Voyant que les deux hommes échangeaient des sourires courtois « normaux », Priya se détend complètement. Cette première rencontre se passait mieux que dans ses rêves les plus fous. Son père les mains dans les poches faisait même quelques pas vers Aman qui lui ne bougeait pas. - En devrait nommer Priya ambassadrice du tourisme de notre pays si elle arrive à vanter les beautés d’ici à un parisien et lui donner l’envie d’y venir… La plaisanterie amusa Aman qui jette un regard moqueur à Priya et s’avance aussi à la rencontre de son père. Elle hoche la tête pour exprimer son mécontentement face à leurs moqueries. Aman reporte son attention sur son interlocuteur et lui dit : - Je suis sur monsieur, que votre fille peut faire acheter à un aveugle une télévision en lui promettant d’y apparaître ! Cette fois les deux hommes se mettent à rire en même temps, Yash sort sa main de sa poche s’apprêtant à se présenter convenablement. Mais Aman s’empresse de rajouter : - Mais, monsieur… je ne suis pas vraiment un touriste, je suis né ici ! La déclaration glaça le sang de Priya dans ses veines ! pourquoi l’avoir dit !? elle remarque son père froncer les sourcils en scrutant encore plus le visage d’Aman qui se tenait droit comme I , la poitrine gonflée d’orgueil et les mains simplement croisés sur sa poitrine. - Kh… Khan ?... Remarquant un bout du médaillon suspendu au cou d’Aman dépasser de sa chemise dont les trois premiers boutons étaient déboutonnés… sa phrase reste suspendue, un nuage de terreur passe sur ses yeux, même si son visage reste inexpressif. Il finit par dire comme se parlant à lui-même : - … le fils d’Aliyah ! - Et … Comme il marque un temps de pause, Priya s’avance vers son père le tenant par le bras et suppliant Aman des yeux… - … du docteur Zahir Khan. Une fraction de seconde, elle aurait cru qu’il terminerait sa phrase par « que tu as tué », mais il n’en fit rien… son visage même n’avait toujours pas perdu son sourire, le sourire qu’elle lui connaissait dans ses cours, celui de triomphe. Un silence de plombs s’installe pendant quelques minutes… Priya aurait voulu dire quelque chose pour le rompre mais qu’y avait-il à dire ? soudain , Aman s’éclaircit la gorge en décroisant ses bras, il s’avance quelques pas pour venir faire face à son père. Il avait raison, elle aurait déjà dû prendre son médicament, elle commence à ne plus avoir de forces… l’anxiété faisait perler quelques gouttes de sueur sur son front et des tremblements imperceptibles commençaient à s’emparer de ses doigts. - Monsieur Chowdery, ravi de vous avoir rencontré. A vrai dire, je comptais justement prendre un rendez dés n… mon retour à Paris, pour pouvoir le faire. - Rendez vous ? il paraissait choqué… - Oui, en effet… je souhaite m’entretenir avec vous d’un sujet important. - Important… si important que ça ne peut être discuté maintenant ? Le ton ferme et sarcastique qui transparaissait dans la voix du diplomate n’eut que l’effet d’élargir encore plus le sourire d’Aman : - Ce n’est ni l’heure, ni l’endroit pour avoir une vraie discussion, Yash-ji. Et puis j’ai un avion à prendre demain matin et je suppose que vous aussi. - En effet… Chowdery regardait sa fille d’un air suspicieux, Aman dirigea son regard vers elle pour la première fois depuis que son père était là. L’inquiétude s’empare de lui à la vue de son visage livide… Mais vu les circonstances il se sentait piégé, il reporte son attention sur son père qu’il découvre en train de le dévisager : - Hum… sur ce… (joignant ses mains en signe de salutation)… je vais vous souhaiter un bonne nuit et un bon voyage. Namasté monsieur, au revoir Priya. Sans attendre de réponse, Aman tourne les talons et repars par où il était arrivé. Cela s’est passé mieux qu’elle ne l’aurait imaginé, pas de cris, pas de ressassement du passé, pas de reproches, pas de regrets… elle avait même l’impression au visage décomposés de son père , qu’Aman avait été maître de la situation… elle restait là à scruter la noirceur de la route où sa silhouette venait de disparaitre comme évanouie dans la nuit. Soudain, une pression vive lui tire le bras en arrière, elle se retourne pour voir les yeux jetant des étincelles de son père, le diplomate avait laissé place à Yash Chowdery, le maitre en colère : - COMMENT AS-TU OSE !!!! Dis-moi Priya !? Elle ne réussit à sortir aucun son de sa bouche, il la secouait comme une poupée de chiffon en criant de plus bel : - Un dalit ! fils d’une… je sais que tu sais tout, je l’ai vu dans tes yeux ! que t’a-t-il dit hein !??? que penses-tu … que je suis un monstre !? c’est ça ! répond moi !... - Tu me… fais … mal… - Non ! ce n’est rien à ce que tout ça nous apportera ! si tu crois que tu as mal alors attend de… Priya ? PRIYA !!!!! La frêle silhouette de sa fille s’était transformée en corps inanimé… oui, elle a perdu connaissance, elle ne pouvait plus écouter cela… elle voulait juste se plonger dans les doux souvenirs de son amour et effacer ces dernières minutes… mais dans son sommeil maladif, ses songes n’étaient peuplés que de cauchemars.
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| | | mira123 SUPER FAN
Nombre de messages : 142 Age : 43 Lieu : skikda Job : enseignante, ingénieure Hobbies : shahrukh's Date d'inscription : 10/09/2012
| Sujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel 01.12.12 22:44 | |
| Aman, trouvant la maison plongée dans le noir, se dirige directement à l’escalier pour monter à sa chambre, il avait une migraine atroce et le sommeil semblait ne pas vouloir de sa compagnie cette nuit. - Tu l’as rencontré ? La voix de sa mère l’arrête sur la première marche, il allume et voit qu’elle était assise dans le noir à même le sol , quelques affaires éparpillés autour d’elle : un stéthoscope, un vieux tensiomètre, quelques papiers, un stylos… elle avait dans les mains un kurta blanc où le rouge dont il était imprégné criait sa plainte de vêtement abimé avec ce trou béant que sa mère scrutait… depuis combien d’heures était elle assise là ? - Maa ? qu’est ce que tu fais là ? c’est quoi toutes ces affaires ?... tu devrais… - Réponds-moi Aman, tu l’as rencontré ? elle ne releva même pas les yeux vers lui. Il était rare qu’elle le nomme par son prénom, elle ne l’appelle que par « betta » … la sentir si distante de lui, lui brise le cœur. Il se met à genoux face à elle et rassemble les affaires qui appartenaient à son père qu’elle avait du sortir d’une des caisses dans le grenier. Elle lui attrape la main lorsqu’il s’apprête à prendre le vêtement de son père… - Touche pas à ça… répond moi plutôt !... l’as-tu rencontré ? Il était choqué par la dureté de sa voix et blessé par son geste de refus. Il passe une main nerveuse dans ses cheveux avant de répondre : - Han… je l’ai vu… finit il par dire d’une voix cassée. Elle répond par un simple hochement de la tête avant de lui prendre ce qu’il avait dans les mains et les mettre dans la boite qui était derrière elle, elle plie le vêtement abimé et le serre contre elle avant de se lever, sans lui jeter un regard mais s’arrête net, entendant dans son dos des bruits qu’elle n’avait jamais entendus… se retournant, elle découvre son fils toujours à terre, ses mains sur les genoux comme s’il priait et un tremblement secouait ses épaules, elle n’arrivait pas à voir son visage puisque son menton était enfoui dans sa poitrine, elle ne compris qu’aux flots de larmes qui venaient se briser contre le vieux bois du parquet qu’il pleurait… La boite s’échappe de ses mains et tombe dans un bruit sourd alors qu’elle se rue vers lui se mettant à terre dans sa même position en lui prenant le visage dans ses mains pour le lui relever, mais il résista… - Nahi betta… nahi… regarde moi, regarde moi mon fils… - Nahi maa… Sa voix enrouée de larmes lui brisa le cœur… il secouait la tête pour ne pas la regarder : - Nahi maa… qu’ai-je fait pour me punir ainsi ?... aimer fait il de moi un mauvais fils ?... oui elle est la fille de l’homme qui a appuyé sur la gâchette ce soir là… oui elle est d’une classe supérieure, d’une religion différente ET ALORS !!! Il haletait entre ses sanglots, il s’essuie le visage du revers de sa chemise avant de continuer d’une vois entrecoupée : - N’es tu pas celle qui m’a appris à ne jamais préjuger ? les préjugés ont détruit tellement de vies tu disais… alors pourquoi la juges tu sans même la connaitre ?... n’es tu pas celle qui a bravé tous les obstacles pour épouser un étranger d’une autre communauté juste par amour ?... dis moi maa ! pourquoi ton amour pour lui serait plus grand ? pourquoi ton chagrin est il plus important ?... ne crois tu pas que je le porte aussi ce chagrin… je le porte comme la lourdeur de cette chaine qui m’étrangle depuis ma naissance… Il relève enfin la tête lui dévoilant un visage meurtri par les pleurs et brandit son fardeau en or à son visage, elle essaie de le toucher mais il se dégage d’elle et se relève pour aller enlever un tapis jonchant le sol de l’entrée… sa respiration était accélérée et ses yeux rouges remplis de larmes scrutent la tache de sang qui s’était imprimé sur le bois à la mort de son père : - Chaque fois que je passe cette porte, j’ai l’impression de le piétiner… chaque fois que je vais là où je suis né, je me rappelle de ce qu’il t’avait fait… chaque fois que je regarde le levé de soleil je me demande quel malheur apporte-t-il dans ses rayons sur ce sinistre endroit… chaque fois qu’il se couche, je sens une partie de moi s’emporter avec lui… La voyant arrivée vers lui, recouvre la tache du sang qui la répugnait et essaye de se détourner encore, mais elle l’attrape par le bras, alors il la regarde droit dans les yeux, un sourire inespéré éclairant son visage : - Mais chaque fois que je vois Priya, maa… je me sens revivre… mon cœur maa… mon cœur ne répond pas à cette tête qui crie raison ! dit il une main sur son cœur et une autre sur sa tempe. Attendrie, Aliyah s’approche de lui pour lui caresser le visage… il lui demande alors : - Je sais que tu as l’impression que je trahis sa mémoire… il doit l’avoir aussi… PAPA !!... Il se met à crier à faire trembler les murs de la maison, il ne pleurait plus, mais Aliyah avait l’impression qu’il avait perdu la tête , jamais elle ne l’a vu dans pareil état : - Papa !!! papa !!!... m’entends-tu quand je te parle ? maintenant que je suis si près… - Nahi betta… nahi… Aliyah essayait de le raisonner mais en vain, il ne la regardait pas, il paraissait s’être enfermé dans un autre monde, le regarde hagard il continue : - Que dois-je faire pour te satisfaire ? devenir comme ces gens là qui t’ont tué… haa, papa… combien il serait facile de se jouer de cette fille innocente… combien serait glorieux de rabaisser cet homme et le faire souffrir… n’est pas ? Se tournant vers sa mère, elle sursaute à la vue de toute la haine qui jaillissait de ses yeux, il reprend sa respiration en s’avançant vers elle avant de continuer : - La vengeance maa… est ce pour ça que tu m’as ramené ici ? est ce cela que tu cherches ? est ce cela qu’il cherche ?...soit, j’y consentirai si cela est mon devoir… Elle ouvre la bouche voulant l’arrêter mais son regard insistant la paralysait, il la dévisageait en hochant la tête… soudain, il prend une profonde inspiration et reprend d’une voix d’un calme terrifiant : - Haa maa, que serait ce le poids de la culpabilité face à celui du devoir ? je n’ai juste qu’à porter un fardeau de plus… mes frêles épaules avaient portées ceux de la honte et le déshonneur à ma naissance, même de la caste et la religion avant… maintenant que les années les ont forgés, elles peuvent porter encore plus que ce lien qui m’enchaîne à mon ennemi… dis moi maa… que voudrais tu que je fasse ? t’as un plan précis ?... T’as bien du y penser depuis le temps… quel monstruosité assouvirait… !!! - ASSEZ ! La main de sa mère s’était pour la première fois de sa vie abattue sur sa joue mettant fin à un discours qui la révoltait. Jamais elle n’aurait pensé pouvoir porter sa main sur lui un jour, mais ce soir il avait dépassé toutes les bornes… elle ne reconnaissait plus son fils respectueux et obéissant, il n’était plus que colère et dédain. Elle pointa un doigt d’avertissement à son vissage qui ne lui faisait toujours pas face : - Assez ! tu en as trop dit et j’en ai trop entendu… je ne sais pas si c’est moi qui t’ai poussé à cette folie ou bien cet amour qui te consume de l’intérieur… mais rien mon fils, rien ne t’autorise à traiter ta mère de monstre ! regarde-moi quand je te parle ! Sa voix était dure et autoritaire et son regard ferme ne quittait pas son fils qui n’avait pas bougé, même pas pour tempérer l’effet de cette rougeur qui lui creusait la joue. Quand il lui fait enfin face, toutes ses barrières tombent face à la peine qu’elle lisait dans les larmes figées de ses yeux… comment avait elle pu lui faire autant mal ? Lui son âme et son cœur… elle tend ses mains vers son visage mais n’arrive à l’attraper, il s’écroule à ses pieds en pleurs : - Pardon, maa… ma colère ne t’est pas destinée, elle est contre moi… contre ma faiblesse… contre mon cœur… pardonne moi si tu en as la force puisque moi je ne l’ai pas… Se courbant vers lui, elle l’oblige à se lever et le serre dans ses bras pour calmer ses sanglots, sa main caressant ses cheveux comme quand il était petit. Des larmes silencieuses ruisselaient de ses yeux fatigués et elle lui dit au bout d’un moment : - Tu es fort mon fils… assez fort pour aimer là où la haine a tout ravagé… (se dégageant pour le regarder)… ton père serait fier de toi, Aman.
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| | | mira123 SUPER FAN
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| Sujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel 02.12.12 18:00 | |
| Chapitre V : Le cœur a ses raisons que la raison ignore… 1ère partie : la tête dans les nuages !
Se calant confortablement dans son siège à bord de l’avion d’Air France à destination de Paris, Aman desserre sa ceinture après le décollage sans encombre à Delhi et aide sa mère à faire de même. Lui ayant laissé la place près du hublot, il lui montre en souriant les lointains paysages mystiques de cette ville au contraste culturel extraordinaire… des vestiges qu’il n’a même pas eu le temps de visiter finalement ! Un séjour qui lui parait à présent toute une vie… et aussi incroyable qu’il l’aurait cru, ce n’est pas sans pincement au cœur qu’il quitta ce village délabré qui l’a accueilli avec fierté les deux semaines qui viennent de s’écrouler. Les visages rieurs des petits gamins courant derrière leur taxi, les vieilles dames le bénissant et faisant promettre à sa mère de revenir les voir… le lac qui se réveillait avec les premiers rayon de soleil sans lui… sans Priya… cette dernière pensée lui tire un profond soupire. Comment allait-elle ? Que s’était il passé après son départ ? il était sur qu’elle ne se sentait pas bien et le fait de ne pas pouvoir l’aider lui brisait le cœur, tout aussi sur que son père avait tout compris et de ne pas être allé jusqu’au bout face à lui l’avait surement poussé à l’extrême… il regrettait tellement son comportement de la veille avec sa mère et même en sachant qu’elle lui en voulait pas, il se promit de ne jamais plus lui faire subir ses « démons »… Un sourire attendri éclaire son visage assombri par les remords lorsqu’il voit qu’elle s’était endormie… c’est vrai que les longues heures de routes qu’ils avaient faits pour arriver à l’aéroport étaient crevantes. Il la cale avec un oreiller et se met à feuilleter un magazine où la photo de Yash Chowdery trônait en première page pour quelques raisons politiques qu’il ne voulait connaitre. A l’intérieur, tout un article sur son parcours politique et comment à l’époque où il avait tout pour devenir premier ministre, il y avait renoncé en préférant une mission diplomatique à l’autre bout du monde, on parlait de sa famille, brièvement de la fin tragique de son fils ainé et de sa fille… Priya… une photo d’elle en robe de soirée le laisse rêveur un sourire béat sur le visage… - Excusez-moi, monsieur Khan ? La mélodieuse voix d’une hôtesse de l’air qui venait justement de se pencher vers lui le tire de ses pensées en sursaut, étonné, il plie son journal pour se redresser et lui demander ce qui se passait d’un hochement de la tête : - Je suis désolée monsieur, mais il semblerait qu’il y ait un problème par rapport à vos bagages, vous voulez bien me suivre ? - Les bagages !? Surpris, il se lève rapidement et suit la steward en passant une main nerveuse dans ses cheveux. Cette dernière se dirige vers l’arrière de l’appareil où se trouvent les parties réservées aux personnel de bord, comme elle marchait rapidement, il sentit son pou s’accélérer en pressant le pas pour la rattraper, elle disparait derrière un rideau et voulant la suivre, il sent une main lui attraper la sienne pour l’attirer en arrière tellement fort qu’il n’a même pas le temps de réagir qu’il se retrouve face à face avec… - PRIYA ! - Chuut… Elle le somme de ne pas crier trop fort avec une main sur la bouche avant de faire un clin d’œil complice à l’hôtesse qui faisait le guet de l’autre côté, de peur que son chef arrive et fasse scandale. Il regarde vers le long couloir aux rangers de sièges passager pour s’assurer qu’ils n’étaient vus par personne avant de prendre vraiment le temps de la voir. S’adossant contre le mur, elle enlève sa main en lui caressant la lèvre supérieur et il ne peut s’empêcher de la prendre pour lui en baiser la paume, un geste qui suffit à faire frissonner la belle demoiselle qui glisse ses mains sur sa taille pour l’approcher encore plus d’elle, tellement près qu’elle sentait sa respiration lui fouetter le visage : - Qu’est ce que tu fais là ? chuchote-t-il à son oreille qu’il dégage de ses longs cheveux soyeux dans une caresse. - La même chose que toi… je rentre à Paris… répond elle d’une vois coquine. - C’est pas de ça que je parle, pourquoi es tu ici… la classe première n’a pas ses toilettes première classe ? - Hum… disons que la classe économique offrait des services plus… avantageux ! Elle lui tripotait les cheveux comme à son habitude lorsqu’elle lui parle alors qu’il la détaillait d’un regard admirateur, elle avait troqué sont sari et sandales contre une jupe noir courte et un chemisier rose aux boutons noirs, portant des talons hauts, elle était presque plus grande que lui. Il ne peut s’empêcher de jeter un œil furtif au long couloir des passagers où des hôtesses allaient et venaient, un coup d’œil en arrière lui fait remarquer que celle qui l’avait convoqué faisait toujours le guet. Revenant à elle, sa mine devient soudainement sérieuse : - Comment a-t-il réagis hier ? - Ça a été, ne t’inquiète pas… là il dort à point fermé comme ta mère à ce que j’ai vu… ma photo t’avais tellement absorbé que tu ne m’as même pas vu passé… - Roo… impardonnable que je suis… me contenter d’une image sans vie alors que tu es là… Comme sa main caressait son cou du bout des doigts tandis que l’autre avait emprisonné sa taille dans un geste possessif, Priya avait du mal à articuler ses mots dans sa respiration agitée… elle jetait des coups d’œil furtif de côté, de peur de se faire prendre. Emprisonnée sous le feu de ses yeux, elle réussit à dire : - Tu m’as… manqué… Aman… - Et moi donc altesse… ( s’approchant tellement près à lui toucher les lèvres des siennes)… tu m’as manqué aussi, Priya… Il scrute ses yeux un long moment sans bouger, juste à gouter sa respiration à chaque inhalation d’air qu’il prenait, il pouvait sentir les battements de son cœur s’accélérer comme les siens - Madame ! il y a de l’agitation à l’avant, j’ai peur que votre père se mette à vous chercher ! La voix de l’hôtesse de l’air fait sursauter Priya qui prise de panique, essaie de se dégager de l’étreinte d’Aman . lui restait bien calme avec un sourire moqueur ne semblant avoir aucune intention de la libérer. Il lui souffle à l’oreille en serrant ses poings qui se débattaient dans ses mains : - Le temps de chercher dans les trois classes, ils vont en avoir pour quelques minutes encore… - Aman ! t’es fou !... laisse… Elle se débattait pour libérer ses mains en vain, la jeune steward répéta ses inquiétudes, il ne lâchait toujours pas prise la regardant droit dans les yeux… Enervée par son sourire moqueur, elle finit par lâcher prise et le défit du regard en ouvrant ses poings signe qu’elle ne demandait plus à partir… adviendra que pourra ! il lui sourit alors et la lâche en se dégageant d’elle et lui disant tout bas : - Tu es mienne Priya… tu ne peux me laisser que si JE le veux bien… Sa phrase la fait vibrer de la tête au pied et c’est les jambes tremblantes qu’elle se redresse pour mettre de l’ordre dans ses vêtements et cheveux, avant de s’engager dans l’allée des passagers de la classe économiques menant à la partie où elle avait embarqué, elle revient en un éclair pour lui donner un furtif bisou sur la fossette qui la narguait tant et s’en va en courant. Quelques minutes plus tard, il regagne sa place le visage rayonnant de bonheur, le sourire entendu de la jeune femme qui avait assisté à sa mésaventure réussit même à le faire rougir et c’est en imaginant quelle folie avait sa belle princesse sorti à son père pour expliquer son absence, qu’il s’endort en souriant… la nuit de la veille avait été trop courte et il leur restait encore 6 heures de vol à faire. | |
| | | mira123 SUPER FAN
Nombre de messages : 142 Age : 43 Lieu : skikda Job : enseignante, ingénieure Hobbies : shahrukh's Date d'inscription : 10/09/2012
| Sujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel 05.12.12 0:30 | |
| A la sortie de l’aéroport, Aman et sa mère sont content de revoir un visage si familier. Arjun les attendait près de sa voiture, un œil sur sa montre, ils souriaient à son impatience légendaire. - Elle ne travaille pas pour toi, la surveiller ne la fera jamais avancer plus vite le Punjabi ! La voix moqueuse d’Aman attire l’attention de son ami qui accourt vers Aliyah et lui touche les pieds par respect avant de prendre Aman dans ses bras chaleureusement en le tapotant sur l’épaule: - Trois quarts d’heures de retard le Brahmane, j’appelle pas ça des horaires de lettrés, monsieur ! - Je t’avais dit qu’on pouvait prendre un taxi… - Chut ! je ne le fais pas pour toi, mais pour maa… Les deux amis continuent leurs chamailleries tout au long du trajet sous l’œil attendri d’Aliyah. Quand ils arrivent à leur maison, ils trouvent Shana les accueillant un plateau de bienvenu en main. Elle fait le rituel traditionnel à son ainée qui ne manque pas de la bénir pour son geste. - Bienvenue chez toi, maa… - Dieu te bénisse beti. Les deux femmes se serrent dans les bras en cachant à peine leurs larmes de bonheur, ce qui ne manque pas de faire sourire Aman et Arjun occupés à descendre les bagages. Sur le seuil de la porte, Aman sourit à Shana en la saluant : - Bonsoir Shana… merci, ça fait plaisir de te revoir … Bien que tout le monde soit rentré, Shana reste quelques minutes sur le pas de la porte, essayant de feindre l’indifférence à l’accélération de son rythme cardiaque… elle se traite d’idiote avant de refermer la porte et rentrer. Arjun et Shana avait décidé de les laisser se reposer, mais Aman et sa mère étaient fermes, un diner en famille à 3 heures du matin ! Ils s’installent alors à la table que Shana avait passé la journée à préparer, les plats préférés d’Aman, quelques friandises faites maisons et du pain. - Ah… l’Inde peut être le meilleur pays au monde, il lui manquera toujours la baguette de pain française ! s’exclame Aman en y mordant avec appétit. - Wah wah ! pincez moi maa… je rêve ou ton fils vient de dire que « l’Inde est le meilleur pays au monde » !! crie Arjun d’un ton théâtral qui provoque un fou rire à tout le monde. Shana lui lance alors en remplissant son plat de soupe : - Apparemment, ces vacances ont changé tes idées - Hum… on peut dire ça oui et pas que mes idées ; répond-il en la remerciant d’un signe de la tête. Arjun se sert plus de la salade et passe le plat à Aliyah avant de reprendre : - Quand je pense que ça fait des années que maa te demande d’y aller et que toi tu refuses systématiquement… - C’est lui qui avait raison ! - C’est elle qui avait raison ! Aman et sa mère avaient répondu en même temps, d’un ton si sérieux que leurs deux invités sentaient un malaise s’installer dans l’air dans un silence pesant. Quelques minutes passent avant que Aman ne demande à Shana des nouvelles du spectacle de dance auquel elle participe - Ça se passe bien, on avance doucement mais surement, tout le côté musique et chanson a été finalisé pendant les vacances, la plus grande partie des chorégraphies aussi, reste les raccords, les costumes, les décors… La passion qui transparaissait dans sa voix faisait sourire Aman, il lui demande alors : - Pour trois mois, tu ne crois pas que ça va être un peu juste ? - Hum… on verra bien, mais je pense qu’avec un peu de volonté on va y arriver quand même Arjun, tout fier de sa petite sœur leur dit la nouvelle qu’il avait eu du mal à accepter au début : - vous savez qu’elle va avoir une partie à elle seule dans le spectacle ? - achaa !? … félicitation betti, je suis sure que tu vas tous les éblouir Aliyah qui était bien silencieuse tout au long du repas était vraiment fière de celle qu’elle considérait comme sa fille et souriait tendrement en la voyant rougir comme une tomate. - En tout cas, pas une raison pour délaisser tes cours… - Haa baihyaa… haa… d’ailleurs je suis bien heureuse que les cours reprennent, c’est bien beau les vacances mais je commençais vraiment à m’ennuyer… - Tu vas moins t’ennuyer maintenant que Priya est de retour… Shana manque de s’étouffer dans son verre d’eau au moment où elle entend « Priya » dans la bouche d’Aman, elle relève vers lui des yeux rond de stupeur et réussit à bredouiller : - P… Priya ? - Priya… Priya Chowdery… tu sais, celle qui te met en retard chaque mardi matin ; répond il un sourire moqueur sur les lèvres - Haa… la fille qui dine avec du caviar mais se goinfre de barres de chocolat ! - ARJUN ! Le ton réprobateur d’Aman surpris son ami qui s’excuse en fronçant les sourcils. Shana elle, avait du mal à comprendre cette conversation… d’abord la nommer par son prénom et maintenant s’énerver réellement contre une blague stupide de son frère… - Comment sais tu qu’elle était en voyage ? finit elle par demander en gardant les yeux baissés, elle n’arrivait pas à croire qu’elle a eu l’audace de poser la question... mais il fallait qu’elle sache. - Parce qu’elle était avec moi ! Cette fois c’est Arjun qui s’étouffe dans son verre aspergeant la table de sa boisson ce qui fait éclater Aman de rire. - Tout doux le punjabi (lui tapant dans le dos pour l’aider à reprendre sa respiration)… c’est si incroyable que je sois originaire du même coin que la fille de l’ambassadeur indien ? - Carrément !? Yash Chowdery est… - Je suis fatiguée, veuillez m’excuser mais je vais monter me reposer. La voix d’Aliyah vient couper court à cette conversation qui à l’expression d’exaspération sur son visage, ne lui plaisait pas. Aman l’aide à se relever, mais elle lui fait signe de rester à table de même à Shana qui voulait monter avec elle pour l’aider. Finalement, n’ayant plus faim, Aman plonge dans une profonde réflexion ne se rendant pas compte du regard inquiet de sa voisine de table. Arjun rappelle à sa sœur qu’il était vraiment tard et qu’il fallait les laisser se reposer avant de débarrasser la table. Elle se lève alors et l’aide mais Aman l’arrête une main sur la sienne : - Laisse ça à demain, Shana… tu t’es fatiguée toute la journée à préparer tout ça. Il est tard monte dans ma chambre pour te reposer… et toi le punjabi, le café de Laxman m’a bien manqué… Attendant l’autorisation de son frère, ce dernier acquiesce d’un signe de la tête et quelques minutes plus tard, lui et son copain sillonnaient les rues de Paris une tasse de café dans les mains.
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Nombre de messages : 142 Age : 43 Lieu : skikda Job : enseignante, ingénieure Hobbies : shahrukh's Date d'inscription : 10/09/2012
| Sujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel 05.12.12 0:31 | |
| Arjun et Aman s’arrêtent sur le pont Alexandre III après une longue balade à pieds à travers la ville où Aman écoutait attentivement le récit de son ami sur ce qui a bien pu se passer au cours de ces deux semaines qui viennent de s’écouler. La communauté et leur petit monde, ses affaires et les bénéfices… sa sœur et la peur dont il ne pouvait se séparer quant à son avenir, il aimait voir l’analyse de son copain sur ce monde qui les entoure, il était le lettré des deux, mais c’est d’Arjun qu’il apprenait la vie. Pourtant, ce soir son esprit était ailleurs. Ses yeux scrutaient le cours paisible de la Seine qui lui avait tant manqué… même si à présent, elle ne comblait plus le vide dans son cœur. S’appuyant sur le rempart du pont, Arjun regarde son ami longuement avant de lui demander : - Qu’est ce qui se passe Aman ? J’ai cru d’abord que Maa était juste fatiguée, mais je pense que c’est un peu plus compliqué que ça… Aman prend une profonde inspiration avant d’enfin sortir de son mutisme : - Compliqué oui… bien plus compliqué que tu ne puisses imaginer… Il se redresse termine son café, le jette dans une benne à ordure au loin en souriant comme s’il avait marqué un but avant de s’adosser sur le rempart et regarder l’autre côté de la ville, tournant le dos à la Place de Concorde et l’Arc du Triomphe pour regarder la tour Eiffel briller comme à son habitude de mille feux. Ignorant le bruit des quelques voitures qui passent de temps en temps à cette heure si tardive… ou bien trop matinal, il ouvre enfin son cœur à son ami : - Tu sais Arjun, on a le même âge, pourtant je t’ai toujours considéré comme un grand frère… - Mon Dieu… bien trop d’honneur pour le rustre fils de la classe ouvrière que je suis ! - Tu oublies peut être que je ne suis qu’un dalit… - Qu’est ce que tu racontes, depuis quand ça compte ça !?... regarde-moi Aman… Il le prend par les épaules pour l’obliger à lui faire face, le regarde droit dans les yeux : - C’est ce qu’ils t’ont fait croire dans ton patelin ? c’est ce que cette gosse de riche t’a … - Arjun ! le coupe-t-il sèchement. - QUOI ? crie Arjun en levant les mains en signe d’incompréhension. D’abord révolté par la manière dont son ami parlait de Priya, il se rend finalement compte qu’il s’inquiétait juste pour lui et il finit par se détourner de lui en passant une main nerveuse dans ses cheveux. - Ils… les gens la bas étaient très gentils, simples et sincères… et… hm… je te prie de ne pas parler comme ça… de ta future bhabhi ji… Il se tourne enfin pour lui faire face et découvre un Arjun sonné par les mots qu’il venait d’entendre… - Haa Arjun, tu m’as bien entendu… appelle ça le destin ou bien le sort qui s’acharne encore, mais je suis allée au bout de la terre pour aimer une personne que je connaissais ici ! que je n’aurai jamais aimé ici… Arjun le regarde longuement avant de le prendre par les épaules et lui dire : - J’appelle ça une folie, mon ami… la folie qui rend tes yeux rieurs et ton sourire stupide… une folie que je suis heureux de savoir t’atteindre ! termine-t-il en le prenant dans ses bras avec une affection fraternel qui émeut Aman aux larmes… il avait raison, l’amour rend délicieusement stupide. - mais ma folie me donne des ailes baihyaa… et j’ai peur qu’à trop m’approcher de mon bonheur, sa lumière finisse par les bruler ! La voix tremblante par l’émotion d’Aman finit par l’inquiéter, il se dégage de lui et lui tapote la joue en souriant : - qui oserait te faire du mal alors que je suis là hein ?... qu’est ce qui ce passe le brahmane ? Aman se retourne encore une fois vers la ville, il soupire en mettant ses mains dans ses poches avant de se mettre à marcher… quand Arjun le rejoint, il se décide enfin à lui raconter toute l’histoire depuis le début. Dans la maison Khan, après avoir fini la vaisselle, Shana monte enfin se reposer, mais elle savait que cette nuit le sommeil allait tarder à venir et c’est le cœur lourd de doutes qu’elle franchit la porte de la chambre de son bien aimé. Ses affaires non déballées étaient déposées dans un coin de la chambre où déjà son doux parfum s’est diffusé, elle ramasse la serviette humide qu’il a du utilisé après sa rapide douche en arrivant et va s’assoir dans son grand lit n’osant pas vraiment s’y allonger. Elle découvre sur son coin un magazine plié, en regardant la page qu’il lisait, elle découvre la photo de Priya et sans savoir pourquoi, les larmes lui vinrent aux yeux.
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| | | mira123 SUPER FAN
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| Sujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel 05.12.12 19:38 | |
| 2ème partie : où sont passés les jours d’avant ?
Dés la fin du cours, Shana rassemble ses affaires pour sortir. Elle s’était étonnée de ne pas voir Priya à l’entrée ce matin et avait passé le cours à regarder sa montre et guetter sa venue en vain. Au moment où elle quitte le bâtiment elle est bousculée dans sa précipitation par une silhouette familière : - hey ! doucement Shana… d’habitude tu cours pour aller dans l’amphi pas pour en sortir ! - Suresh !... t’es pas possible ! s’indigne-t-elle en ramassant les documents qui se sont éparpillé par terre à cause de lui. - Je le sais… et toi, t’es magnifique ! Elle se relève et remarque son regard admiratif qui la détaillait de la tête aux pieds. Excédée, elle roule ses yeux avant de le dépasser pour sortir dans la cours balayant de son regard tous les groupes d’étudiants qui y étaient. - Qu’est ce que t’as aujourd’hui ? lui demande-t-il en lui tendant une feuille qu’elle avait oubliée à terre. - Aujourd’hui ? pas qu’aujourd’hui Suresh… quand est ce que tu vas comprendre que JE-NE-SUIS-PAS-INTERESSEE !... - JA-MAIS ! répond il sur le même ton avant de s’approcher d’elle et ajouter : - Celle que tu cherches n’est pas venue aujourd’hui… à vrai dire elle n’a pas encore repris ses cours… namasté jolie demoiselle… Il disparait comme il avait apparu en un éclair laissant Shana déboussolée sur place… elle regarde la feuille qu’il lui avait tendu avant de partir et voit que c’était celle où elle avait gribouillé un dessin lors de son cours… le portrait d’Aman ! *** Aliyah avait passé la matinée au marché, l’occasion de revoir quelques unes de ses amis et faire ses courses. En revenant chez elle, elle s’étonne de voir une jeune fille assise sur les marches devant sa porte et s’arrête quelques secondes en l’observant. Quand Priya se rend compte de sa présence, elle s’empresse de se lever en remettant machinalement de l’ordre dans ses cheveux et ses vêtements. Elle s’écarte au passage de son ainée qui ouvre la porte en lui disant sans la regarder : - Aman ne rentre pas avant le soir - Ehm... je sais, en fait c’est vous que je suis venue voir… Aliyah se retourne vers elle avec un regard surpris avant d’entrer et laisser la porte ouverte. Priya ne savait trop comment réagir et hésitant quelques minutes, elle finit par se décider à repartir. Mais la voix d’Aliyah venant de l’intérieur la retient… « Entrez » En entrant dans la maison, Priya ne trouve d’abord personne, elle balaie du regard la décoration simple qui l’entoure et sourit en imaginant le quotidien d’Aman de dedans. Aliyah ne tarde pas à revenir un plateau avec des tasses et une carafe de thé en main, elle l’invite à s’assoir et lui en sert une avant de faire de même pour elle-même. Comme elle ne disait rien, Priya comprit qu’elle se contentait de la courtoisie d’un hôte sans plus… elle n’allait pas lui facilité la tache. Elle s’éclaircit la gorge avant de commencer : - Je… je sais que vous ne m’aimez pas, c’est plutôt compréhensible vu les circonstances. Pourtant, j’aimerai qu’on puisse trouver le moyen de… de … Elle avait du mal à trouver ses mots et le silence religieux avec lequel Aliyah buvait son thé sans lui prêter un regard la stressait. Elle dépose sa tasse et se lève pour partir : - Je vous prie de m’excuser… merci de votre hospitalité, il est temps pour moi de partir. Comme elle ne réagissait toujours pas, Priya tourne les talons et s’apprête à s’en aller. - C’est tout ? je t’aurai pensée plus forte… - Je ne veux pas vous importuner… dit elle d’une voix hésitante en s’arrêtant sans se retourner. Aliyah boit encore une gorgée de son thé avant de lui répondre : - Ça, vous auriez pu y penser avant de venir mademoiselle Chowdery. Priya encaisse le coup en fermant les yeux et mordant sa lèvre inférieure, mais piquée au vif, elle trouve dans sa colère la force de faire face à son hôte. - Vous m’aviez nommé comme votre fille quand je n’étais à vos yeux que la fille de Yash Chowdery et vous me reniez maintenant que… - Que vous allez être ma belle fille ? - Je ne le serai jamais sans votre accord… - Je ne refuserais jamais à mon fils ce qu’il pense être son bonheur ! Aliyah avait posé sa tasse bruyamment avant de se lever et aller se poster devant la fenêtre. Priya s’avança doucement d’elle et s’arrêta juste derrière elle avant de lui dire d’une voix calme : - Quel bonheur voulait vous qu’il ait s’il le partage pas avec vous ?... il ne peut être heureux si vous ne l’êtes pas… et vous le savez ! - Comment être heureuse de le voir courir à sa perte ? répond-elle sans se retourner d’une voix presque inaudible. - A sa perte !?... Suis-je si mauvaise ?... En lui faisant face, Aliyah découvre que la jeune femme en larmes. Instinctivement, elle avance une main pour lui essuyer la joue, mais s’arrête avant de la toucher, se détourne d’elle et revient au milieu de la salle. Priya étouffe un sanglot en essuyant ses yeux d’une main rageuse avant de la rejoindre. - Vous savez… on est souvent accusé , nous autres les riches… castes supérieures… sang bleu… ou n’importe quelle autre appellation, de justement ces attribut qu’au final on n’a jamais choisi… on nous traite d’orgueilleux, prétentieux ou même de tyrans, mais on oublie qu’on est tout aussi banni d’une part de notre monde que ceux de l’autre côté le sont. Ainsi, c’est peut être vous l’intouchable et c’est pourtant moi qui n’a pas le droit de vous approcher… je suis la fille d’un tueur et voilà que je me retrouve victime de son crime… je n’avais pas la prétention de croire que je pouvais changer les choses en venant ici, mais juste l’espérance qu’on pouvait y arriver malgré tout, j’ai eu tort veuillez m’en excuser. Vous parliez de force, j’en ai assez pour faire face à tout ce qui pourrait faire du mal à Aman, mes parents, ma société… mais pas pour le voir souffrir de votre distance… je créerais alors moi-même son malheur et je ne peux l’accepter… je... je vais… Elle n’arrivait plus à parler à cause de ses larmes qui lui nouaient la gorge mais sa décision était prise, mieux valait en rester là… elle prit son sac et se dirigea vers la porte de sortie. - Tu l’aimes tant que ça, Priya ? La question la fige sur place, une main sur la poignée de la porte… un frisson parcourt tout son être quand elle ferme les yeux et se laisse envahir par tous les souvenirs qu’elle a de lui… un sourire se dessine derrière ses larmes malgré elle et elle finit par répondre d’une voix tremblante : - Et bien plus encore… - Tu l’aimes au point de le quitter si c’était dans son intérêt ? - Au point de quitter ce monde si c’est pour le lui laisser… - Alors ne le fait jamais ! Priya avait du mal à comprendre le sens de ce que venait de dire Aliyah, celle-ci s’avance vers elle et lui dit : - Je laisse croire à Aman que je refuse cette union à cause du passé, par rancœur et mépris… et tu y crois aussi petite sotte. Pourtant, dans mon cœur je n’ai jamais considéré ton père comme un tueur ni blâmer ton rang de nous sentir inférieurs… mais je suis morte de trouille à l’idée que toute cette histoire finisse par le détruire ! mais cela n’est pas un argument pour le convaincre, bien au contraire… ça ne ferait que plus le pousser à vouloir me prouver le contraire ! - Mais… je... - mais tu ne veux que son bien, je le sais bien… moi aussi et c’est bien là le problème… qui a tort, qui a raison… on ne peut le savoir qu’avec le temps, mais d’ici là, il sera déjà trop tard. Priya comprenait enfin la rudesse du ton et des actes de cette mère qui ne vit que pour son fils… elle lui prend la main dans la sienne et la pose sur sa tête en la regardant droit dans les yeux : - je vous jure madame, que si un jour mon amour venait à faire du mal à votre fils, j’écraserais de mes propres mains son amour pour moi avant !... - hum… vous m’aviez nommé « maa » quand je n’étais qu’une dalit dans votre village et vous me reniez maintenant que je suis votre belle mère ? Le sourire attendrit de la vieille dame comble le cœur de Priya de bonheur et sans se rendre compte elle plonge dans ses bras la serrant très fort en criant « maa ». Quelques minutes plus tard, Priya quittait la maison Khan un sourire radieux aux lèvres, sur le seuil de la porte, elle embrasse encore une fois son aînée et prend ses bénédictions avant de s’en aller. Elle tombe alors nez à nez avec Shana qui était en bas des escaliers s’apprêtant à venir prendre des nouvelles de la vieille dame et qui avait assisté abasourdie au spectacle insolite que lui offraient ses yeux. ***
- Hey Shana !!! s’écrie son amie en la voyant. - Priya !? Priya se précipite vers elle pour l’embrasser. Shana la prend dans ses bras en souriant avant de saluer Aliyah qu’elle voit essuyer discrètement une larme avant de retourner chez elle. Elle se retourne vers son amie une expression de surprise encore sur le visage. - Ne fais pas cette tête… je vais tout t’expliquer !... qu’est ce que tu m’as manqué ! Priya se met à marcher tout en parlant d’une voix rieuse et excitée, Shana la rejoint tout en jetant encore un regard sur la maison d’Aman. - Tu m’as manqué aussi, Priya ! - Comment étaient tes vacances ? c’est là que tu donnes des cours de danse ? Priya tout en parlant observait chaque recoin du quartier, elle avait pris soin de ne pas venir en voiture, inutile d’attirer l’attention. Quand le taxi l’a déposé à l’entrée, elle hésita un peu à s’y engager, elle était un personnage public et savait que sa photo se retrouvait souvent dans la presse distribuée ici. Même si à Manipur, elle était tout aussi connue, c’était chez elle et parmi les siens, ici elle se sentait mal à l’aise sous le regard curieux des vendeurs et passants. Mais elle s’en fichait, elle serait même prête à vivre ici si c’est au près de son amour. - Shana !? - Haa… désolée… oui oui, c’est bien là… mes vacances… ça a été… raconte moi plutôt les tiennes, elles t’ont réussi à ce que je vois, l’air de Manipur t’a rendu radieuse ! - Merci… ça veut dire que celui de Paris me donnait triste mine ? se moqua la jeune femme. - non non… ce n’est pas ce que je veux dire… juste que… - Shana, je rigole… et oui tu as raison, j’ai passé les plus belles vacances de ma vie. Shana s’arrêtait devant chez elle en la regardant sans rien dire, elle la trouvait changée, non qu’elle n’était pas heureuse avant, mais elle avait toujours trouvé sa joie teintée de tristesse, comme quand elle sourit tout le temps en écrivant un sms mais sa mine se referme une fois qu’elle l’envoie. Aujourd’hui, ses yeux brillaient d’un éclat spécial … - Dis donc ! c’est la première fois que je viens chez toi Shandini Malhotra… tu ne veux pas m’offrir quelque chose !? - Aré ! s’exclame-t-elle en se tapant le front avant de l’inviter à entrer. Quelques minutes plus tard, les deux jeunes femmes discutaient tranquillement devant leurs tasses de thé et des petits gâteaux faits maison. Shana racontait à son amie les répétitions pour le spectacle de fin d’année et les âneries de Suresh qui la suivait comme son ombre. - Mouais… il est têtu c’est connu, ne te laisse pas avoir par sa face d’ange, il en a fait tomber plus d’une ! répond Priya en fronçant les sourcils. Mais Shana préférait changer de sujet. - Et toi tes vacances ?... - Oh Shana… si tu savais… Excitée en repensant à chacun de ses doux souvenirs, Priya lui prend les mains dans les siennes et la regarde droit dans les yeux un sourire éclatant sur les lèvres et les yeux brillants d’émotions : - Tu vois Shana, c’est le destin qui nous a rapproché… il nous a fait devenir amies parce qu’on allait être sœurs … - Sœurs ??? - Oui… je sais que vous êtes une famille… toi… Arjun et lui… Maa vous considère ses enfants tout autant que Aman… - Maa ?... Aman ?... Shana avait du mal à suivre le débit de parole de son invité, les mots qu’elle entendait avaient du mal à avoir une signification dans son esprit… pourquoi cette familiarité soudaine avec son prof ?... lui aussi l’avait nommé de son prénom !... et elle appelait sa mère « maa »… la pression de ses mains sur les siennes l’oblige à échapper au flux incessant des questions qui lui torturaient la tête : - Maintenant que je vais me marier avec lui… - M... marier… Shana avait soufflé ces mots, refusant encore l’évidence. - Oui… je te dis que je vais épouser Aman, Shana… Le reste de sa phrase était inaudible à la jeune femme qui avait l’impression qu’elle avait fait un plongeant dans le vide, elle voyait le visage de Priya s’illuminer encore en racontant des détails qui lui échappaient et avant qu’elle se rende compte, elle se trouvait serrée dans ses bras… « épouser Aman »… une phrase qui se répétait encore et encore à ses oreilles… il fallait qu’elle réagisse, qu’elle dise quelque chose, son cœur s’accélérait tellement qu’elle avait l’impression qu’il allait quitter sa poitrine… « Réagit Shana… réagit ! »… elle en était incapable… sa bouche sèche refusait de mimer son désarrois, elle ne pleurait pas… les larmes n’avaient pas trouvé chemin à ses yeux qui restaient figés sur le néant… « réagit vite… » … Priya se dégageait d’elle : - … je l’aime tellement ! Des larmes ? pourquoi Priya pleurait elle ? c’est surement un cauchemar… tout ça n’est qu’un cauchemar. - Tu… ne dis rien ?... il y a un problème ? s’enquit Priya en voyant la tête de sa copine. Shana la regarda longuement en silence avant d’avancer une main et lui essuyer une larme sur sa joue en souriant, elle lui dit d’une voix cassée: - Haa… pleure pas pour ton bonheur, c’est un mauvais présage ! Puis, elle la prend dans ses bras en caressant ses cheveux comme une enfant et la félicite. Priya lui demande alors : - Tu crois que je vais être une bonne épouse pour Aman ? - La meilleure… réussit elle à répondre au bout d’un long silence. Le téléphone sonne, Arjun demandait à Shana de venir dans son bureau. Shana était heureuse de trouver une échappatoire et s’excusa au près de son amie. Mais celle-ci insista pour qu’elles fassent le chemin ensemble puisqu’elle devait rentrer de toute façon. Au moment où elles se séparent devant les locaux d’Arjun, celui-ci aperçoit Priya de loin et sort la saluer : - Namasté bhabhi ji… - Namasté Arjun bhai… au revoir Shana… à demain à la fac ! Sur ces derniers mots, la jeune femme s’en va d’un pas lent continuant d’observer le monde qui lui était totalement étranger sous le regard amusé d’Arjun qui se tourne vers sa sœur et lui demande de le suivre. | |
| | | francoisetiryaki Centrée sur SRK!
Nombre de messages : 5618 Lieu : paris Hobbies : musique indienne , accro de films de SHRKet de SHRK mon Dieu Indien Date d'inscription : 23/06/2009
| Sujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel 05.12.12 21:34 | |
| Waouhhh! l'amour d'un homme pour deux femmes: une qui l'aime en secret et l'autre qui fait éclater son bonheur, vraiment super chapitre. | |
| | | mira123 SUPER FAN
Nombre de messages : 142 Age : 43 Lieu : skikda Job : enseignante, ingénieure Hobbies : shahrukh's Date d'inscription : 10/09/2012
| Sujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel 08.12.12 12:52 | |
| - francoisetiryaki a écrit:
- Waouhhh! l'amour d'un homme pour deux femmes: une qui l'aime en secret et l'autre qui fait éclater son bonheur, vraiment super chapitre.
Merci de ta lecture et tes jolis commentaires qui encouragent bien :)... la suite tout de suite | |
| | | mira123 SUPER FAN
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| Sujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel 08.12.12 12:54 | |
| A la gare Saint Michel, Aman installé sur un banc pour attendre son train était bien absorbé par la lecture d’un livre d’histoire qu’il avait entamé depuis son retour de vacances. Combien de temps reste-t-il là ? combien de personnes se sont succédés à ses côtés ?... il ne le savait pas, mais soudain il sentit son cœur manquer d’un battement, ses sens envahit par un doux parfum de rose, un sourire élargit ses lèvres à creuser ses adorables fossettes où viennent échoués de chaude lèvres et y imprimer un tendre baiser alors qu’une main caressait son visage en l’approchant plus de celle qui était assise à sa droite… savourant ce geste exquis, il ferme quelques secondes les yeux pour les ouvrir sur ceux de sa bien aimée… le vent d’un passage de train ébranle ses cheveux qui viennent lui fouetter son visage, il avance une main pour dégager les quelques mèches qui lui cachait ce magnifique vert émeraude où il voulait se noyer avant de l’embrasser sur le front… dans cette foule qui les entourait, ils étaient seuls au monde. - Tu m’as tellement manqué, Aman… souffle-t-elle d’une voix tremblante d’émotion - Altesse… l’altesse de mon cœur… quand tu es près de moi, je me demande comment je faisais pour vivre avant, Priya… - Quand tu es loin de moi, je me demande comment je survivrais si tu ne me revenais pas… Elle se blottit dans ses grands bras protecteurs contre ce cœur qui criait son nom à chaque battement. Une sensation de sécurité l’envahit quand il la serre fort en caressant ses cheveux et elle donnerait tout pour rester juste comme ça… à l’infini… - J’ai vu maa aujourd’hui… je veux dire, je suis allée la voir chez toi… Surpris, Aman se dégage d’elle et la regarde en fronçant les sourcils - Ne sois pas fâché, Aman. Je sais que tu voulais tout régler seul, mais il fallait que je le fasse… il fallait que je sache… - Que tu saches ? - … si elle pouvait m’accepter ou pas ! Aman la regarde longuement et finit par se tourner vers les quais, elle détestait quand il se ferme comme ça, son regard devient de marbre et tout son être se cloitre dans une bulle qui lui était impénétrable. Elle scrute encore son visage et finit au bout d’un moment par regarder les quais aussi. La vue d’une mère portant son fils au moment de monter dans le train en charge lui donne le sourire, la maman s’installe en mettant son fils à côté d’elle mais le tire vers elle en gardant un bras protecteur autour de ses frêles épaules. - Elle t’aime tellement… finit elle par dire au bout d’un moment. - Je le sais… répond il sans la regarder - Peu lui importe qui je suis du moment que tu es heureux… - Je le sais… - … Du moment que je ne te fais pas de mal… A cette dernière phrase, Aman se tourne vivement vers elle le regard inquiet, elle souriait malgré les larmes qui perlaient au fond de ses yeux - Tu ne peux me faire du mal qu’en me laissant, Priya… as-tu l’intension de me quitter altesse ? Elle lui prend le visage dans ses mains pour l’approcher si près du sien que leur souffles se mélangeaient, que la couleur de leur regard se mêlaient… une larme lui échappe quand elle lui dit : - Demande-moi alors si j’ai l’intension de quitter la vie, Aman… réussit elle à dire dans un sourire, une deuxième larme roula jusqu’au creux de ses lèvres où il alla la cueillir dans un baiser. Elle le prend dans ses bras noyant ses larmes dans son cou en caressant ses larges épaules musclés, au moment de se dégager d’elle pour mieux la voir, ils entendent un déclique… se retournant, ils voient qu’un photographe ambulant avaient tellement été attendri par eux qu’il n’a pu s’empêcher d’immortaliser ce moment sur une image… En prenant son train après avoir accompagné Priya à sa voiture, Aman contemple avec un sourire la photo qui avait séché dans ses mains… puisse leur amour être aussi intemporel que cette image…
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| | | mira123 SUPER FAN
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| Sujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel 08.12.12 22:56 | |
| Dans la salle de danse sur le campus, une musique traditionnelle indienne rythmait les pas de danse de Shana, elle se déchainait sur la piste de danse comme si sa vie en dépendait, il lui fallait s’occuper l’esprit, s’occuper le corps et évacuer cette horrible sensation de lourdeur qui lui pesait la poitrine… mais les images qui la hantaient, les paroles qui raisonnaient à ses oreilles ne pouvaient être tus sous l’assourdissant son de la musique… elle revoyait la première fois qu’elle avait vu Priya, comment elle s’était faite tout de suite remarqué par sa beauté et ses manières, comment Aman l’avait d’abord rembarré pour ensuite l’accepter… comment c’était elle qui lui a fait comprendre quel homme extraordinaire il était… elle !? Elle la haïssait… et puis finalement non, Priya était sa meilleure amie et la personne la plus attentionnée qu’elle connaissait… ce n’est pas sa faute si Aman n’a jamais vu en elle que la petite sœur de son ami, ce n’est pas sa faute si elle est si belle… c’est sa faute à elle de n’être qu’une stupide fille hindi dans un monde étranger, d’être si banale… si simple… La pensée de leur mariage, du fait qu’elle allait s’habiller, se maquiller, rire et sourire en voyant Aman appartenir à une autre lui donnait des nausées… comment y survivra-t-elle ?... elle ne pouvait y assister… son imagination lui offrait des images de fêtes, de danses, de couple qui lui faisait si mal qu’elle ne voulait qu’une chose, que ça s’arrête. La musique s’arrêta et elle s’écroula à terre, ses jambes la portaient à peine… l’horloge face à elle lui indiquait vingt trois heures trente ! Jamais de sa vie elle n’était restée dehors seule jusqu’à cette heure ci, mais ce soir l’idée de rentrer chez elle la répugnait. Arjun était en voyage, une affaire urgente à traiter avec leur distributeur en Belgique et il lui avait demandé de finir les transactions d’une commande à sa place avant pour qu’il parte tranquille… alors pour qui rentrer à la maison, ici ou ailleurs elle était seule… comme elle l’a toujours été… Quand elle se décide enfin à rentrer, l’air glacial des soirées de printemps parisien lui fit du bien tant elle bouillonnait à l’intérieur. Elle décida de rentrer à pieds, la route était longue et la fatigue la gagnait, mais elle voulait marcher, elle ne voulait juste par s’arrêter et se poser. Ainsi elle traversa la ville endormie sans la regarder, les enseignes, les boutiques, les gens lui étaient si étrangers si impersonnels… comme si le monde avait perdu ses couleurs. Quelques gouttes de pluie vinrent lui toucher le visage, bientôt ses pas s’alourdirent sous la pluie torrentielle qui l’avait mouillé jusqu’à l’os. La vue embrumée, elle voyait à peine devant elle, les voitures qui passaient la noyait encore plus sous les flaques d’eau que leur pneus ébranlaient… comme une douche… cette pensée la ramena à Aman, au petit quotidien auquel elle s’était habituée avec lui… tout ça est terminé… maintenant ça sera elle qui préparera son café, rangera sa serviette de bain tombée à côté de son lit… c’est elle qui dormira de dans… dans ses bras… sa tête allait exploser à ces idées qui la torturaient et quand elle traversa pour rejoindre l’entrée de son quartier, l’assourdissant son d’un klaxon au loin la figea sur place, elle se tourna et se sentit aveuglée par les phares d’un camion qui s’approchait à toute vitesse… il ne manquait plus que ça, comme si sa vie avait une quelconque importance pour être en danger par cet engin de la mort qui arrivait sur elle… finalement si elle restait sur place tout s’arrêterait… plus mal, plus seule, plus rien… juste plus rien… cette voix dans sa tête couvrait bien plus le klaxon qui criait de s’éloigner… il était si proche… le grincement des pneus essayant de s’arrêtait en vain s’y mélangeait… elle ne bougea point ! Quand elle crut le métal presque la toucher, elle sentit une force la tirer en arrière, son bras était écrasé par la pression de la main qui le tenait… le camion était déjà parti… - T’ES FOLLE !!! QU’EST-CE QUI T’A PRIS !!!... répond moi Shana ?... ça va ??? répond !!! - Aman ! Elle n’entendait plus ce qu’il lui disait, il était mouillé et lui criait dessus en faisant de grands gestes, le visage inquiet et la respiration saccadée, il semblait vraiment préoccupé… en croyant la sauver, il venait juste de lui interdire la délivrance… pourquoi LUI !... les larmes lui remplirent enfin les yeux et elle se laissa submerger par ses sanglots contre son torse musclé. Ce soir là, c’est Aliyah qui vint passer la nuit avec la jeune femme comme elle avait refusé d’aller chez lui, quand il la harcela de question, elle mit ça sur le dos de la panique face au danger, que la peur l’avait paralysé… Aman lui prépara une infusion qu’elle but avant de s’endormir, rassurée, il se décide enfin de rentrer.
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| | | mira123 SUPER FAN
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| Sujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel 10.12.12 7:24 | |
| 4ème partie : Un dimanche à Paris ?
En ce début d’avril, Paris se réveillait doucement baignée dans fine brume annonçant la belle journée qu’allait être ce dimanche. Les cafés dressaient leurs tables sur les terrasses, les lève-tôt profitaient déjà du soleil attablés avec leur tasses de café et journaux en main. Les différentes boutiques sortaient leurs étalages aussi, les routes étaient peu encombrées… c’est le week end. Dans les beaux quartiers, les enfants envahissaient déjà leur jardin, pour eux journée sans travail ne voulait rien dire, tout ce qui les importaient c’est de s’amuser. Dans les moins huppés, l’ambiance n’était pas plus différente, si ce n’est que déjà quelques fenêtres étaient grande ouvertes, le retour du soleil est synonyme de grand ménage pour certains. Dans le quartier des Indes, égale à lui-même, les cris des vendeurs se mêlaient avec les bruits d’ateliers, les enfants se préparaient pour le match de cricket qu’ils allaient disputer dans le terrain de foot. Et les femmes négociaient avec ferveurs les prix des marchandises au marché. Aliyah prépare une belle table de petit déjeuner en souriant. Durant la semaine Aman n’a pas le temps de prendre un vrai petit déjeuné et elle aimait le nourrir aux mets traditionnels les jours où il ne travaille pas. Elle regarde l’horloge en se disant que depuis quelques semaines, il avait du mal à se lever… surement qu’il passe ses nuits à rêvasser comme on le voit dans les films. A son réveil, il descend les cheveux en pagaille et les yeux à moitié fermés il se dirige comme un automate vers sa mère qu’il l’embrasse sur le front avant de s’installer avec elle autour de la table. Quelques gorgées de café plus tard il émerge enfin et son visage s’éclaircit d’un beau sourire creusant ses fossettes en relevant la tête vers sa mère qui attendrie, le contemple sans manger. Il prend alors un buris qu’il lui tend avant d’en manger aussi. Des dosas, du chatni et le tchai, de quoi nourrir un régiment mais même s’il n’en mangeait pas autant, partager ce moment avec sa mère est la plus belle façon de démarrer une journée. C’est aussi l’occasion de discuter, Aman lui parle de l’actualité, de ses cours, de ses étudiants, de ses collègues et elle lui raconte toutes les petites histoires du quartier, qui s’est marié, qui s’est disputé avec qui… Il aimait ces petites anecdotes qu’elle commentait avec un humour qui lui donnait des crampes d’estomac à force de rire et c’est avec grand intérêt qu’il l’écoutait. Quelques maisons plus loin, Shana bénit son frère un plateau de prière en main, c’est la seule journée où il prenait le temps de vraiment manger sans se presser. Il lui demandait des nouvelles de ses cours, de ses répétitions en lui racontant en détail toutes les commandes, les conventions, les retards de paiement et les gains de son entreprise. Même si elle ne participait pas aux décisions, il prenait toujours soin de l’informer de chaque affaire comme s’il s’assurait que s’il lui arrivait quelque chose, elle saurait prendre le relais, une idée qui lui donnait à elle la chaire de poule. Il hume en souriant l’encens dont elle l’entoure en prenant un laddoo avant de la serrer dans ses bras en lui souhaitant longue vie. S’inquiétant pour elle depuis quelques jours, la trouvant distraite, pâle et cernée, il lui demande encore une fois si elle allait bien et elle le rassure en lui tapotant la joue et promettant qu’il n’avait pas à s’inquiéter. Elle le regarde partir des larmes d’émotion aux yeux et le sourire aux lèvres et en refermant sa porte, elle se demandait ce qu’elle ferait sans lui. Chez les Chowdery, Priya avait pris un petit déjeuner tranquille en famille. Depuis son retour, elle évitait son père pour échapper à une confrontation à laquelle elle n’était pas encore prête, mieux valait attendre sa rencontre avec Aman, elle avisera en conséquence. Une rencontre qui justement n’allait pas tarder, Aman avait été contacté dans la semaine par l’ambassade indienne, rendez vous pris pour lundi soir au bureau de son père. Elle qui pensait qu’il avait décidé de tout bonnement ignorer ce qui s’était passé ce soir là, elle était agréablement surprise de voir que finalement son père donnait de l’intérêt à ce sujet. Après le départ de celui-ci, elle se décide à enfin ouvrir son cœur à sa mère, même si elle savait qu’elle était au courant mais évitait comme à son habitude d’aborder un sujet qui pouvait les mettre en désaccord. Kamalkali aimait profiter du beau temps pour prendre l’air, une tasse de tchai sur la table basse, sa broderie dans les mains, elle pouvait rester ainsi pendant des heures. Bien qu’elle ait été une femme très active, n’hésitant pas à prendre position dans les débats sociopolitiques et participant à toute manifestation culturelle ou académique liée à son pays, depuis quelques années, elle se contentait d’être juste madame Chowdery, la femme de l’ambassadeur sans plus. Propriétaire d’une société d’édition littéraire, elle est néanmoins la présidente d’honneur de l’association « Livre sans frontière » dont elle était la fondatrice. Elle est surtout connue pour avoir fait dont d’une partie de sa fortune personnelle aux familles des victimes du 11 septembre même si elle a toujours refusé toute médiatisation à ce sujet. Priya reste un bon moment dans l’encadrement de la porte fenêtre n’osant déranger cette quiétude qu’elle la voyait contempler avec un regard rêveur planant sur la verdure avoisinante… elle devait surement être quelque part auprès de Rohan… elle ne l’a d’ailleurs jamais quitté. - Entre beti… La voix de sa mère la surprend, elle la voit essuyer une larme en souriant et fait de même avant de la rejoindre en reprenant son sourire. Une servante s’empresse de lui servir une tasse de tchai avant de vaquer à ses occupations. Un bon moment passe sans que sa mère ne la regarde, quand elle s’apprête à ouvrir la bouche, sa voix douce l’arrête : - Elle a du bien vieillir… hain na ? Comme elle ne comprenait pas vraiment de qui elle lui parlait, elle attend que sa mère se décide à poursuivre : - Aliyah… tu l’as surement déjà vu, n’est ce pas ? Voilà donc un terrain sur lequel elle n’imaginait pas sa mère aller… surprise, elle s’éclaircit la voix avant de répondre : - Oui… assez… elle a la santé fragile en fait… noël dernier elle… - Je sais, si ton père a eu du mal à se souvenir de Aman Khan moi non… je l’ai vu si petit… ce jour là… il y avait tout juste trente ans avant le soir où tu as eu ta crise… Tout devient plus clair finalement, c’était le jour de l’anniversaire de Rohan, ils sont nés le même jour… c’était l’anniversaire d’Aman ce soir là… le pauvre l’avait passé au chevet de sa mère… sa mère ! pour elle le souvenir de la mort de son mari, de ce qui lui était arrivé… quelle horrible destin ! Ses sombres pensées l’avaient éloigné un moment de ce qu’elle était venue dire, elle chasse ses idées en hochant la tête avant de prendre une profonde inspiration et s’adresser encore à sa mère : - Maa… il est… - Tu l’aimes ? la coupe-t-elle encore sans se retourner. La question la glaça, jamais sa mère n’avait été aussi directe dans ses propos avec personnes, surtout pas avec elle. Quand elle la regarde enfin, elle se sent rougir et baisse les yeux honteusement en marmonnant : - Haa… - Alors peu importe ce que je te dirais, tu ne m’écouteras pas. - Que voulez vous dire maa ? Aman est un homme merveilleux, il m’aime tellement que… - Je n’en doute pas - Alors que voulez vous de plus ? n’est ce pas tout ce qu’une femme a besoin de trouver dans l’homme qu’elle aime ? Kamalkali, fuyant les yeux brillants de larmes de sa fille, se retourne encore une fois vers le paysage que sa terrasse lui offrait. Priya savait qu’elle n’était pas convaincue, mais elle ne dira rien, comme à son habitude de crainte de provoquer une crise et elle ne le supportait pas. Elle n’aimait pas que sa maladie soit un bouc émissaire sur lequel on accrochait tous les non dits de cette maison. Elle se lève et se met à terre, à ses pieds en reposant sa tête sur ses genoux comme quand elle était petite. Instinctivement, sa mère lui caresse les cheveux dans un geste qui lui semblait oublié depuis longtemps. - Savez-vous maa ? nous avons tout ce que les gens voudraient : la fortune, le prestige, le pouvoir, le respect et une famille unie… rien ne nous a été refusé dans ce monde… et pourtant, nous sommes les personnes les plus malheureuses sur cette terre… les peines, le passé, la maladie, la mort… tout ce dont les autres ne sont pas épargnés non plus… alors pourquoi eux trouvent ils le bonheur quand même ? Etait ce un constat ou une vraie question ? elle ne le savait pas et elle ne put empêcher une larme de lui échapper au moment où sa mère la regarde enfin droit dans les yeux. Celle-ci lui caresse la joue tendrement avant de pousser un profond soupire et dire au bout d’un long silence : - Si seulement Rohan était là… Priya le pensait aussi, son frère aurait réglé toute cette situation avec sa diplomatie et sa grandeur d’âme. Elle aurait aimé plaider pour son amour, pour Aman, pour son droit au bonheur, mais à quoi bon ? sa mère n’en pensait pas plus que ce qu’elle avait dit et elle n’en dira pas plus. Elle reste encore un moment avec elle avant de la laisser au moment où son téléphone lui indique l’arrivée d’un message. Une heure plus tard, sa bonne humeur retrouvée, elle quitte la maison au siège de son mini cooper… direction le cœur de la ville, elle avait rendez vous avec Aman dans quelques heures… son premier vrai rendez vous avec lui et elle en était toute excitée. Aman lui était avec Arjun au bureau de ce dernier. Un café dans les mains ils discutaient du pays, des traditions, des vieilles idées… l’un défendant, l’autre argumentant, tour à tour ils étaient pour ou contre une idée. Arjun constate avec amusement qu’Aman était plus entrain de parler de ça depuis son retour. - Bon ce n’est pas tout ça le punjabi, mais je suis là pour les affaires ! - Les affaires !? tu te décides enfin à t’associer à moi le brahmane ? - Non non ! je te ruinerais en un mois ! le coupe-t-il en riant avant d’expliquer. - C’est plutôt comme client que je viens aujourd’hui… comme tu le sais ton frère va se marier bientôt et il lui faudrait donc des bijoux… enfin tu sais ce qu’on offre à la mariée… les trucs traditionnels dont elle se pare de la tête aux pieds… je me demande d’ailleurs comment elles arrivent à marcher après ! - Je rêve où tu rougis !? le taquine son ami avant d’éclater de rire. Se frottant l’épaule à cause d’une tape de réprimande trop forte, il le conduit à la joaillerie à l’étage où il lui montre les modèles qui lui semblent les plus appropriés vue le statut de la future épouse. Aman n’écoute même pas ses objections en signant un chèque du montant de la parure qui lui semblait la plus belle. Il gagnait bien sa vie depuis un bon moment et n’a jamais vraiment eu l’occasion de dépenser dans sa vie tranquille. Avant de partir, il lui demande de penser à une décoration d’intérieur un peu traditionnelle et plutôt occidentalisée qu’il reviendra voir plus tard puisqu’il devait déjà s’en aller. Les deux amis se donnent une accolade avant de se séparer et Arjun le suit d’un regard amusé alors qu’il monte dans un taxi pour se diriger au centre ville.
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| | | mira123 SUPER FAN
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| Sujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel 11.12.12 20:16 | |
| De son côté Shana qui s’était dirigée vers la salle de danse sur le campus comme chaque week end, est déçue de découvrir que la monitrice était en voyage et avait laissé un message sur place. Elle s’assit sur un banc non loin de là et reste un moment perdue dans ses idées, le soleil sur son visage et les programmes que se font ses coéquipiers lui rappellent que ça faisait une éternité qu’elle n’avait pas profité d’une journée tranquille. Elle décline néanmoins leur invitation de les accompagner au bowling, elle n’avait pas vraiment envie d’être entourée de monde… ce qu’elle voudrait c’est oublier et se faire oublier… comme si elle n’avait juste jamais existé… Un voile de tristesse se jette sur son visage lorsqu’elle se rappelle de la discussion qu’elle avait eu avec Aliyah la veille à propos d’Aman et Priya… c’est elle-même qui s’est retrouvée en train de plaider la cause de leur amour et la pureté du cœur de son amie… oui la pureté de son cœur qui n’avait d’égal que la cruauté de son destin à elle… - Namasté, jolie demoiselle… dit une voix familière dans son dos, elle ferme les yeux d’exaspération. - Happy friendship day, mademoiselle Malhotra ! Il se planta devant elle en brandissant un bracelet d’amitié et faisant des grands signes stupides avec ses sourcils qui finissent par la faire sourire. C’est vrai qu’elle avait oublié que c’était aujourd’hui. - Allez Shana… vraiment ? ne suis-je pas un ami ? Réellement, elle ne savait pas, avait elle jamais eu des amis dans la vie ? Priya ? quelle genre d’amitié pouvait ainsi la détruire ?... Aman !? il n’a jamais été à ses yeux un ami… qui d’autre ?... elle avait déjà fait le tour de ses connaissance finalement et quand elle voit Suresh se mettre à genou dans un geste théâtral, elle tend finalement sa main pour lui permettre de lui glisser son bracelet autour du poignet. Il s’installe alors à côté d’elle et s’efforce un moment de rester silencieux… ce qui est rare dans son cas. Mais il finit par vite craquer : - Bon alors… tu es mon amie et je vois que depuis quelques jours ça ne va pas… en tant que ton ami, j’ai le devoir d’y remédier. Voilà ce que je te propose, une journée normale ! - Normale ? - Oui normale : sortir, s’amuser, se balader, me faire visiter la ville… ces choses normales que les gens normaux font quoi ! - Non… Suresh je … - Non… je ne veux rien entendre !... juste une sortie entre amis… tu étais sensée passer cette journée cloitrée dans cette salle… prend ce temps là… pas pour moi, pour toi ! Elle réfléchit quelques minutes et finit par accepter, une journée sans tous ces malheurs qui pèsent sur ses épaules. Elle s’installe à côté de lui dans sa décapotable et ils s’élancent vers le centre ville… au passage près d’une prestigieuse bijouterie des Champs Elysées, elle aperçoit Aman en passer la porte. Aman s’avance vers la vendeuse qui lui sourit de toutes ces dent, apparemment sa chemise demi manche dont les deux premiers boutons étaient déboutonnés lui plaisait bien, à moins qu’elle admirait sa musculature sculptée de dans. Il s’éclaircit la voix avant de demander une bague de fiançailles et constate avec effarement qu’il y avait beaucoup trop de choix !! La dame lui recommande quelques types de solitaires serties de diamant et lui explique que le prix variait selon la taille et la perfection de la pierre et que presque tous les modèles se trouvaient en or blanc ou jaune. Le soucis était que finalement toutes les bagues qu’il avait sous les yeux étaient certes belles, mais il n’avait aucune idée de ce qui plairait à sa bien aimée ! En relevant la tête essayant de s’imaginer la main de Priya en y ajoutant une de ces bagues là, ses yeux tombent sur une bague à pierre unique dont la couleur lui rappelait étrangement celle des yeux de celle à qui il l’offrait. Oui, il l’avait trouvé… c’était celle là, une simple bague en or blanc ornée d’une émeraude. Quand la dame la lui tend, un grand sourire montrant ses fossettes illumine son visage en imaginant ces grands yeux qui l’hypnotisaient étinceler à l’intérieur de cette pierre précieuse. Quelques minutes plus tard, elle était précieusement protégée dans un étui en velours rouge qui glisse dans sa poche avant de se diriger vers le Jardin des Tuileries sur la même avenue où Priya l’attendait assise sur un banc face à un bassin regardant une famille de signes qui faisait son ballet au grand étonnement des enfants la regardant de l’autre bord. En la voyant de loin, son cœur manque un battement, elle était en sari vert anis imprimé de petits motifs ors et à la fine bordure de la même couleur. Elle contrastait tellement avec tous ces touristes occidentalisés qui étaient aux alentours et il s’arrête un moment, juste pour mieux la contempler. Réveillée par la bousculade d’un passant japonais qui s’excuse en s’éloignant, il se sent finalement idiot d’agir comme un adolescent et se décide à la rejoindre. Il ne peut pas s’empêcher de cueillir une rose rouge sur son chemin ne sachant même pas si c’était permis… finalement, c’était la première fois qu’il avait un rendez vous ! - Main tumse pyaar karte hoo… rajkumaaree! Priya tressaillit en entendant la voix d’Aman souffler ces doux mots si près de son oreille qu’elle sent sa respiration dans sa nuque qu’il dégage d’une caresse dans ses cheveux pour venir la goûter de ses lèvres lui envoyant une décharge électrique dans tout le corps et l’obligeant à fermer les yeux en étouffant un gémissement. En les ouvrant, il était à ses pieds à genoux à terre et la rose tendue attirant par sa folie les regards de plus d’un passant amusé. Il lui dit alors : - Hum… la bague est dans ma poche, mais je ne veux pas te la montrer avant la cérémonie, je veux faire les choses dans l’ordre, mais acceptes tu cette fleurs volée dans le jardin de la princesse ? - QUOI !? - Euh… l’Etat altesse… l’Etat… pas d’autres princesse dans mon cœur… mon cœur ! - Relève-toi Aman, les gens nous regardent… dit elle en riant. - Qu’ils regardent… et pour me relever faut l’accepter cette pauvre rose… ne me dis pas que tu es allergique aux fleurs hein ? Elle tend sa main vers la rose mais finit par lui attraper le poignet et le tirer vers elle pour l’obliger à se relever et s’installer à côté elle… elle le prend alors dans ses bras en lui murmurant à l’oreille : - J’aime bien les roses… mais j’aime plus le fleuriste, un instant en plus et c’est à terre que j’aurai fini aussi ! termine-t-elle d’une voix coquine lui faisant faire des yeux ronds de stupeur. Elle en avait encore beaucoup des propositions comme ça ? Essayant de rassembler ses idées, il lui dicte le programme de la journée. Décidé à jouer les touristes, il voulait lui montrer ce qu’il aimait tant dans cette ville comme elle l’avait elle fait il y a quelques semaine la bas, où tout avait commencé. A quelques kilomètres de là, Shana et Suresh jouaient eux aussi au touriste. Comme ils ne pouvaient voir tout Paris en une journée, ils décident d’aller la regarder du haut de la Tour Eiffel. Shana se sentait plutôt mal à l’aise avec tout ce monde qui y était mais elle finit par se dire que finalement, en étant née ici, c’était une honte de ne jamais l’avoir fait. Arrivés au sommet, ils se dirigent vers les gardes corps pour profiter de la magnifique vue donnant sur la Seine entrecoupée par plusieurs ponts, la Place de la Concorde, le Louvre et bien d’autre endroits qui paraissent soudain si minuscules et inconnus, comme s’ils les voyaient pour la première fois. Voulant voir plus de détail, Suresh regarde à travers un observatoire qui agrandissait ce que l’œil humain ne pouvait déceler et lui montre un point au loin qui était leur fac avant de lui laisser la place. Bousculée par un touriste, elle dévie de la direction première sans s’en rendre compte et en regardant attentivement, elle voit une étendue d’eau qu’elle ne reconnait pas du campus… en se concentrant sur ce qu’elle voyait, elle a l’impression d’avoir des hallucinations puisqu’elle voyait une femme en sari… l’homme à côté d’elle se débattait avec un objet dans sa poche : - AMAN ! murmure-t-elle en le reconnaissant, elle reconnait aussitôt sa compagne. Toujours à leur place, Aman avait demandé à Priya de fermer les yeux jusqu’à ce qu’il lui demande de les ouvrir et chercha dans sa poche la bague qu’il venait d’acheter. - Ferme les yeux, hein… triche pas ! - Regarde, ils sont bien clos tu vois… répond Priya en faisant des signes de ses mains devant ses yeux montrant qu’elle ne voyait rien derrière ses paupières closes. - Encore un peu… Il prit l’étui, l’ouvrit et la souleva jusqu’au niveau du visage de Priya, un peu en arrière faisant luire l’émeraude sous l’effet du soleil. - Ne regarde pas en arrière hein… prête ?... maintenant ! Elle les ouvrit péniblement à cause du soleil, elle eut même quelques seconde du mal à revoir correctement devant elle… les fossettes d’Aman la narguaient alors qu’il constatait avec satisfaction qu’il ne s’était pas trompé, elle était créée pour elle cette bague. La curiosité la tuait de la voir et elle commençait à loucher un peu de côté de juste l’apercevoir. - Ha ! non non !... referme ces adorables yeux… allez vite ! - Han ! s’exécute-elle en mettant ses mains devant couvrant son visage. Aussitôt sa bague cachée, il lui prend les deux mains qu’il baise tendrement avant de l’inviter à se lever pour démarrer leur journée de découverte. Glacée devant son perchoir, Shana n’avait rien raté de ce qui s’était passé. Elle se refusait de pleurer ou de se montrer triste. D’ailleurs pourquoi triste ? Elle le savait déjà et ça n’allait qu’en empirant. Elle se força à sourire et profiter du moment présent avant de se tourner vers son compagnon qui lui parut finalement d’une aide salutaire en ces jours intenables.
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| | | francoisetiryaki Centrée sur SRK!
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| Sujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel 11.12.12 21:12 | |
| Quel moment difficile pour Shana! Partager pour son amitié avec Priya et son amour pour Aman. J’appréhende la confrontation avec le père de Priya, bon suspence. mira123, toujours autant de plaisir à lire!!! | |
| | | mira123 SUPER FAN
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| Sujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel 11.12.12 21:54 | |
| - francoisetiryaki a écrit:
- Quel moment difficile pour Shana! Partager pour son amitié avec Priya et son amour pour Aman.
J’appréhende la confrontation avec le père de Priya, bon suspence. mira123, toujours autant de plaisir à lire!!! merci beaucoup j'espère que la suite te plaira, quelques surprises en perspectives :) | |
| | | mira123 SUPER FAN
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| Sujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel 11.12.12 21:55 | |
| Après avoir visité quelques galeries du Louvres et celui d’Orsey, Aman et Priya profitent du couché de soleil devant l’un des bassins des Jardins de Versailles. Mais la journée était encore loin d’être finie, Aman avait décidé de tout faire pour que cette journée soit exceptionnelle. Il l’invite alors au meilleur restaurant indien de la ville ce qui la surprend vraiment. Elle était heureuse de voir ce changement là sur lui, cette ouverture à leur culture et à leurs traditions, lui qui y était si réfractaire. A l’autre bout de la ville, au moment de se séparer, Shana remercie chaleureusement Suresh de cette journée, c’était la première fois qu’elle se laissait vraiment aller et profitait pleinement de son temps. Il lui prend alors la main pour la baiser avant de lui demander : - Un simple merci n’est pas suffisant… tu me dois quelque chose en retour ! - Accha !? et quoi donc ? - Un diner… Surprise, elle retire sa main sèchement en remettant nerveusement de l’ordre dans son châle. - Allez Shana… - Suresh, je croyais avoir été claire… - Je sais, je sais… mais c’est juste un diner… les amis peuvent diner ensemble non ? - Suresh… - Quoi !? tu veux que je demande la permission à ton frère… mais à ce moment là ça serait la permission de te courtiser ! termine-t-il en faisant des grimaces avec ses sourcils. - Idiot ! tu n’as même pas assez de masse musculaire pour protéger tes pauvres os du sort qu’il leur réservera ! Il voulait répliquer, mais le téléphone de Shana sonne. Elle décroche rapidement en fronçant ses sourcils : - Haan baihyaa !... je ne vais plus tarder… ah bon ?... d’accord, oui… haan… je ne t’attends pas , je sais que demain j’ai des cours… haa… prends soin de toi… mange, prend de quoi manger en route… oui, promis. En raccrochant elle découvre son compagnon avec une expression de gros point d’interrogation sur le visage : - Arjun sera en déplacement ce soir… il ne rentrera pas avant 3 heures du matin ! explique-t-elle inquiète. - Bah alors !?... accepte mon invitation, au moins tu ne seras pas seule… Comme elle hésitait encore, il fit une grimace et fit mine de s’en aller : - Mais je ne tarderai pas, jusqu’à 21h00… l’heure de fin du cours de danse habituel ! - Marché conclus ! Pendant ce temps, au restaurant le Taj Mahal, Priya et Aman entamaient leur plat en discutant du lendemain. Si lui ne s’inquiétait pas, elle avait quelques réticences : - Il est quand même étrange que père ait choisi cette date alors qu’il sait que je prends l’avion dans l’après midi ! lui raconte-elle en buvant. - Tu prends l’avion !? demande Aman en laissant sa cuillère suspendue à quelques centimètres de ses lèvres. - Aré… j’ai oublié de te le dire… oui je dois être à Los Angles demain soir, enfin ça sera en journée la bas, je représente ma mère dans une soirée spéciale organisée par son association. Un genre de Sidaction ici… elle ne fait plus de plateau de télé depuis quelques années… elle… ça… te dérange !? Elle était surprise de le voir reposer sa cuillère, prendre sa serviette pour s’essuyer la bouche avant de boire son verre d’eau d’une traite. Il se fermait comme à son habitude. - Ecoute, je n’ai pas voulu te le cacher ou quoi que ce soit… juste que cette date est fixée depuis longtemps et si ce n’est l’assistante qui me rappelle tel ou tel évènement juste avant, j’oublie complètement. Je peux annuler mon voyage si tu veux… je… - Ce n’est pas ça, Priya ! c’est juste tout ça, évènement, secrétaire, plateau télé et voyage à l’improviste… toute cette vie mondaine que tu as… je ne sais pas si je suis capable de m’y adapter. - Moi, je peux la laisser… si tel est désir - Je ne t’obligerais jamais à faire une chose pareille… - Alors quoi ?... tu me laisserais ? Elle scrutait ses yeux baissés d’un regard inquiet, insistant jusqu’à ce qu’il lui fasse face… il restait pourtant silencieux. Un serveur se présente apportant le plat suivant. Alors qu’Aman le remerciait avec un sourire crispé, elle regarde son téléphone portable nerveusement en passant une main tremblante dans ses cheveux avant de se concentrer sur un point fictif dans l’infini vue sur Paris qui lui offrait la baie vitrée à côté d’elle. La main d’Aman pressant la sienne la sort de ses songes. - Ça va ? s’enquit il - Oui… se contente-elle de répondre en attaquant son plat silencieusement. - Je suis désolé… c’est juste que… La présence d’une dame indienne avec sa fillette juste à côté de leur table lui coupe soudain la parole. Priya se force à sourire avant de se tourner vers elles : - Oh mademoiselle Chowdery, ma fille voulez juste vous voir de près… elle ne croyait pas ses yeux… - Bonjour ma puce, c’est quoi ton petit nom ? demande Priya en caressant la joue de petite fille - Pooja… lui répond elle timidement - Voilà un joli prénom que tu as là Pooja… moi c’est Priya… - Je le sais bien. La réponse innocente de la petite fille ne manque pas de faire sourire Aman qui la regarde attendri, il a toujours aimé les enfants. la fillette le regarde en lui rendant son sourire avant de se tourner vers Priya et lui demander : - C’est votre amoureux ? La question surprit les trois adultes qui échangent des regards nerveux quelques secondes avant que la maman ne tire sur la main de sa fille et s’excuse de les avoir déranger en partant. Aman les regarde s’en aller avant de fixer sa compagne des yeux, elle s’éclaircit la voix en reprenant son repas. - Désolée… finit elle par dire au bout d’un moment. - Tu vois Priya… c’est de ça que je parlais, de cette Priya là… celle des soirées plateaux télé, des couvertures de magazines… cette autre Priya n’est pas à moi… comme celle qui passe son temps à lire et envoyer des messages sur son téléphone portable ! Prise au dépourvu, elle laisse échapper sa fourchette qui tape bruyamment sur l’assiette avant d’atterrir sur la table et lève vers lui des yeux ronds de stupeur. Il se contente de lui sourire satisfait de son effet et entreprend de découper un morceau de viande qu’il mâche longuement dans sa bouche avant de l’avaler. - Tu crois vraiment que je ne le remarque pas ? tu regardes ton téléphone dés que tu en as l’occasion Priya… Il ne la regardait plus, concentré sur son steak qu’il découpait doucement. - Parce que je le laisse silencieux quand je suis avec toi… - Pourquoi ? - Parce que je ne veux qu’on nous dérange… je ne veux pas qu’on me… - Pourtant, dés que je ne suis pas là, tu deviens dérangeable ! Cette fois, il pointait sur elle un regard accusateur qui la transperçait, elle se sentait en salle d’interrogatoire. - T’es jaloux Aman ? lui demande-t-elle en s’approchant comme pour mieux lire dans ses yeux. - Aurais-je des raisons de l’être ? La sentence tomba comme une massue qui écrasa son cœur, elle prit son sac, mit de l’ordre dans son sari et se leva… voyant qu’il imitait son geste, elle l’arrêta d’une main : - Non Aman… non… Avant d’avoir le temps de réagir, elle tourna les talents et quitta le restaurant d’un pas déterminé.
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| | | francoisetiryaki Centrée sur SRK!
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| Sujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel 12.12.12 21:03 | |
| Waouhhh, petit malentendu entre nos amoureux, très intéressant!!!! | |
| | | mira123 SUPER FAN
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| Sujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel 13.12.12 6:41 | |
| héhé... tout ne peut pas être que rose :p voilà la suite :) merci Françoise didi | |
| | | mira123 SUPER FAN
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| Sujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel 13.12.12 7:12 | |
| Installés à terre sur les tatamis qui tapissent la salle de danse sur le campus, Shana et Suresh avaient improvisé un pic-nic un peu spécial. Shana ayant refusé de suivre son ami à un restaurant de la ville se sentant coupable de ne pas en avoir parlé avec son frère avant et sachant pertinemment qu’il aurait été contre, Suresh proposa une sorte de compromis puisqu’ils sont de toute façon se voir pour les répétitions ce soir. Ainsi il prit des pizzas et des sodas et la conduit dans ce lieu familier. - Au moins une chose est sure, c’est tout sauf un rendez vous galant ! ironisa-t-il en décapsulant son coca. - Pourquoi ? les rendez vous galants sont à tes yeux que les diners aux restos, chandelles et violonistes dans les oreilles et tout le reste ? - Oh non ! s’exclame-t-il en riant… j’en ai eu à des endroits qu’une jeune punjabi innocente comme toi, ne soupçonne même pas ! La remarque ne lui plut pas, elle se souvient de ce que Priya avait dit de lui et se dit que finalement, elle n’avait aucune idée de comment il menait sa vie en dehors de ces heures de préparation du spectacle où elle le croisait. - Hey ? ne fait pas cette tête là… détend toi ! cool… - Tu as l’air de t’y connaitre en rendez vous galants, je comprends pourquoi ta copine m’a mise en garde contre toi ! lui répond-elle el reprenant son sourire. - Ma copine !? répond il surprit… une pointe d’agacement dans la voix. - Oui Priya… - Priya n’est pas ma copine… c’est la tienne ! et puis elle est la dernière personne qui peut donner des jugements sur les autres ! Bien que monotone, sa voix trahissait sa colère et il se redresse en écrasant sa cannette dans la main avant de la jeter sèchement dans la poubelle à quelques mètres. - Qu’est ce que tu veux dire ? - Je veux dire qu’elle n’a qu’à se mêler de ses affaires et ses démons à elle… elle… - Hé ! je ne te permets pas de la critiquer en ma présence hein ! Malgré tout, Priya restait son amie et elle refusait d’écouter cet étranger en parler en ces termes, elle remit de l’ordre dans son châle avant de se lever pour partir. Suresh la rattrape en lui tenant la main : - Ecoute… je ne lance pas des accusations en l’air, Priya est loin d’être la colombe blanche qu’elle parait être, il fut un temps elle n’aurait jamais remarqué ta présence sur la chaise à côté d’elle… le fait que les gens, ménageant sa santé fragile, évitent de ressasser le passé devant elle, ne l’annule pas… - Qu’est ce que tu racontes !! - La vérité... quand on a brisé la vie des gens, on évite de critiquer les autres ! Sa colère était si sincère qu’elle ne laissait aucun doute sur la véracité de ses dires, mais elle refusait quand même de croire que Priya était ce monstre qu’il lui décrivait et finit par prendre son sac et s’en aller. Il la rattrape avant qu’elle ouvre la porte et se met devant : - désolé… je ne voulais pas t’énerver… c’est juste que… je commence à peine à gagner ta confiance, elle ne… Comme elle voulait ouvrir la bouche pour le remettre encore à sa place, il s’empresse de rectifier : - ok… ok… je ne dis plus rien… mais s’il te plait donne moi une chance… oui je sais… juste amis ! Face à son regard de supplication, elle finit par céder et revenir. Il était déjà 21h30… mais de toute façon, son frère n’allait pas rentrer tout de suite. *** - Priya !... Priyaa… Après avoir réglé la note du restaurant, Aman s’était lancé à la poursuite de Priya qui refusait de s’arrêter. En pressant le pas, il réussit à la rattraper et la tire par le bras pour l’obliger à s’arrêter, tirant encore plus sèchement, elle lui fait enfin face. - Qu’est ce… - Je t’ai déjà demandé moi pourquoi je sens parfois l’odeur de ton parfum sur Shana ? pourquoi son écharpe est accrochée au porte-manteau à l’entrée de ta chambre ? Elle lui criait dessus à attirer l’attention des passants. Ses yeux plein de larmes lui reflétaient un regard triste et plein de colère mais s’il comprenait sa réaction, il ne comprenait pas ses paroles ! - Shana !?... il la regardait incrédule, n’ayant aucune idée de ce que cela avait à voir avec leur conversation. - Haan Shana… répond moi Aman… pourquoi ? - Elle… il lui arrive de dormir à la maison… dans… dans ma chambre… - … sur ton lit ! - Elle est un membre de la famille… se sent-il obligé de préciser. - Et je suis ta future femme !!! alors si j’arrive à accepter qu’une autre femme dorme dans ton lit, tu peux bien accepter que j’ai ce foutu téléphone en main ! termine-t-elle en le brandissant sous ses yeux… une sonnerie retentit, elle recevait un message. - Vas-y… lis le si tu en as besoin pour me faire confiance ! Pour toute réponse, il lui prend le visage à deux mains pour l’obliger à s’approcher de lui et lui essuie les larmes qui baignaient ses joues. Ne soutenant pas son regard, elle ferme les yeux. Alors il lui embrasse les paupières l’une après l’autre avant de l’enlacer tellement fort qu’elle se sentit tressaillir dans ses bras. - Pardonne-moi, princesse… je suis désolé… Elle se moucha contre son épaule avant de se dégager pour lui faire face. Elle souriait face à l’inquiétude qu’elle lisait dans ses yeux et ne put s’empêcher de le rassurer en l’embrassant au creux de ces fossettes auxquelles elle ne résistait pas. - Je suis qu’un idiot ! finit-il par dire en souriant. - Non… t’es juste un peu trop possessif mon amour… et tu sais quoi ? c’est moi l’idiote… parce que j’adore cette possessivité ! termine-t-elle en se serrant dans ses grands bras protecteurs. Un cortège de voitures de police passe en trombe les sirènes criant de céder le passage. Les deux amoureux se tournent pour les voir se diriger vers le nord de la ville et échangent une expression d’incompréhension. Quelques minutes plus tard, Aman arrête un taxi… leur journée n’était pas encore finie et de toute façon, il voulait lui faire oublier cette fausse note lors du diner. | |
| | | francoisetiryaki Centrée sur SRK!
Nombre de messages : 5618 Lieu : paris Hobbies : musique indienne , accro de films de SHRKet de SHRK mon Dieu Indien Date d'inscription : 23/06/2009
| Sujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel 13.12.12 22:33 | |
| Pas mal, pas mal, hummm, un petit complément sur le comportement de Priya, cela devient très intéressant. J'aime bien Françoise didi | |
| | | mira123 SUPER FAN
Nombre de messages : 142 Age : 43 Lieu : skikda Job : enseignante, ingénieure Hobbies : shahrukh's Date d'inscription : 10/09/2012
| Sujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel 14.12.12 13:45 | |
| - francoisetiryaki a écrit:
- Pas mal, pas mal, hummm, un petit complément sur le comportement de Priya, cela devient très intéressant.
J'aime bien Françoise didi Merci... la suite d'être des plus surprenante, accroche toi bien :p Et hum Françoise didi, parce que j'adore comment dans les films hindi tout le monde est didi ou bhai! lol | |
| | | mira123 SUPER FAN
Nombre de messages : 142 Age : 43 Lieu : skikda Job : enseignante, ingénieure Hobbies : shahrukh's Date d'inscription : 10/09/2012
| Sujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel 14.12.12 13:47 | |
| Au fond de la salle de danse, Shana apprenant à jouer à la batterie s’arrête en entendant les sirènes de police retentir au loin lors d’un long passage. Suresh lui fait signe de les ignorer et se concentrer sur les notes… elle ne comprenait toujours pas comment le bruit provoqué par cet instrument pouvait passer pour de la musique. - Ne dit pas ça… si je te dit que je suis capable de te donner le tempo d’une de tes danses traditionnelles ça ! - J’en doute ! s’exclame-t-elle en lui remettant les baguettes en main. - Quoi !? tu as peur de ne pas pouvoir suivre le rythme ? - Moi !? ne me défis pas… pas sur ce terrain là… - Montre moi ce que tu sais faire alors ! Il entame alors quelques notes qui petit à petit résonnent en rythme régulier d’une musique entrainante… Shana le nargue d’abord en s’en allant, mais finit par bouger son bassin avec le tempo qu’il donnait tout en marchant… quand il l’accélère en changeant d’intonation, elle ne peut s’empêcher de le suivre et bientôt entrainée par sa passion, elle se met à faire des pas plus rapides, plus sensuels… le tintement de ses bracelets se mêlant à sa musique, elle survolait son rythme d’une danse effrénée… le cœur suivant le pas et le corps en sueur, son visage rayonnait la joie de vivre et dans une ultime escalade de rythme, elle se met à tournoyer à ne plus rien voir autour d’elle, laissant perdant son écharpe qui atterrit à au loin… elle finit son dernier pas à terre à la dernière note de musique et se met à rire aux applaudissements de son spectateur et musicien. Essoufflée, elle reste encore quelques secondes allongée, essayant de reprendre sa respiration en souriant. Elle s’essuie le front du revers de la main et cherchant machinalement son châle sur son buste pour s’éponger avec, elle constate qu’elle ne l’avait plus. Elle se redresse rapidement pour le chercher mais est surprise de tomber sur le visage de Suresh si près. Elle ne l’avait pas vu s’approcher d’elle. Mal à l’aise, elle évite son regard trop insistant et essaie de se relever, mais il était si près qu’elle sentait son torse lui coller presque la poitrine. Elle fronce les sourcils s’apprêtant à lui demander de s’éloigner, mais déjà son visage s’approchait du sien, elle eut un geste de recul mais sentait ses cheveux empoignés par derrière l’obligeant à reste immobile tandis que ses lèvres étaient pressées de celles de Suresh, elle ouvrit grand ses yeux, se débattit pour y échapper, mais il n’arrivait pas à se libérer de son emprise. Ses mains essayaient de l’éloigner en le poussant en arrière par les épaules, ça ne le faisait que se rapprocher plus, il lâcha ses cheveux pour lui emprisonner sans ménagement les poignés qui lui tapaient le torse pour les ramener au dessus de sa tête quand il l’oblige par la force de son poids à s’allonger. Elle lui mord la lèvre inférieure si fort qu’il la relâche en criant… - Booh… elle se rebelle !... Elle essaie de le frapper avec les jambes, mais les emprisonnait entre les siennes de manière à ne lui laisser aucune échappatoire… elle se mit à crier ce qui le fait rire aux éclats… c’est vraie qu’elle était idiote, ils étaient seuls au milieu de nulle part… révolté par son sourire satisfait, elle lui crache au visage recevant une gifle pour réponse : - Je te l’avais dit… j’ai finalement eu ma danse du ventre, l’hindi ! Une image s’imposa dans sa mémoire… en début d’année, ce groupe de jeune qui se moquait d’elle… « tu nous fais une danse du ventre, l’hindi ? »… c’était lui…
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| | | mira123 SUPER FAN
Nombre de messages : 142 Age : 43 Lieu : skikda Job : enseignante, ingénieure Hobbies : shahrukh's Date d'inscription : 10/09/2012
| Sujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel 14.12.12 13:48 | |
| Le taxi s’arrête à la sortie de la ville, devant la clôture d’une maison en deux étages. Dans cette ruelle sombre, Priya se frotte les bras sous l’air frais en descendant. Elle regarde les alentours d’un œil inquiet alors qu’Aman payait le chauffeur et se retourne vers lui dés que celui-ci était parti. Il lui sourit avant d’enlever sa veste pour lui couvrir les épaules. - On y va ?... Elle le regarde un moment avant de lever les yeux encore vers la maison. Elle n’avait aucune idée de l’endroit où ils se trouvaient et l’effet de l’insuline dont elle s’était injectée ayant déjà fait son effet, elle aurait aimé rentrer pour prendre quelque chose de sucré. - Priya ?... la voix d’Aman suffit à la rassurer et elle lui sourit avant de le suivre alors qu’il poussait la petite porte du mur de clôture. Elle découvre à l’intérieur un jardin déjà fournis mais en bien mauvais état et détaille l’architecture moderne de cette maison dont elle découvrait une terrasse en décrochement. Aman sort une clé de sa poche qu’il glisse à sa la serrure de sa porte avant de tourner la poignée. Il l’ouvre et lui cède le passage. Elle s’avance d’un pas hésitant dans un vaste hall d’entrée, il n’y avait pas de meubles, quelques cartons empilés dans un coin, un escabeau auquel un rouleau de peinture était accroché… une table avec divers échantillon de couleur… un escalier menant au premier étage… et c’est tout ! Aman la dépasse et va au milieu de la salle avant de la regarder : - Alors qu’est ce que t’en pense ? - … de… quoi ? - De ça… cette cabane pourrait elle suffire à votre altesse ? dit il en faisant de grands gestes théâtraux… comme elle comprenait toujours pas, il s’approche d’elle et lui prend les épaule par derrière en posant sa tête au creux de son épaule pour se donner la même vision qu’elle avait avant de la faire tourner pour tout voir. - Je te présente… notre maison ! Surprise, Priya ouvre grand les yeux avec émerveillement avant de sauter dans ses bras pour l’embrasser. En lui faisant faire le tour du propriétaire, il avait investit dans cette maison au moment où il avait commencé son travail à la fac pensant à enfin s’installer confortablement avec sa mère ici et oublier ces longues années de dur labeur qu’elle avait eu dans leur quartier. Mais Aliyah trop attachée à ses racines avait refusé de quitter son monde qu’elle s’était crié depuis son arrivée il y a des décennies et lui fit promettre de laisser consacrer cette maison à sa vie à lui avec sa femme et ses enfants… plus tard quand elle ne serait plus là… une pensée qui le rend triste rien qu’en l’évoquant.
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| | | mira123 SUPER FAN
Nombre de messages : 142 Age : 43 Lieu : skikda Job : enseignante, ingénieure Hobbies : shahrukh's Date d'inscription : 10/09/2012
| Sujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel 14.12.12 13:49 | |
| Au quartier des Indes, rentré plutôt que prévu, Arjun décide d’aller directement chez lui, il était fatigué de la route et ses papiers au bureau pouvaient bien attendre le lendemain. En refermant la porte de sa maison derrière lui, il entend l’horloge tonner minuit… déjà ! Il se dirige vers la cuisine, ouvre le frigo pour prendre une bouteille d’eau qu’il englouti en montant à l’étage, en passant devant la porte de la chambre de sa sœur, il tourne la poignée pour jeter un œil comme à son habitude mais finit par se raviser se disant que ça ne faisait pas longtemps qu’elle s’était endormie rentrée fatiguée de la danse… avec son sommeil si léger, il risquait de la réveiller. Il rejoint alors sa chambre et allume sa télé, en zappant il tombe sur une nouvelle surprenante… une fausse alerte à la bombe à la gare du nord avait mobilisé la moitié des unités de police de la ville… il éteint en se disant que ce monde était bien trop fou pour le simple homme qu’il était avant de s’endormir sans se changer ni même enlever ses chaussures. *** Aman dirige Priya vers une grande chambre où un matelas trainait par terre. - … Et là sera la chambre où on fera ce que tu as cru que je t’avais emmené faire ici ce soir ! lui dit-il d’un ton coquin la faisant rougir comme une tomate. - Aman ! - Bah quoi ?... ose dire le contraire ! Rougissant de plus bel, elle préfère changer de sujet. Elle lui redonne sa veste en faisant le tour de la pièce, elle ne savait pas pourquoi, mais soudain, elle n’avait plus si froid ! - Déjà un lit ? le professeur Khan avait il l’habitude de donner des cours particuliers dans ces lieux ? demande-t-elle en s’agenouillant sur le matelas pour tester sa fermeté. - Oui c’est ça ! plutôt le lieu où je me reposais quand je faisais les différents travaux ici… répond il en la rejoignant s’asseyant sur le rebord en ramenant ses genoux pour éviter de tomber à la renverse. - Et ça ? demande-t-elle en pointant le doigt sur un petit frigo à côté alors qu’elle s’asseyait à côté de lui. - un garde manger pour me restaurer après les travaux… d’autres questions m’dame ?... d’ailleurs… je songe à le garder ici pour stoquer des cochonneries genre des barres chocolatées… quelqu’un m’a dit que tu en descendais quelques unes à la fois ! - rôôô !!!! ton punjabi de copain est un vrai goujat ! j’en ai besoin pour … - reprendre de l’énergie… je sais… (il se penche en la frôlant pour l’ouvrir et sortir une barre de chocolat)… justement… tu en auras besoin ici… de l’énergie ! finit il par souffler si près de ses lèvres à presque les toucher avant de faire valser le chocolat sous son nez… elle reste un moment suspendu à ses lèvres sous le feu de ses yeux, n’ayant qu’une envie l’embrasser et toucher ce beau torse à peine dissimuler sous cette chemise blanche qui moulait ses muscles… elle finit par prendre la barre de chocolat de ses main et se lever rapidement… en croquant de dans, elle s’avance vers la porte fenêtre béante. - La terrasse a encore besoin de travaux, j’ai commandé les meubles, enfin quelques uns… tu pourras refaire la déco comme bon te sembles tu sais… - Elle est déjà parfaite rien que parce qu’elle sera la notre ! dit elle en le prenant dans ses bras tellement heureuse qu’elle en avait les larmes aux yeux. Elle voit pardessus son épaule un écrin posé sur un tabouret de l’autre côté du lit. En se dégageant, elle ne peut s’empêcher d’aller l’ouvrir pour découvre un Mushaf’ y entreposé. - Je veux tout partager avec toi Aman… même ça… finit elle par dire au bout d’un moment. - Tu n’y es pas obligée, Priya… je ne te le demanderais jamais… Elle se tourne vers lui avant de s’avancer, lui caresser la joue et se serrer dans ses bras en posant sa tête sur son torse pour écouter la douce mélodie des battements de son cœur : - Je suis moi aussi possessive… ces choses que tu ne partages pas avec moi t’éloignent de moi, je ne peux le supporter… - Je jeûne tout un mois dans l’année… dit il en l’enlaçant dans ses bras. - Je m’y habituerais en faisant karwa chauth - Je mange de la viande à l’Eid… - Je mangerai la salade qui décore tes plats… - Je t’aime tellement… - Je ne peux vivre sans toi ! Il dépose un tendre baiser dans ses cheveux soyeux avant de l’obliger à lever les yeux vers les siens en lui prenant le menton. - J’ai encore une chose à te montrer… Il la prend alors par la main et la fait descendre en bas l’emmenant près de l’escabeau qu’elle avait vu en entrant, elle constate que le mur derrière était couvert par un rideau accroché par de simples épingles. Il lui demande de fermer les yeux, fait bouger bruyamment la petite échelle avant de se planter devant le rideau et de lui demander d’ouvrir les yeux au bout de 3 : - 1… 2… 2 et demi… (tirant sue le rideau pour les décrocher des deux côté)… 3 ! Elle éloigne ses doigts de ses yeux et les ouvre doucement essayant de s’habituer à la lumière sans trop les faire souffrir et ils se remplissent aussitôt de larme en voyant Aman se tenir tout sourire près d’une affiche de la taille du mur les représentant… c’était la photo prise dans le métro il y a quelques temps … Elle s’avance doucement vers l’image, comme s’imprégner de chaque pixel qui criait leur amour, caresse d’une main rêveuse le visage imprimé de son amour avant d’aller répéter son geste sur la magnifique peau de son vrai visage. Elle l’enlace encore voulant rester ainsi l’un près de l’autre aussi éternel que cette image sur le mur. Plus tard en la ramenant chez elle dans un taxi, le regard d’Aman s’attarde sur ce qui semblait être un accident sur l’autre côté de la route, ambulance et voiture de police… il murmure une prière silencieuse pour la sauvegarde de cette personne avant d’embrasser le front de sa bien aimée qu’il tenait dans ses bras en espérant ne jamais avoir à vivre une telle épreuve avec elle.
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