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 Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel

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francoisetiryaki
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 I_icon_minitime14.12.12 16:14

TRès belle suite, j'imagine le tableau de Aman et Priya dans cette belle maison mais j'ai un mauvais pressentiment pour Shana!! Impatiente de lire la suite car lorsque j'accroche à une histoire, je ne peux plus la laisser. cimer mita123 pour ce beau voyage!!!
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 I_icon_minitime15.12.12 23:18

francoisetiryaki a écrit:
TRès belle suite, j'imagine le tableau de Aman et Priya dans cette belle maison mais j'ai un mauvais pressentiment pour Shana!! Impatiente de lire la suite car lorsque j'accroche à une histoire, je ne peux plus la laisser. cimer mita123 pour ce beau voyage!!!

hum merci encore pour ta lecture, ça fait plaisir de savoir que ça te plait, voici donc la suite :)
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mira123
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 I_icon_minitime15.12.12 23:20

Chapitre VI : Ces destins qui changent le destin !
Partie 1 : Pourtant c’est un lundi comme les autres ?

En pleine explication du processus de formation des complexes chez un enfant quelconque, Aman est surpris d’entendre frapper à la porte de son amphi… il regarde son heure, il était déjà 8h45, jette un œil à la première rangée où il avait remarqué l’absence de Shana et reprend son oraison.
- Ainsi… comme on l’avait expliqué en début d’année, les…
Les coups étaient plus insistants, voire plus fort. Il constate alors que ça ne venait pas de l’entrée étudiants, mais plutôt de celle administrative ce qui le surprit. Jamais en des années de travail, il ne fut dérangé en plein cours pour quelque raison que se soit. Il redescend alors les marches et va ouvrir.
Il découvre alors deux hommes en costume cravate qui n’avaient pourtant pas l’air d’être administrateurs.
- Monsieur Khan ?... Aman Khan ? demande l’un des deux.
- Oui !?
- Officier Curtis de la SDAT… nous aimerions vous poser quelques questions
- Maintenant !?
- Oui… en fait, veuillez nous suivre s’il vous plait…
Il perd vite la fin de sa phrase, mille et une questions se bousculent dans sa tête. Il retourne vers la salle où les chuchotements s’étaient vite haussés pour devenir un boucan monstre qu’il calme d’une main levée. Il s’excuse d’interrompre le cours et prend ses affaires pour suivre les deux agents.
Les étudiants accourent aux fenêtrent, certains dehors pour le voir prendre un siège arrière dans une voiture officielle noire aux côtés de l’un des deux agents. Le deuxième était dans une autre voiture.
***
Supervisant une cargaison de bois en plein déchargement, Arjun était déjà debout depuis quelques heures. La fatigue de la route lui avait donné une nuit agitée avec peu de sommeil, il se leva plutôt qu’à son habitude et n’attend même pas le réveil de sa sœur pour manger. Il choisit quelques modèles de ce qu’Aman lui avait demandé et finalise un dossier avant que les ateliers ne commencent à tourner.
Sous un soleil de plomb, il s’assure que les manœuvriers n’abiment aucun planche de ce bois qu’il a importé d’Espagne.
- Arjun Bhai ! Arjun Bhai !!... lui crie un gamin dans le dos…
- Haa… qu’y a-t-il !?...
Comme le gamin ne lui répond pas et préfère le tirer par son kurta de derrière, il se retourne inquiet :
- Qu’est ce qui se passe, Riz ?... ne me dit pas que c’est Aliyah-ji ! lui demande-t-il en descendant du camion et frappant dans ses mains pour les dépoussiérer…
- Non bhai… il y a deux agents de police qui frappent à votre porte...
- La police !?

***
Résidence des Chowedery à Paris :
- Alors mademoiselle Chowdery… Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes femmes indiennes qui évoluent dans des cultures aussi différentes de notre société à travers le monde ?
- Conseils ? je n’ai pas la prétention de pouvoir en donner…
La réponse spontanée de la jeune Priya ne manque pas d’amuser les quelques journalistes participants à la conférence de presse donnée pour le lancement de la compagne « Bibliothèque ambulante » dont fera l’objet les villages les plus reclus de l’Inde.
L’idée qu’avait lancée un jour son frère quand il œuvrait activement dans l’association de sa mère voyait enfin le jour à son grand bonheur, mais elle ne pouvait participer sur place à la promotion de la compagne comme elle avait déjà un planning chargé. C’est pourquoi, les organisateurs ont programmé cette conférence de presse au sein de la résidence du diplomate.
Cela fait trois ans qu’elle a repris le rôle de sa mère dans les différents galas et représentations publiques… le préférant de loin à celui de la fille de l’homme politique où elle ne se sent jamais à sa place en faisant de la figuration dans la belle image de la famille modèle.
Dans son tailleur noir, elle avait rejoint le petit salon aménagé dans le jardin avec une demi-heure de retard mais réussi avec son sourire ravageur et sa grande répartie à vite le faire oublier… Pas sa faute si le matin est arrivé trop vite après cette merveilleuse nuit… euh… journée… euh… il fallait qu’elle se concentre.
- Allons Priya… Vous savez que vous être une figure importante pour la nouvelle génération… alliant modernité et traditionalisme, vous êtes la fierté de notre pays… la relance un journaliste.
- Merci… vous me mettez de bien grosses responsabilités sur le dos messieurs dames, je ne suis ni une politicienne ni une star du show-business, je ne suis qu’une jeune fille comme tant d’autres… même si je suis née à New York, j’ai été élevée dans ma culture et c’est toujours une joie pour moi de revenir là où je me sens chez moi… ma terre et parmi ces gens simples qui me ressemblent… ce n’est pas un conseil que je donnerais, mais plutôt une confession… j’ai eu le privilège de voir nombre d’endroits dans le monde, pourtant rien ne vaut le bonheur de fouler pieds nus la terre chaude qui borde le lac Loktac de ma région… je suis habillée des meilleures maison de coutures et pourtant les saris tissés et peints dans le grand air des champs de fleurs m’embellissent bien plus…
- En parlant de beauté, cela fait trois ans que vous êtes à la tête du classement des plus belles femmes en Inde… lui fait remarquer une des journalistes.
- Ils arrêteront bien de me classer à l’apparition de la première ride… moi qui ris beaucoup ! ça ne saurait tarder ! rétorque-t-elle en créant une vague de rire parmi son auditoire
- En parlant des choses qui embellissent… on dit que l’amour en est la plus grande raison… vous êtes rayonnante en ce moment!
Le sous entendu crée un malaise, Priya jette un coup d’œil furtif à l’assistante chargée de la communication. Tout le monde sait que depuis la mort de Rohan, toute question d’ordre personnel était interdite lors des interviews… celle-ci s’apprêtait à mettre fin au meeting mais Priya reprend déjà son sourire en lissant machinalement un pli invisible sur sa jupe :
- Hum… vous avez bien raison… en cette belle saison qui ne saurait résister à l’amour, je vis une belle histoire d’amour chère Kate…
Elle marque une pause remarquant le regard de stupeur sur les visages lui faisant face et la mine choquée de son assistante. Ses lèvres s’étendent en grand sourire avant de rajouter :
- Une belle histoire d’amour avec cette ville !... je suis littéralement tombée amoureuse de Paris.
La conférence de presse se termine par une courte séance de photos. En la suivant l’intérieure, alors que l’assistante lui rappelle le timing qu’elle avait pour sa journée marathon, elle lève les yeux vers la terrasse et voit sa mère la regarder… elle devinait à son regard qu’elle était loin d’apprécier ce jeu sur les mots avec la presse.
Elle était elle aussi loin d’apprécier qu’on l’ait mise au courant à la dernière minutes de ces dispositions, conférences de presses, émission télé, voyage… justement aujourd’hui ! même si son père ne s’était jamais mêlé des activités de l’association de sa femme, elle se demandait bien si c’était lui avait programmé son rendez vous avec Amen en concordance avec cela ou bien sa mère qui avait fait le contraire, une chose est sure, sa famille voulait absolument l’éloigner.
Elle n’avait même pas le temps de débattre à ce sujet avec sa mère qu’elle devait déjà se préparer pour partir à l’aéroport. Elle prend son portable pour appeler Aman mais se rappelle qu’il était surement encore en cours. Elle essaiera de le joindre de l’avion.
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 I_icon_minitime21.12.12 17:59

Service des soins intensifs… A l’hôpital …

Aliyah aidée de la main robuste d’un jeune homme indien arrive péniblement monter les dernières marches vers l’étage que la réceptionniste lui avait indiqué à l’entrée de l’hôpital. A sa vue Arjun accourt la soutenir pour lui permettre de reprendre sa respiration. Il avait l’air désemparé, les cheuveux en pagaille, les manches retroussées et le visage en sueur… ses yeux étaient injectés de sang et à sa main blessée, elle imaginait l’état de ses nerfs.
- Maa… tu n’aurais pas du venir… Dobby, va chercher une bouteille d’eau minérale, il y a un distributeur au rez de chaussé.
- Comment elle va ? réussit elle à demander au bout d’un moment.
Il l’installe sur un banc d’attente avant d’aller se poster devant une fenêtre en secouant d’une main ses cheveux verveusement
- Ils ne se prononcent pas encore… lui font passer des examens pour voir s’il y a des lésions internes.
- Qu’est ce qui s’est passé ?
- Je… j’en sais rien… la police a trouvé l’adresse dans ses affaires… pas de téléphone pour appeler… je n’ai pas suivi tout ce qu’ils ont dit… elle…
A ce moment là, un médecin sort de la chambre où sa sœur se trouvait. Il s’approche de lui avec cette tête si effrayante qu’ont les docteurs pense-t-il en se ruant vers lui :
- Elle a des blessures au visage, à la mâchoire… une côte cassé et une entorse au bras… rien d’irrécupérable… ce qui reste inquiétant, c’est le traumatisme crânien qu’elle a subi, on ne peut rien dire avant 48 heures…
- Elle est consciente ?
- Non… nous la tenons sous calmants pour l’instant, il nous faut nous assurer de sa non mobilité… vous pouvez aller la voir si vous voulez, mais juste quelques minutes… et une personne !
Sans s’attarder, le médecin disparaît déjà dans l’ascenseur de service. Arjun reste un moment immobile, essayant de se maîtriser mais déjà ses yeux se remplissaient de larmes. Aliyah lui caresse la joue affectueusement d’un geste maternel avant d’éclater en sanglots, son cœur saignait d’imaginer la pauvre Shana allongée sur un lit d’hôpital.
Il se décide enfin à aller la voir, une infirmière lui donne une blouse obligatoire en soins intensifs et le dirige vers le lit où il découvre sa petite sœur méconnaissable.
Son visage à moitié couvert de bleus, ses lèvres tuméfiées, un collier médical lui enserrait le cou et sa frêle silhouette qui disparaissait sous les draps, un spectacle de désolation qui lui broyait le cœur. Il s’approche d’elle et lui touche la joue comme pour voir si elle avait de la fièvre, comme quand elle était petite… elle était glacée… un tube l’aidait à respirer et une machine lui indiquait en bipant son rythme cardiaque.
- Que t’ai-je fait Shandini ?... comment j’ai pu laisser ça t’arriver petite sœur ?... Shandini… tu…
Soudain les bips s’accélèrent frénétiquement, il ne comprend pas tout de suite ce qui se passe quand trois infirmières accompagnées du médecin accourent dans la chambre… il les entend débiter un jargon médical qu’il ne comprenait pas et quand une aide soignante le somme de partir, il remarque le drap couvrant sa sœur se teinter de rouge… du sang ! il n’a pas le temps de poser des questions qu’on le faisait déjà sortir… il s’effondre dans les bras d’Aliyah :
- Tout s’arrangera mon garçon… garde la foi …
- Monsieur Malhotra ?
Un des deux agents de police qui l’avaient prévenu à la maison se tenait derrière lui, le deuxième arrivait en raccrochant son téléphone portable.
- Nous sommes désolés pour ce que vous subissez, mais nous devons vous poser quelques questions… explique-t-il
- Des passants ont trouvé votre sœur sur le bas côté de la route… nous pensons que le chauffard a profité de l’absence de témoins pour s’enfuir… rajoute le deuxième agent.
Aliyah s’approche d’Arjun pour lui tenir le bras comme pour essayer de contenir la colère qu’elle voyait monter en lui. Elle le voit inspirer profondément en fermant les yeux avant de demander aux policiers d’une voix cassée :
- Que voulez vous savoir au juste ?
- Il nous faudrait savoir ce qu’avait fait votre sœur hier en journée… qui elle a pu rencontrer ?
- En quoi cela peut il vous aider à trouver celui qui l’a renversé !? demande-t-il d’une voix un peu trop élevée… la pression de la main d’Aliyah le raisonne et il finit par s’asseoir sur le banc avant de leur répondre, il ne se sentait plus la force de rester debout :
- Hier… dimanche, elle est sortie toute la journée, elle avait un cours de danse… plutôt ses répétitions à faire à la fac…
- Ça a été annulé !... on a déjà demandé à ses amis dans la troupe de danse…
- Annulé !?
Arjun n’en revenait pas… il essayait de se remémorer chaque détail de la journée… rien ne lui disait qu’elle n’était pas à la danse finalement… le coup de fil…
- Monsieur Malhotra… savez vous si elle voyait quelqu’un ?... si elle était sortie diner avec un petit ami par exemple ?
- Quoi !!! non… elle… elle a surement diné à la maison…
- En êtes vous sur ?
- Oui !... enfin non… mais … je n’étais pas à la maison en soirée, je suis rentré il était minuit passé… elle devait dormir depuis longtemps déjà… ce matin je suis sorti trop tôt… je n’ai pas eu le temps de lui parler…
- Mais monsieur Malhotra, votre sœur a été retrouvée vers 3heures du matin…
Arjun se leva d’un bond ! Les yeux ronds de stupeurs et les mains tremblantes, il avait l’impression que sa tête allait exploser… il essayait de se remémorer encore la veille, la seule fois où il lui a parlé était au téléphone… elle semblait pourtant aller bien, rien de spécial… en rentrant il avait failli aller la voir… il était sur qu’elle dormait… que faisait elle dehors à cette heure ci... pourquoi toutes ces questions pour un accident !?... il voulait interroger les flics mais le médecin arriva… il se précipite à sa rencontre.


***

Salle d’interrogatoire… SDAT

Cela faisait quelques heures qu’Aman patientait sur sa chaise dans cette salle austère n’ayant pour décoration qu’une table et deux chaises. Il avait remarqué la présence d’une caméra de surveillance dans deux angles et un garde à l’entrée au moment où on l’installa ici sans un mot. Fouillé et dépossédé de tout ce qu’il avait en main et dans les poches, personne ne prit le soin de lui expliquer le pourquoi du comment.
SDAT… de ce qu’il avait pu lire à une occasion dont il ne se souvenait plus, est la sous direction anti-terroriste, ça explique la haute sécurité du bâtiment où il se trouvait, mais ça ne lui donne aucune explication sur les raisons de ce qui s’était passé. Il se demandait bien s’il était arrêté, et si oui pour quelle raison ? si non… pourquoi orchestrer tout ce manège ?
Depuis combien de temps au juste était-il assis ainsi ? il était incapable de le deviner. Bizarrement, tout ce qui le préoccupait était son rendez vous avec le père de Priya !
Quelqu’un ouvre la porte… un homme dans la quarantaine, des lunettes, une petite moustache, un dossier à la main… c’était loin du cliché des films américain.
- Bonsoir monsieur Khan, désolé de vous avoir fait attendre…
- Bonsoir… puis je savoir pourquoi je suis ici ? demande-t-il sur un ton calme.
- Je pourrais vous répondre que je suis le seul qui pose les questions ici… mais on va dire que vous n’allez pas tarder à savoir…
L’agent ouvre un dossier devant lui, Aman réussit juste à voir une photo de lui en première page.
- Votre nom ?
Aman sourit à la question voyant que son interlocuteur ne le regardait même pas, s’ils croyaient l’intimider avec cette mise en scène… il passe une main dans ses cheveux pour y remettre de l’ordre avant de répondre :
- Aman Zahir Khan
- Votre âge ?
- Trente et un an…
- Lieu de naissance ?
- Lac Loktac…
- Pardon ? demande l’agent en relevant le nez de son dossier !
- Manipur, Inde… oui c’est bien ce qui est noté sur votre fiche !
- Ne jouez pas au plus malin monsieur Khan…
Aman ne répondit pas, il se contenta de le défier du regard. L’agent referme son dossier et se redresse sur son siège :
- Que faites vous dans la vie monsieur Khan ?
- Professeur à la Sorbone… comme ont pu le constater vos collègues ce matin !
Un peu irrité en évoquant ce qui s’était passé le matin en plein cours, Aman serre les poings en inspirant.
- Vous considérez vous comme bon dans votre métier ?
- Demandez à mes étudiants ou à mon employeur… ils vous donneront une réponse moins subjective.
- Ne jouez pas au psychologue Aman… vous ne savez pas à qui vous avez à faire…
- Aha ! d’un coup vous savez avec précision lire les lignes de vos fiches !
Loin d’être impressionné, l’agent lui sourit en retour avant de se lever, allumer une cigarette et aller s’adosser à la table près de lui… Aman ne supportait pas l’odeur de la cigarette :
- Ça paye bien l’enseignement ?
- Je n’ai pas à me plaindre…
- Pourtant vous ne menez pas une vie de luxe… pas de voiture, quartier délabré… où part votre argent, monsieur Khan ?
- Il reste sur mon compte…
- Vous êtes radin, Aman ?
- Je ne vois pas en quoi cela peut vous concerner ! répond-il avec agacement, la fumée commençant vraiment à lui taper sur les nerfs.
- Je me disais juste que quand on gagne bien sa vie, on préfère en profiter… pourtant vous semblez prendre plaisir à vous trainer dans les transports publics…
- On vit à Paris… je considère qu’avoir une voiture n’est pas un luxe vue la circulation !
- Vous préférez donc le métro ?
Aman resta silencieux… cette discussion… plutôt cet interrogatoire ne menait nulle part !
- Dites moi monsieur Khan… vous prenez le métro régulièrement ?
- Chaque jour pour aller travailler
- ça prend combien de temps pour joindre votre quartier à la fac ?
- Environ 10 minutes en ligne directe
- Pourtant… vous mettez plus de temps, non ?
- Si… je fais toujours escale à la gare Saint Michel Notre Dame…
- Pourquoi !?
L’agent le coupa si rapidement qu’Aman eut l’impression qu’il n’attendait que cette réponse là, il répond en fronçant les sourcils, essayant de trouver un acheminement dans le raisonnement de son interlocuteur
- Parce que j’aime me balader au bord de la Seine…
- Haa… un romantique… c’est vrai que vous les indiens, c’est toujours dans le sentimental que vous jouez ! se moqua-t-il sur un ton théâtral
- Je suis français… monsieur !
- Oui c’est vrai… désolé… n’empêche que vous êtes déjà reparti chez vous, n’est ce pas ? l’agent c’était penché sur lui tellement près que son halène de tabac lui donnait des hauts le cœur. Il grimaça en se détournant avant de répondre
- Chez moi !?... je suis parti en vacances oui, il y a quelques semaines…
- Ah bah voilà où part votre argent, ça doit pas être donné ce voyage ! pourtant… ce voyage d’il y a quelques semaine n’est pas le seul que vous ayez effectué !
- J’y étais allé l’été dernier… ça n’avait rien d’un voyage de plaisance, j’avais besoin de papiers sur place…
- Sur place où ça ? à Manipur ?
- Non à Delhi… je suis originaire de Delhi…
- Je croyais que vous étiez de Manipur !?
- Né à Manipur ! mon père est de Delhi… donc les papiers que je devais chercher étaient à Delhi…
- Mouais… et donc vous êtes allé à Delhi… pas à Manipur ?
- Non Manipur c’était il y a quelques semaine… en été c’était juste à Delhi…
- Juste à Delhi ? en êtes vous sur ?
- Oui… je…
La main qui frappa la table juste devant lui laissa sa phrase inachevée, l’agent se repencha encore vers lui tout près…
- Mauvaise réponse !... puisque votre passeport indique que durant ce mois à Delhi… vous avez passé la frontière Pakistano-indienne plus d’une fois !
Aman était sidéré, comment avait il pu oublier ce détail ?... au même temps, il ne comprenait pas pourquoi ça important tant !... il était naturalisé depuis longtemps, ce n’est pas comme s’il était un sans papier ! il se ressaisit rapidement et répond :
- Oui c’est vrai… quelques documents se trouvaient chez des membres de ma famille vivant au Pakistan…
- Voilà que vous êtes Pakistanais maintenant !!
- Je suis français, encore une fois !... et le Pakistan l’Inde, la partition, la déportation … tapez sur google, ça vous donnera le détail… mais pour faire court, la moitié de l’Inde a de la famille de l’autre côté de la frontière…
- Au Pakistan ?
- Oui…
- Pendant qu’on y est pourquoi pas de la famille en Afghanistan… genre les talibans par exemple…
Le sarcasme lui glaça le sang, il commençait à comprendre où l’agent voulait exactement le mener et comment il y était arrivé avec brio… mais pourquoi ?


***
A l’hôpital…

Le médecin regardait les deux agents de police qui semblaient tout aussi intéressés par ce qu’il allait dire qu’Arjun et Aliyah :
- Elle a eu une hémorragie importante, le choc de l’accident n’a fait qu’aggraver les choses… nous avons réussi à la stopper, nous lui faisant une transfusion du sang pour l’instant… on verra après s’il reste des séquelles…
- Quand est ce qu’on pourra lui parler ? demande l’un des policiers
- Pas avant demain, je suis désolé…
- Docteur… docteur… vous dites l’accident a aggravé les choses !... je ne comprends pas… aggraver quoi au juste… Shandini n’était pas malade… demande Arjun d’une voix angoissée !
- Je … je croyais que la police vous a expliqué…
- Nous comptions justement le lui dire…
- Me dire quoi au juste ! cria-t-il…
- Arjun-betta… calme toi ! qu’est ce qui se passe monsieur l’agent ?
- D’après les premiers examens, Shandini a été victime d’un viol…
Un bruit assourdissant rompt la phrase du policier, la bouteille d’eau que le jeune Dobby avait en main s’éclata en tombant de ses mains alors qu’il arrivait. Aliyah une main sur son cœur fragile se retourna pour voir Arjun s’adosser au mur avant de s’écrouler à terre en se tenant la tête des deux mains… le médecin s’en alla et les deux policiers ayant reçu un appel téléphonique le suivirent… elle regarda encore Arjun incapable de lui dire quoi que ce soit…
- Aman… bredouille-t-elle en prenant son téléphone portable

Aéroport de Paris…


En arrivant à l’aéroport, Priya laisse l’assistante s’occuper de régler toute la procédure avant l’embarquement et va s’installer sur un banc en grignotant une barre chocolatée… elle sort son portable, essaie de joindre Aman, encore éteint… en relevant la tête son regard tombe sur une image intrigante à la dernière page du journal qu’un monsieur en face d’elle tenait, elle n’en croyait pas ses yeux… c’était elle et Aman !
Elle se précipite au distributeur pour en prendre une copie, c’était un magazine de people qui affichait une photo volée de leur escapade de la veille dans les jardins de Versailles avec pour titre « Quand bollywood s’invite à Paris »… la jeune assistante la rejoint pour lui dire qu’il était temps d’embarquer et avant même qu’elle lui montre le journal, elle est surprise par un flash… un deuxième… un photographe et un caméraman la filmait… elle ne distingue pas tout de suite ce qu’ils disaient… ils étaient hindis et leur accent en français était incompréhensible… l’assistante appelait déjà au téléphone :
- Mademoiselle Chowdery…
- que pensez-vous de l’arrestation de votre petit ami ?...
- il y a eu une série d’arrestation dans les milieux islamistes…
- il en fait partie ?... allez… il est mêlé à l’alerte à la bombe d’hier soir ?
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 I_icon_minitime21.12.12 21:14

Waouhhhh, de plus en plus intrigant, j'avais cette appréhension pour Shana mais pour Aman, je ne me doutais pas, je pense qu'il y a le père de Priya derrière, enfin c'est ma petite pensée, j'attends de lire la suite;;; cimer mira123 pour le suspence!!!
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 I_icon_minitime21.12.12 21:27

francoisetiryaki a écrit:
Waouhhhh, de plus en plus intrigant, j'avais cette appréhension pour Shana mais pour Aman, je ne me doutais pas, je pense qu'il y a le père de Priya derrière, enfin c'est ma petite pensée, j'attends de lire la suite;;; Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 Merci mira123 pour le suspence!!!

hum hum... ravie du petit effet de suspence alors :)... merci de ta lecture et tes commentaires très encourageants, j'espère que tu apprécieras tout autant la suite... qui d'ailleurs vient tout de suite Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 Bisous
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 I_icon_minitime21.12.12 21:29

Dobby
revient en début de soirée à l’hôpital, Arjun lui avait confié la mission de
payer trois jours aux artisans et fermer les locaux de l’entreprise avant de
lui rapporter les clés, il lui était pour l’instant impossible de penser à
autre chose que sa sœur et ce qui avait bien pu se passer. Les policiers
étaient partis finalement et même si les médecins lui avaient répété qu’il ne
pouvait rien faire en restant, il ne pouvait se résigner à rentrer.



-
Arjun bhai… ils ont tenu à terminer cette journée quand même… mais c’est
ok pour les trois jours… lui lance-t-il en arrivant.



-
Bien… merci… maa… rentre avec lui, tu es bien trop fatiguée, ça ne
sert à rien… commence-t-il à l’encontre de la vielle dame qui était assise sur
le banc.



-
Arjun betta… je préfère…


Sentant
l’insistance du regard du jeune garçon envers elle, elle profite de l’arrivée
de l’infirmière qui faisait signer des papiers à Arjun pour aller lui demander
ce qui se passait



-
Ji… je ne voulais pas le dire devant Arjun bhai… mais c’est à propos
de votre fils



-
AMAN ! s’écria-t-elle sans s’en rendre compte.


-
Haa… des jeunes dans le quartier disent qu’ils ont eu l’info sur le
net, il a été arrêté… un machin anti-terroriste… le quartier bouillonne…



Aliyah
n’écoutait plus vraiment ce qu’il lui disait. Depuis ce matin elle sentait que
quelque chose n’allait pas et son téléphone qui était injoignable ne faisait
qu’accroitre ses inquiétudes… elle était trop préoccupée pour ces pauvres
enfants mais son cœur lui disait qu’elle n’était pas au bout de ses peines. Un
regard derrière elle, elle voit Arjun aller se poster devant la fenêtre, ça lui
fendait le cœur de le voir si malheureux, si faible… il ne fallait pas éveiller
ses soupçons pour Aman… Aman, son cœur s’accélérait à cette pensée horrible
qu’il soit en prison !



-
Betta… je vais rentrer pour l’instant… je ramènerais des vêtements
pour Shana… tu as besoin de quelque chose ?



Il
se mord la lèvre inférieure en hochant la tête en signe de négation, elle le
prend dans ses bras et le serre très fort en soufflant à son oreille :



-
Tout ira bien… tu verras…


Il
était incapable de répondre, il n’avait d’ailleurs sorti aucun mot depuis qu’il
savait à peu près ce qui s’était passé… elle l’embrasse sur la joue avant d’y
aller. Dehors, Dobby est surpris qu’elle lui demande de rentrer alors qu’elle
prenait un taxi seule…



Une demi-heure plus tard, le
taxi s’arrêta devant un grand portail en bronze avec deux gardes en tenue
officielle indienne postés à ses côtés. Elle se dirige vers l’un des deux
gardes et le salue avant de lui demander d’une voix calme :



-
Monsieur Chowedery est il ici ?


-
Madame, je suis désolé mais vous ne pouvez entrer sans rendez vous
préalable et encore cela se fait au niveau du siège de l’ambassade, ici c’est…



-
Je sais… pourtant, vous allez dire à vos maitres que je suis là… j’attends…
ne me regardez pas comme ça… allez y…



-
Non mais madame je…


-
Faites ce que je vous dis… vous verrez bien…


Aliyah
patiente quelques minutes avant de voir
le garde revenir en courant, il s’excuse en lui ouvrant la porte, un homme
vient l’accompagner vers la porte de la demeure colossale qui lui faisait face,
elle se sentait revenir trois décennies en arrière…



On
la fait traversée une longue allée où des grands tableaux de famille
l’accueillaient en sourire avant d’être introduite dans un grand salon où on
lui demande de patienter.



Elle
reste debout au milieu de la salle balayant du regard le décors somptueux qui
lui rappelait un peu celui du manoir la bas dans le pays… son regard s’attarde
sur une grande photo d’un beau jeune homme aux grands yeux verts qui
contrastaient avec son teint brun d’un visage aux même traits que Priyah… elle
s’avance vers lui et tend instinctivement la main vers son sourire éclatant…



-
Tu as dû bien te réjouir quand tes prières se sont exaucées…


Surprise,
Aliyah se tourne vers la voix féminine qui venait du haut des escaliers
derrière elle, une dame habillée d’un sari aux couleurs sombres descendait les
marches d’un pas lent.



Malgré
les files d’argent qui se mêlaient dans l’ébène de ses cheveux et les quelques
rides qui marquaient son visage, elle n’eut aucun mal à reconnaitre la
maitresse des lieux. Intriguée, elle reste silencieuse l’esprit absorbé par de
sombres souvenirs et ne se rend pas tout de suite compte de son arrivée vers
elle… bien plus près qu’elle ne l’aurait jamais imaginé… si avant elle se
serait courbée devant elle et baissé le regard aujourd’hui elle n’en fit rien,
elle soutient son regard avec fierté se rappelant ce qu’elle lui avait
dit :



-
Mes prières ?


-
Oui… que le malheur frappe cette famille… lui répond elle avant de se
tourner vers la photo de son fils et sourire amèrement.



-
Pardon !?


-
Rohan savait tout tu sais… le fils ainé d’une maison doit en savoir tous
les secrets… même les plus inavouables… souffle-t-elle en caressant l’image de
son fils.



-
Je suis désolée de votre perte… répond Aliyah sincèrement.


-
Désolée !? pourquoi ? n’est ce pas là la justice céleste que
tu réclamais ? haa Aliyah… j’ai pensé à toi au moment où elle me l’a pris…



Aliyah
la regarda avec des yeux ronds de stupeur, quand son hôte la regarda de face,
une colère sourde l’envahit :



-
Sommes-nous si misérables à vos yeux que nous devons porter le poids
de tous les maux de la terre ? d’abord je suis coupable pour la perte de
votre fils et maintenant c’est mon fils qui est coupable pour avoir aimé votre
fille ? vous…






-
Maa ?


Les
deux femmes se retournèrent simultanément vers Priyah qui se tenait au milieu
de la grande salle. Elle s’avança vers elles et les regarda longuement comme
déchiffrant le sens des paroles qu’elle avait entendues à l’instant, elle
interrogea d’abord sa mère du regard avant de se tourner vers Aliyah :



-
Ne vous inquiétez pas maa… tout va s’arranger… la rassure-t-elle en
mettant une main sur la sienne.



-
Priyah !!! s’indigne sa mère avant de la tirer par le bras.


-
Je vous jure maa qu’un peu plus et je rentre avec cette femme tout de
suite pour ne jamais revenir… ne testez pas ma patience !



Le
regard de Priyah était terrifiant, jamais elle
n’avait osé parler à sa mère de la sorte. Mais ce soir, elle était à
bout de nerfs, après avoir passé la journée à essayer de prendre contacte avec
Aman ou du moins avoir de ses nouvelles, elle s’était rendue chez lui où elle
avait attendue pendant des heures le retour de sa mère. Dehors, les gens
n’avaient aucun autre sujet à part cette arrestation si surprenante, les uns
défendant, les autres supposant, les esprits s’échauffaient de temps en temps
entre des adolescents qui avaient des discours dont ils ne comprenaient pas la
moitié. Aussi en rentrant chez elle fatiguée et en colère, voir Aliyah dans son
salon était la dernière chose à laquelle elle s’attendait et voir sa mère
pointer sur elle un regard accusateur la révoltait.



-
Ni la mienne ! retentit la voix imposante de son père derrière
elles… les trois femmes se retournèrent, il fixa sa fille un moment avant de se
tourner vers Aliyah arborant un grand sourire



-
Bonsoir madame Khan ! Quelle belle réunion de famille… il ne manque
que l’intéressé numéro un… l’école française ne lui a donc rien appris sur la
ponctualité ?



Kamalkali
rejoint son mari en restant debout derrière lui, Priya ne quitta pas Aliyah qui
fulminait.



-
Notre rendez-vous était il y a deux heures à mon bureau… rajoute-t-il
en regardant sa fille.



-
Arrêtez votre mascarade… je ne suis pas plus une dame que nous pouvons
ressembler à une famille, quant au rendez vous, vous l’avez annulé d’avance… je
sais que la décision de me faire entrer ne peut venir que de vous…



-
Madame Khan … comment ne peut on être une famille ? ma propre
fille vient de vous nommer « maa » … mais au-delà de ça… nous sommes
une famille depuis bien plus longtemps… rappelez vous… je n’ai qu’une
parole !



-
C’est vrai en effet… je me rappelle surtout que « vous êtes sans
pitié quand cela est nécessaire »…



Il
la regarda un moment avant d’aller se servir un verre et s’assoir dans un
fauteuil en montrant un autre face à lui pour l’y inviter… Aliyah ne bougea
point.



-
Que me vaut l’honneur de cette visite, Aliyah ? finit-il par
demander en allumant une cigarette.



-
Mon fils…


-
A été arrêté je le sais… comme quelques milliers de lecteurs de la
presse à scandale dans le pays…



-
Ce n’est pas vraiment ce que je voulais dire…


-
Alors quoi ?


Aliyah
s’approcha alors de lui avant de lui répondre toujours en le fixant droit aux
yeux :



-
Je suis venue vous dire que mon fils croit en la justice de ce pays et
pour ça, je ne m’inquiète pas… mais vous, vous avez de quoi vous inquiéter,
parce qu’Aman n’est pas du genre à se laisser intimider, ni par votre pouvoir,
ni par votre lâcheté… et plus vous vous acharnez, plus vous il s’accrochera…



Il
se leva doucement l’obligeant à s’écarter puis relever la tête pour lui faire
face avant de dire :



-
Je n’ai pas envoyé de tueur pour l’assassiner, je n’ai pas mis de
drogue dans ses affaires, je n’ai même pas inventé une histoire pour
l’emprisonner… vous n’avez aucune idée de ce que peux faire par
acharnement ! termina-t-il en regardant sa fille.



Celle-ci
s’approcha d’Aliyah pour lui dire avec un sourire forcé :



-
Venez maa… je vais vous raccompagner…


Comme
Aliyah défiait toujours le maître des yeux, Priya la prit par les épaules pour
la ramener à lui faire face :



Tout
ira bien… je vous le jure… venez…
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 I_icon_minitime21.12.12 21:33

Trois jours plus tard :

Aman était à bout de nerfs, depuis trois jours les mêmes questions, les mêmes allusions, les mêmes agents… avec peu de sommeil et rien dans l’estomac, il se sentait défaillir et en avait franchement marre de cette situation qu’il ne comprenait même pas…
- Ecoutez, je comprends que c’est votre travail de veiller à la sécurité de ce pays… mais honnêtement… vous croyez vraiment que j’ai le profile d’un terroriste ?... je suis un citoyen français modèle, je travaille pour l’état, je paye mes impôts, jamais une amende, jamais eu d’histoires, je ne me suis même jamais bagarré avec personne, je n’ai même pas d’ennemis !
- Ça j’en doute monsieur Khan…
La réponde de l’agent le choqua, il leva vers lui des yeux interrogateurs en essayant de réfléchir à ce que ça pouvait bien vouloir dire, mais il avait les idées brouillées.
- Voyez-vous Aman, je n’aime pas les étrangers… je sais que vous allez me dire que vous êtes français, mais on n’est pas là pour en débattre… considérez moi comme raciste si vous voulez, votre opinion m’importe peu ! mais ce que je déteste le plus, c’est que les étrangers nous mêlent dans leurs histoires… vous vous considérez sans ennemis ? vous savez comment vous vous êtes retrouvé sur la liste des suspects ?
Aman aurait bien voulu lui faire ravaler ce sourire qui le narguait, mais il se contenta de hocher la tête en signe de négation :
- En plus de nos investigations, nous demandons aux différentes ambassades de nous communiquer la liste des gens susceptibles d’être liés à des organismes suspects…
L’agent marqua une pause, voyant à l’expression de stupeur d’Aman qu’il commençait à comprendre ce qui s’était passé. Il se relève, détourne la table et va s’y adosser en lui faisant face avant de continuer :
- Vous n’avez pas l’air d’un homme qui manque d’intelligence… pourtant monsieur Khan, vous semblez avoir pris pour ennemi ce qui aurait pu être un vrai allié en pareille situation…

***

A l’hôpital
- Shana betti… des agents de police vont venir prendre ta déposition, ils disent que plus vite ils te parleront, plus vite ils pourront attraper celui qui t’as fait ça… je reste avec toi, ne t’inquiète pas…
Shana l’écoutait sans la regarder, les yeux fixés sur un point devant elle, elle restait inexpressive, le visage tuméfié et les yeux rouges de larmes qui ont fini par séché.
La veille à son réveille, son agitation avait failli lui coûter la vie, prise d’une crise d’hystérie, les médecins ont du lui administrer des sédatifs pour la calmer, mais dés que l’effet du médicament s’estompait ses cris et ses pleurs reprenaient de plus bel. Ils finirent par l’endormir après son refus catégorique de parler au psychiatre qui s’était rendu à son chevet.
Ce matin, elle s’était réveillée plus calme, des larmes coulaient silencieusement sur ses joues, mais elle ne pleurait pas, ne parlait pas et restait docile aux différents examens que les infirmières revenaient faire régulièrement.
Aliyah n’avait pas quitté son chevet, même si son cœur s’inquiétait pour son fils, elle ne faisait que des sauts rapides à la maison avant de revenir rapidement. Arjun lui avait campé dans cette salle d’attente, rien de ce qu’elle a pu lui dire ne l’a convaincu, il restait là à attendre…
Aliyah se lève pour aller prévenir les policiers qu’ils pouvaient entrer avant de revenir à côté d’elle et serrer ses mains qui étaient tellement crispées.
Shana lève d’abord les yeux pour les voir entrer, par l’entrebâillement de la porte, elle aperçoit la silhouette de son frère de dos, il ne les accompagnait pas. Quand la porte se referme, elle baisse aussitôt les yeux en resserant son emprise sur la main d’Aliyah.
- Bonjour mademoiselle Malhotra, je suis l’agent Roussou et voici mon collègue LeBlanc, nous aimerions vous poser quelques questions sur ce qui s’est passé… dans la nuit du dimanche à lundi.
Comme shana ne répondait pas, le deuxième officier s’approcha pour expliquer :
- Nous savons combien c’est difficile pour vous d’en parler… mais c’est nécessaire… où étiez vu ce soir là ?
Elle marqua un long moment avant de répondre, ses yeux restaient rivées sur le vide. L’agent répéta sa question.
- La… la salle de danse, sur le campus répond elle enfin d’une voix brisées
- Pourquoi y êtes vous allée ?
- Les répétitions avaient été annulées… j’y étais allée…
(flashback : Suresh lui ouvrant la porte… lui donnant à manger… la danse…)
- … j’y étais allée pour danser… finit elle par dire en fermant les yeux pour chasser les images qui défilaient dans son esprit.
- Seule ?... mademoiselle Malhotra, étiez vous seule la bas ?
(flashback : le diner… ses blagues… son rire…) elle était tellement écœurée, qu’elle se sentait sur le point de vomir. Se ressaisissant, elle ouvre les yeux et balaye du regard la salle, le médecin était là aussi… ces deux agents lui donnaient l’impression de l’interroger comme un criminel… la porte n’était complètement fermée…
- Haa… je veux dire… oui, j’y étais seule… finit elle par dire en déglutissant difficilement.
- Vers quelle êtes vous rentrés ?
(flashback : son réveil… à quel moment avait elle perdu conscience… sa panique… les images de ce qui s’était passé… il n’était plus là… plus rien n’était là, plus de nourriture, plus de boissons… ses vêtements… son téléphone… cassé… c’est vrai qu’elle avait tenté d’appeler mais il le lui avait arraché des mains… encore ces images qui l’obsédaient… son haleine qui puait l’alcool… son odeur qui la révulsait… son poids écrasant… )
- Vers quelle heure êtes vous rentrés ? répéta encore l’agent.
- Je ne sais pas… je n’ai pas vu l’heure… je… ne sais pas… finit elle par répondre en se prenant la tête des deux mains et commençant à pleurer, Aliyah essaya de la rassurer en se levant pour s’installer près d’elle et la prendre dans ses bras.
- Qu’est ce qui s’est passé après ?
- Vous rentriez à pieds… quand est ce qu’il vous a abordé ?
- Etait il armé ? … vous a-t-il menacé ?
- Qu’est ce qui s’est passé…
- Je ne sais pas… finit elle par dire en s’accrochant à la main de Aliyah.
- Où est ce qu’il vous a emmené ?
- Je ne sais pas…
- Vous avez vu son visage ? vous pourriez le reconnaitre ?
- Je ne sais pas… cria-t-elle en éclatant en sanglots.
- Calmez vous… il faut que vous nous aidiez si vous voulez qu’on le retrouve… sous devez vous souvenir d’un détail, d’un signe qui peut…
- Je ne sais pas… je ne sais pas… foutez moi la paix… je ne sais pas…
- Mademoiselle… nous…
- Maa… dis leur de s’en aller, je vous en prie… laissez moi tranquille… laissez moi en paix… pourquoi tout le monde s’acharne contre moi… dis leur de partir maa… pourquoi moi ?... même la mort s’est liguée avec mon destin contre moi… partez… je vous en supplie…
- Nahi betti… je suis là… tu ne crains rien…
- Allez-vous-en … je vous en supplie… allez…
Le sédatif eut rapidement son effet et sa tête s’alourdit doucement contre Aliyah qui aidée d’une infirmière l’alita avant de la courir et lui faire un baiser sur le front.
Le médecin raccompagna les agents dehors, laissant la vieille dame veiller au chevet de sa patiente, c’était peu conventionnel, mais il ne tenait pas à ce qu’elle refasse une crise à son réveil.
- Elle est encore dans la période du dénie, il lui faut du temps pour accepter les faits, explique le médecin une fois dehors
- Vous croyez qu’elle défend quelqu’un ?
- Comment ça ?
- Je ne sais pas, un rendez vous amoureux qui a mal tourné, un petit ami trop entreprenant…
- Ma sœur n’a pas de petit ami monsieur l’agent, ni de rendez vous amoureux ! le coupa sèchement Arjun dont ils avaient oublié la présence.
- Monsieur Malhotra, d’après mon expérience, la plus part des violeurs sont connus de leurs victimes…
Au départ des agents, Arjun alla se poster devant la vitre qui laissait deviner derrière un rideau la frêle silhouette de sa sœur dans son lit.
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 I_icon_minitime21.12.12 21:53

- Monsieur ?... monsieur, nous y sommes… 13 rue des Indes !
Aman se réveille en sursaut, relevant sa tête qui s’était alourdit sur l’encadrement de la fenêtre au siège arrière d’un taxi, il a du mal à trouver tout de suite ses repères et se rend compte, qu’il s’était finalement assoupie le long de son trajet.
- Monsieur ?
- Haa… oui… désolé, merci… voilà pour votre course… merci…
Aussitôt les pieds dehors, le taxi repart en trombe vers la sortie du quartier. Aman, sa veste sur le bras et un petit paquet contenant ses affaires personnelles qu’on lui avait rendu à sa sortie dans les mains, il s’arrête quelques minutes en bas des escaliers, profitant juste du moment présent. Il avait encore du mal à réaliser se qui avait pu arriver ces trois derniers jours et que ça ait pu lui arriver à lui.
Une colère sourde monte en lui en se rappelant les explications du flic qui l’avait interrogé, sa première idée était d’ailleurs d’aller directement à son rendez vous manqué. Mais son inquiétude pour sa mère l’en ravisa, après tout, fatigué et à bout de nerfs, il était loin d’avoir les idées assez claires pour une confrontation… et avant tout, il fallait qu’il parle à Priya !
Il se décide enfin à rentrer, les quelques marches vers sa porte lui semblent se rallonger et en poussant la porte qu’il savait ouverte comme toujours, il ne peut s’empêcher d’appeler :
- Maa… maa… ?... m…
La vue de Priya assise sur une chaise dans la salle, une photo dans les mains l’arrête net. A sa vue, elle se lève d’un bond mais reste en place la gorge trop nouée pour lui dire quoi que ce soit. Il se précipite alors vers elle pour la prendre dans ses bras en poussant un profond soupire d’aise, il la serre tellement qu’il sentait son cœur battre contre le sien, la senteur de ses cheveux lui ravivait les sens, il ne pouvait s’empêcher de les caresser longuement avant de l’embrasser dans la nuque la faisant trembler de la tête aux pieds, elle s’accroche à ses fortes épaules comme un naufragé.
- Qu’est ce que tu m’as manqué !… souffle-t-il dans sa nuque avant de se dégager pour mieux la voir, elle avait les larmes aux yeux.
- Ça va ?... est ce qu’ils t’ont fait du mal ? s’enquit-elle scrutant chaque parcelle de son visage aux traits fatigués.
Il lui sourit en dégageant une mèche sur son front avant de lui répondre :
- On n’est pas à Guantanamo… et puis je suis un suspect très docile, ils posent des questions, je réponds… ne manquaient que les caméras et j’aurais pu faire la star comme toi !... quoi qu’il devait….
- Tu trouves ça drôle !! le coupe-t-elle sèchement en se dégageant de son étreinte, il la force à ne pas s’en aller en lui prenant le visage dans les deux mains, l’obligeant à le regarder droit dans les yeux.
- Ça va aller Priya… ça va aller… souffle-t-il doucement pour la rassurer avant de déposer un tendre baiser sur son front, il la sentait fébrile et elle n’avait pas l’air d’avoir plus dormi que lui.
Elle retient une larme et essaie de lui sourire en retour, se demandant comment pouvait il trouver la force de prendre cette histoire à la légère comme si de rien n’était. Le voyant chercher des yeux dans les recoins de la maison, elle s’empresse de lui dire :
- Elle n’était pas là quand je suis arrivée… elle va bien, ne t’inquiète pas, je l’ai appelé ce matin pour la prévenir de ta sortie…
- Comment tu as fait pour savoir ?
- Je te rappelle que je connais un peu les lois, ils n’ont pas le droit de te garder plus de trois jours sans t’arrêter…
- Ah c’est vrai, j’avais presque oublié ton côté mademoiselle 3ème année de droit !
Que c’était loin ! En quelques mois, sa vie a complètement changé et elle ne se rappelait même plus de ce à quoi elle ressemblait avant… comment vivait elle avant de le rencontrer ? une sombre pensée qui l’attristait, elle ne pouvait soutenir son regard de braise sans craquer, elle remit ses cheveux derrière ses oreilles machinalement avant de lui dire en faisant mine de s’en aller, il la retient par la main :
- Tu dois être crevé… je vais te laisser te reposer, je… commence-t-elle à expliquer.
- Qu’est ce que tu as ? la coupe-t-il en fronçant les sourcils, quelque chose en elle l’inquiétait.
- Rien !... ces derniers jours ont été… difficiles et je suis probablement fatiguée de mon voyage c’est tout…
A sa dernière parole, il relâche sa main en grimaçant. L’imaginer en train de discuter tranquillement sur un plateau télé alors qu’il se rongeait les sangs en pensant sa réaction à ce qu’il lui été arrivé l’exaspérait… il passe sa main dans ses cheveux avant d’aller se verser un peu d’eau pour boire. Comme elle ne bouge pas, il lui demande sans la regarder :
- Comment as-tu appris ce qui s’est passé ? je suppose que tu n’es pas allée à la fac ces derniers jours.
- Oui… hum…
Elle avait du mal à trouver ses mots, éprouvant le besoin de s’occuper, elle reprend la photo qu’elle avait laissée sur sa chaise et la remet en place, il ne devait pas avoir plus de six ou sept ans et avait un trophée à la main, son regard rêveur balaie les autres images illustrant les beaux moments de sa vie.
- Tu ne m’as pas répondu… comment tu l’as su ?
Sa voix dans son dos la surprend, en se retournant, elle le découvre un verre à la main qu’il lui tend :
- Boit ça… tu as besoin d’un truc sucré… vas y, tu sais que j’ai raison !
Elle s’exécute sans un mot en soutenant son regard, c’est vrai qu’elle ne se sentait pas très bien.
- Alors ? lui demande-t-il en reprenant le verre dés qu’elle l’ait terminé.
- Je l’ai appris par les journalistes !
- Les journalistes !?... tu veux me faire croire qu’en pleine interview comme ça aux Etats Unis, on t’a dit que ton fiancé s’est fait embarqué par la police !?
- Pas de sarcasme s’il te plait, Aman !... ce n’est déjà pas facile !
- Tu es sérieuse !!
Elle le fixe du regard longuement avant de finalement se détourner et se mettre à marcher, il ne bouge pas.
- Lundi à l’aéroport, j’ai été surprise pas une horde de paparazzi qui dans la foulée de leur incessantes questions m’annoncèrent ton arrestation…
- Je n’ai pas été arrêté…
- Si tu crois que ça fait une différence à leurs yeux !... ça fait des années qu’on tient les médias à l’écart de notre vie privée, depuis le 11 septembre, on a tout fait… absolument tout… pour que jamais on ne soit confronté à cela ! et voilà qu’aujourd’hui, quatre ans après on titre « après son fils, le terrorisme embrasse la fille de l’ambassadeur indien » à côté d’une photo volée de nous dans tous les journaux nationaux et les stupides magazines people !... tu imagines ce que ça peut être !? les médias n’attendaient que ça pour ressortir les vieux dossiers… les partis extrémistes se déchainent contre…
Elle s’arrête soudain, reprenant sa respiration après ce débit incontrôlable de paroles. Aman s’avance vers elle le regard inquiet, était ce juste sa fatigue qui lui jouait sur les nerfs ou le ton accusateur de Priya démontrait vraiment ses pensées ?... il la tire par le bras l’obligeant à lui faire face, s’attendant à la voir triste, il ne voit dans son regard que de la colère…
- Il aurait peut être du y penser avant, tu ne crois pas ?… ce n’est pas moi qui ai provoqué tout ça, Priya ! lui dit il calmement en la fixant du regard.
- Je sais qu’il a mis ton nom sur cette foutue liste noire… au même temps, il n’a pas eu à chercher loin…
- Ce qui veut dire ? la coupe-t-elle en fronçant les sourcils avec surprise.
- Pourquoi diable es tu allée au Pakistan !? finit elle pas lui demander d’un ton accusateur, devant ses yeux rond de stupeur, elle essaie d’expliquer :
- Un français musulman qui choisit le fin fond du Pakistan pour passer ses vacances !
- Je n’y étais pas en vacance ! précise-t-il en fronçant ses sourcils
- Ah oui, tu as de la famille la bas ! merci aux journaux de me l’avoir appris… tu n’as pas cru bon de me le dire !?
- Ça t’était égal que je sois dalit, pourquoi avoir des cousins Pakistanais aurait eu de l’importance ?
Il parlait tout bas, comme s’il ne voulait pas déranger ce flux torrentiel de questions qui se répétaient dans son esprit… son regard scrutait celui de son interlocutrice essayant de se raccrocher à quelques bribes de bon sens lui permettant de garder son sang froid… Priya finit par baisser les yeux, elle va prendre son sac pour en sortir quelques magazines qu’elle brandit sous ses yeux :
- Dalit… musulman… pakistanais ! lié à une affaire de terrorisme… ils…
- CHUT ! l’arrête-t-il soudain en pointant son doigt à son visage, son regard menaçant la transperçait :
- C’était quoi le deal ? il me pourrit la vie jusqu’à ce que je craque ou tu craques toi ?... tu sais qu’il ne m’impressionne pas, alors pourquoi toute cette comédie !?
Priya reste un long moment silencieuse, la respiration saccadée et les yeux fuyant son regard insistant, elle luttait péniblement contre les larmes qui lui remplissaient les yeux. Elle ferme les yeux en prenant une profonde inspiration avant de lui répondre :
- Ce n’est pas une comédie !
- Ah bon ! tu t’es réveillée un bon matin et tu t’es découvert des doutes sur notre relation ?
Elle le sent si près à lui caressait le visage avec son souffle, à lui toucher les cheveux pour dégager son visage, à emprisonner sa taille de son bras puissant… sa main tire sur son menton pour l’obliger à le regarder et en ouvrant les yeux son cœur manque un battement se découvrant sous le feu de ses yeux :
- Je ne suis pas aussi forte que toi Aman… finit elle par lui dire d’une voix cassée.
- Je suis assez fort pour nous deux ! répond il en souriant à creuser ses adorables fossettes.
- Je ne le pense pas…
La sincérité dans sa voix le choque, il se dégage d’elle pour la détailler du regard, quelque chose clochait…
- Je pense que tu as raison… je suis fatigué, je crois qu’il est temps que…
- Aman ! pardonne moi, mais… dit elle en s’approchant de lui, il détourne son regard du sien, un geste qui lui brise le cœur, une larme lui échappe.
- je sais ce que tu te dis, tu viens de vivre un calvaire et au lieu de t’accueillir en ouvrant les bras, je ne fais que me plaindre… justement Aman, c’est tout moi, la fille pourrie gâtée que seul toi tu ne peux voir, l’enfant qui a grandi en ayant tout pour elle et qui ne lui a pourtant jamais suffit… je passe pour une victime de ce qui s’est passé il y a quatre ans à tes yeux ! ça c’est de la comédie… je n’y ai même pas fait face ! l’argent, le pouvoir, le rang… quand tu as ça, tu deviens l’intouchable !
Aman la regarde enfin surpris, il ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais elle l’arrête d’un signe de la main :
- c’est pour ça que cette fois ci, cette mise à nu en public est insupportable… les questions sur toi, sur moi, sur nous… des questions sur le passé… sur Rohan ! imagine qu’ils fouillent plus loin, nos familles et ce qui s’était passé… après cette folle histoire de terrorisme, il y aura quoi encore ? le viol de ta mère ?... ou le vol de ton père !
- QUOI !!!
Aman était révolté par ses propos, il lui tourne le dos sentant la colère lui donner des bourdonnements à l’oreille et il s’apprête à jeter le verre qu’il tenait à la main contre le mur quand elle tire sur son bras pour l’obliger à lui faire face :
- Quoi Aman ? ça ne te plait pas ce que j’ai dit !? tu commences enfin à comprendre ce que ça fait quand des faits de ta propre vie deviennent des accusations !
- Mon père n’était pas un voleur !
- Ne sois pas naïf ! tu sais que ce qui est vrai ou pas importe peu quand il s’agit de faire vendre leurs torchons… le fait est qu’il y a un PV de police mettant la mort de ton père sur le compte de la défense personnelle après vol !
- C’est écœurant… quel est ce monde si immonde !?
- Il a ses règles aussi…
- C'est-à-dire ?
- Qu’il faut savoir le manipuler avant qu’il nous manipule… tu disais que si on regardait la vérité à travers un bout de verre, on aurait plus d’une vision sous chaque angle de vue… ce monde est régie par le verre se trouvant dans l’objectif d’une caméra ou appareil photo !
- Comment peux-tu supporter cette vie là !?
- Je ne l’ai pas choisie Aman, j’y suis née… le tout est de savoir si tu es capable d’y vivre avec moi… finit elle sur un ton calme en le défiant du regard.
- Une vie de manipulation et de mensonges ? demande-t-il entre ses dents.
- Une vie calme et sans scandales où les sujets à controverses restent à la maison… lui répond elle en soutenant son regard.
- « sujets à controverses » comme quoi ? ma religion ? ma mère ? mes origines ?... dit moi altesse ? tu veux un fiancé « présentable » ? le professeur Aman Khan, enseignant à l’université française et c’est tout !
- Ne serait ce pas mieux que l’islamiste dalit dont l’honneur de la mère a été souillé et la mémoire de son père piétinée ?
Aman fulminait, ses yeux rougis de fatigue et de colère fixent les siens avec insistance, ses traits crispés et son souffle saccadé lui donnaient un air dangereux qu’elle ne lui connaissait pas.
- Tu as l’air d’avoir déjà ta vision sur le sujet ! finit-il par lui dire
- Ce n’est pas la mienne, mais celle de ce monde que tu répugnes tant…
- Un monde dont tu fais partie
- Je ne m’en suis jamais cachée… tout comme je ne peux y échapper…
- Pourtant tu voulais le quitter pour moi
- J’ai essayé, mais il a finit par me rattraper aussitôt !
- Et si je dis que je ne peux pas l’accepter ?
Sa question ressemblait plus une affirmation, elle baisse les yeux longuement avant de lui dire :
- Alors Sameer avait raison… ce que nous ressentons l’un pour l’autre n’est pas assez grand pour tout ça… ça n’a jamais été de l’amour !
Un fracas assourdissant coupe sa phrase. Alors que le visage d’Aman restait impassible, elle cherche des yeux d’où ça pouvait venir et découvre avec effroi sa main en sang… il avait fait éclaté le verre dans sa main sous la pression. Alarmée, elle cherche un mouchoir dans sa poche et essaie de la prendre pour voir sa blessure, mais il lui crie en la repoussant de son autre main:
- NE ME TOUCHE PAS !
Il ne la regardait pas… des milliers de bout de verre en vrille jonchaient le sol qu’il faisait craquer en reculant, il avait l’impression que sa tête allait exploser
- Aman ! le supplie-t-elle du regard
- Va-t-on… lui demande-t-elle avec autorité... VA-T-ON !!!
Elle s’approche de lui mais il lui tourne le dos sans un regard, son téléphone sonne lui annonçant un message, elle le sort de son sac mais ne l’ouvre pas, dernier regard vers Aman, elle se décide enfin à s’en aller.
Mais au moment de passer près de lui, la main ensanglantée d’Aman lui agrippe l’avant bras pour l’arrêter, elle sentait les bouts de verre encore ancrés de dans lui écorcher la peau. Il s’approche et la regarde droit dans les yeux avant de lui demander sur un ton glacial :
- Qui est Sameer ? … répond moi, qui est Sameer ? la tirant par le bras, il l’approche à presque la toucher
- Sameer Mathur… commence-t-elle à expliquer d’une voix hésitante
- Nous avons grandit ensemble à New York…
- Ça ne définit pas l’homme qui a pu émettre un jugement sur mes sentiments… alors ?
- Il avait perdu ses parents enfants, c’est mon père qui s’est occupé de gérer ses biens en attendant sa majorité… on est plus que des frères… plus que des amis…
- Des amants ? ironise-t-il avec un sourire sarcastique
- Aman !
- Quoi !? la princesse s’offusque-t-elle de cette définition ?
- Épargne-moi tes sarcasmes ! s’indigne-t-elle en faisant mine de s’en aller, mais une pression de sa main la faisant grimacer l’arrête, elle sentait la peau de son bras se lacérer sous son emprise
- Pas encore Priya !... je te l’avais dit, tu ne peux me quitter que si je le veux bien… alors dit moi, ce Sameer…
- Qu’est ce que tu veux savoir ?
- A quel point étiez-vous intimes ?... devant son expression choquée, il rajoute :
- Vous aviez du l’être assez pour qu’il sache reconnaitre si tes sentiments sont assez grands ou pas… REPONDS MOI !
- Nous étions fiancés…
Cette fois, c’est Aman qui semblait être surpris, il fronce les sourcils et approche son visage du sien comme pour mieux la détailler, elle baisse les yeux et continue :
- Rien d’officiel n’avait encore été organisé, mais comme dans la plupart des grandes familles, les mariages étaient arrangés très tôt… pour nous, une parole donnée à son défunt père avait suffit… nous avons grandit en le sachant et dans chaque apparition mondaine, nous étions présentés comme tels…
- Ça doit être ça, le vrai amour que le pauvre dalit comme moi ne peut comprendre ! que s’est il passé dans cette idylle ?
- Je…après ce qui s’est passé avec Rohan… ma famille a pris la décision de partir, je ne pouvais supporter le nouveau ciel de cette ville que j’aimais tant… j’avais décidé de tout laisser derrière moi…
- Oh… comme c’est triste !... quand est ce que vous avez rompu ? lui demande-t-il en se penchant pour voir ses yeux, elle finit par lui faire face:
- Jamais !
Sa réponse le choqua, il se redresse en essayant de comprendre ce qu’elle lui annonçait, la sonnerie du téléphone dans sa main lui rappelait son message non lu. Sans la regarder, il le lui prend pour l’ouvrir, son bras toujours emprisonné dans sa main… sans surprise, l’écran affichait le nom « Sameer »… alors qu’il appuyait sur la touche ok, il lève ses yeux vers les siens d’abord, elle ne semblait pas vouloir l’arrêter, le message apparut enfin… court, une phrase à peine sur ce fond noir :
« hey baby… je suis sur que tu seras très sexy hummm, même si je préfère sans »
Son sang ne fit qu’un tour, n’écoutant même pas la raison qui lui dictait de se calmer et prendre du recul, ni les gémissements de Priya dont le bras toujours emprisonné dans sa main commençait à saigner aussi sous sa pression ! il ne put s’empêcher de parcourir sa messagerie, découvrant la liste interminable de messages d’une seule personne « Sameer »… tout le temps, de jour comme de nuit… ne les ouvrant pas, il pouvait lire leur début « chérie »… « baby »… « amour »… il avait l’impression de vivre un cauchemar ! une dernière vérifications, les dates et heures correspondaient… elle lui parlait alors qu’ils étaient ensemble…
- AMAN ! cria-t-elle ne supportant plus son mal… il la lâche soudain, comme se rendant compte de sa présence … lui tend son portable sans rien dire avant d’aller se poster à la porte d’entrée.
Elle reste immobile quelques minutes, mais finit par remettre de l’ordre dans ses vêtements et cheveux machinalement avant de s’en approcher :
- Priya ? lui demande-t-il calmement à sa grande surprise, elle le regarde incapable de lui répondre.
il prend sa main avec délicatesse, attarde son regard désolé sur les lacérations qui marquaient la peau laiteuse de son bras avant de la ramener sur sa tête, elle eut un mouvement de recul en sursautant mais il la retient et plonge son regard dans le vert émeraude de ses yeux :
- Jure-moi que tu n’as pas inventé tout ça pour me protéger !
Comme elle se contentait de le fixer les yeux remplis de larmes, il réitère sa question en accentuant sa pression… malgré tout, elle réussit à voir l’amour qu’il lui portait dans ses yeux dans la profondeur de son regard
- Je te jure Aman, que celle que tu as vu aujourd’hui, est la vraie Priya… lui répond après un long silence sans quitter ses yeux. Elle les vit se remplir de larmes.
La sentence était tombée, il la relâche avant d’ouvrir la porte sans la regarder détournant la tête pour ne pas la voir partir. Elle se dirige vers sa voiture qui était garée non loin, regarde une dernière fois derrière elle avant de monter et démarrer en trombe.
Aman se sentait vidé, comme s’il plongeait à l’infini et que dans chute, son monde s’écroulait autour de lui… il regarde sa main à jamais marqué de sang, comme figure de son cœur qu’il sentait sur le point de rompre… les nerfs à plat, il commençait à défaillir, plus de force pour tenir sur ses jambes… Quand il sort enfin de sa torpeur et se décide à fermer sa porte, il voit un jeune garçon apparaître en bas des escaliers :
- Aman-ji ! Dieu merci vous êtes rentré… vous avez appris pour Arjun bhai ?
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 I_icon_minitime22.12.12 21:47

Waouhhh, moments très captivant, suspense intense, j'adore, je ne sais pas si j'aurai la patience d'attendre une semaine pour lire la suite. C'est vraiment très bien étoffer, je suis fan!!! continues mira123
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 I_icon_minitime22.12.12 22:33

francoisetiryaki a écrit:
Waouhhh, moments très captivant, suspense intense, j'adore, je ne sais pas si j'aurai la patience d'attendre une semaine pour lire la suite. C'est vraiment très bien étoffer, je suis fan!!! continues mira123

Mille merci encore Françoise didi :) franchement ça me touche que te plaise, chapitre qui a été long et compliqué à mettre en mots ordonnés... la suite est déjà en écriture, faudra patienter encore zoubi
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 I_icon_minitime26.12.12 23:17

Shana avait fini par s’endormir le ventre vide ayant encore refusé de manger. Aliyah lui remonte la couverture sur les épaules, dépose un tendre baiser maternel sur son front avant de quitter la chambre sans faire de bruit en essuyant une larme silencieuse.
- Elle n’a rien mangé encore ? s’enquit Arjun en se joignant à elle sur le banc d’attente dans le couloir. Elle hoche la tête en signe de négation le regard perdu dans le vide.
- Comment va-t-elle ?
- Elle ne dit rien… comme son frère… lui réponde elle en le regardant.
Avec sa barbe naissante, ses joues creusées et ses yeux fatiguées, il faisait peine à voir. Si Aliyah était rentrée à plusieurs reprises, lui, il restait là depuis trois jours, ne quittant ce couloir que pour se restaurer.
- Qu’est ce qui se passe avec Aman ? demande-t-il au bout d’un long silence.
Il n’avait pas manqué de remarquer son absence inexpliquée et l’inquiétude qui se lisait sur le visage de sa mère. Quand Aliyah s’apprête à lui répondre, deux hommes chargés de la maintenance passent devant eux, elle les regarde s’éloigner avant de répondre, mais l’attention d’Arjun était attirée par leur conversation alors qu’ils ouvrent un placard quelques pas plus loin :
- Tu penses vraiment que c’est elle ? demande le premier en ouvrant une boite à outils.
- J’en suis sure, j’étais aux urgences lorsqu’on l’a ramené, tout de suite remarqué ses vêtements… répond le deuxième en bidouillant quelques tuyaux devant lui.
- Non… je ne pense pas… l’autre paraissait très à l’aise si tu vois ce que je veux dire ! doute son ami avec un clin d’œil amusé
- Mais si je te dis… regarde ça… le coupe-t-il en baissant la voix avant de sortir son portable et mettre une vidéo en marche… la musique attira l’attention d’Aliyah aussi
- Tu vois, c’est bien elle… le gars ne s’est pas gêné de la filmer alors qu’elle lui offrait une belle danse du ventre, regarde là sur ces photos… la coquine !
- Ça a du mal tourné quand elle a découvert qu’il la filmait pour un pari entre mecs… remet l’autre photo… pu***… tant de beauté exotique…
- Si tu la voyais maintenant… il lui a bien arrangé le portrait ! je l’ai vu hier en vérifiant la canalisation dans sa chambre… elle n’a même pas porté plainte j’ai entendu dire !
- Faut croire qu’il lui plais…
Sa phrase resta inachevée, retrouvé plaqué contre le mur sous la pression des mains d’Arjun l’étranglant :
- Comment oses tu! lui cria-t-il en rage.
- Qui êtes vous ? lâchez moi où j’appelle la sécurité ! lâch… il commençait à étouffer.
- Arjun beta… s’écria Aliyah en arrivant, n’ayant pas tout de suite compris ce qui se passait, elle ne réalisa qu’au moment où Arjun se ruait vers le jeune homme qu’ils parlaient de Shana. Voyant le visage de l’homme qu’il tenait sous sa joug virer au rouge sang, elle essayait de le raisonner en vain.
- Lâchez le !... cria l’autre homme de service en essayant de libérer son ami de son emprise, mais Arjun lui affligea un coup de coude si fort qui le terrassa.
Sa colère le rendait fou et il ne mesurait même plus la force avec laquelle il pressait le cou de cet homme qui se débattait pour lui échapper. Quelqu’un le tira avec force par l’épaule, surpris il relâche sa victime s’apprêtant à donner un coup de poing à celui était derrière lui, mais il est choqué de voir le visage familier d’Aman. Sa main reste suspendue quelques secondes avant de reprendre ses esprits. L’homme écroulé par terre se relève en jurant :
- Je vais vous faire jeter dehors… je vais…
- Foutez le camp ! le rembarra Aman qui avait aperçut l’image qu’affichait l’écran d’un portable à terre. Les deux hommes rassemblèrent leurs affaires et s’empressèrent de déguerpir.
Aman avait su malgré lui les détails de ce qui s’était passé, racontés avec ferveur par le gamin qui l’avait informé de la situation. Après le passage de la police dans le quartier et à la fac pour enquête, les mauvaises langues commencèrent leur commérages, sans parler de ce que quelques jeunes faisait circuler dans les portables comme images et vidéos trouvées sur internet… il avait du mal à imaginer comment tout avait basculé dans leurs vies !
Quand son meilleur ami lui tourne le dos les yeux baissés, il l’oblige à s’arrêter en le tenant par l’épaule. N’ayant plus la force de lutter, Arjun finit par s’effondrer en larmes dans ses bras.
- Quelle faute avons-nous commis pour mériter ça, Aman ?... pourquoi nous… pourquoi ? dit il d’une voix étouffée par ses sanglots
- Ce n’est pas notre faute, c’est notre destin…
Aman pleurait aussi, il était triste, en colère et fatigué par tant d’épreuves. Pour la première fois de sa vie, il ne trouvait plus la force d’essayer de comprendre ce monde qu’il répugnait. Son ami se ressaisit vite et se dégage en essuyant ses larmes d’une main rageuse et Aman découvre la présence de sa mère qui le contemplait une main sur le cœur, il en avait presque oublié ses déboires à lui et quand il se baissa à ses pieds pour les toucher, elle s’empressa de le relever en le bénissant pour le serrer dans ses bras.
Elle s’éloigne pour mieux le regarder en essuyant ses larmes qui lui brouillait la vision, touchant son visage, ses cheveux, ses épaules comme pour s’assurer de sa réelle présence, elle découvre sa main bandé avec un bout de tissu qu’il a du ramassé à la hâte chez lui, les tâches de sang qui le maculaient l’alarment et elle s’apprête à lui poser les mille et une questions qui cherchaient réponses dans son esprit mais il hoche la tête en signe de négation. Elle se résigne à se taire, après tout il avait raison, ce n’était ni le moment, ni l’endroit pour une explication.
- Comment elle va ? demande-t-il au bout d’un moment à l’intention de son ami.
Comme Arjun gardait le silence, Aliyah lui explique que les médecins disaient qu’elle était sortie d’affaire mais qu’ils la gardaient en observation encore quelques jours. Il en remercia Dieu avant d’avancer vers son copain et lui demander :
- Pourquoi gardes-tu cette mine alors ? tu crois que ça l’aide de te voir comme ça ? hey… regarde-moi quand je te parle, le punjabi ! lui ordonne-t-il comme il le voyait garder la tête baissée avant d’ajouter :
- Elle a besoin de te voir fort et solide pour surpasser cette épreuve… hey… ne me dis pas que tu ne l’as toujours pas vu !? s’exclame-t-il finalement face à son mutisme.
Sa mère s’approche de lui pour lui presser l’épaule, lui faisant signe de le laisser tranquille, mais s’en dégage et va secouer les épaules d’Arjun pour l’obliger à le regarder :
- Lève donc ta foutue tête ! c’est quoi ça ? de la honte ? de la colère ? contre qui ?... ELLE ! réponds-moi Arjun !
- Tu ne peux pas savoir, Aman ! finit-il par lui crier en plein visage en le repoussant.
- Et c’est toi qui sait, hein !?... tu blâmes la victime et laisses le coupable ? c’est ça… de toute façon, c’est toujours de la faute aux femmes… c’est ça être un homme, le punjabi !?
- Le coupable ! le coupable dont elle terre le nom !... qu’est ce qu’elle faisait dehors à cette heure là ? et ces horribles photos !...tu sais ce qu’ils ont dit les flics, elle le protège !!!
- Elle ne le protège pas, elle TE protège toi, idiot ! parce qu’elle connait son frère… mieux que je ne pensais le connaitre ! tu me déçois beaucoup baihyaa ! termine-t-il par dire indigné.
- AMAN ! lui crie sa mère le trouvant trop dur avec Arjun qui se contenta d’aller se poster à la fenêtre … La nuit commençait à tomber.
- Allez-vous-en ! on n’a pas besoin de vous pour régler nos problèmes… et je pense que vous en avez assez vous-même ! finit il par dire d’une voix calme au bout d’un moment ce qui surpris Aliyah, elle s’apprêtait à aller lui parler, mais Aman l’en dissuada.
Il lui fait signe de rentrer se reposer. Comme elle s’apprêtait à protester, il la serra dans ses bras et chuchota à son oreille :
- Ne t’inquiète pas, je suis là maintenant… ça va aller… je te promets qu’on y arrivera maa…
Elle le bénit avant de partir les laissant seuls, Arjun jeta un œil en arrière, il fronça lui sourcils en voyant Aman encore planté dans le couloir et lui tourna encore le dos pour fixer un point dans le vide derrière lui
- Tu aurais du partir avec elle, tu n’as rien à faire ici ! finit il par lui dire sur ton glacial, mais Aman ne se démonta pas, il s’approcha de lui doucement avant de répondre :
- Je ne reste pas pour toi, mais pour Shana…
Sans attendre sa réponse Aman tourna la poignée de la porte et entra dans la chambre de la jeune femme qui dormait encore, d’un sommeil bien agité qui lui donnait un air de terreur sur son visage encore ecchymosé.
Un pansement couvrait la plaie ouverte que la percussion avec son chauffard lui laissa sur le côté droit de sa tête, son visage gardant encore l’empreinte bleuâtre de son supplice témoignait de la sauvagerie de ce qu’elle avait subi et sa frêle silhouette disparaissait sous le drap que seul son souffle animait. L’image de la belle jeune femme qu’elle a toujours été s’imposa dans son esprit… son beau sourire innocent et ses grands yeux rêveurs couleur de miel, sa vitalité et son humour… sans s’en rendre compte des larmes lui vinrent aux yeux, des larmes qu’il ne put retenir face à ses gémissements.
Elle semblait errer dans un sombre cauchemar, ses doigts se crispaient sur son draps comme s’accrochant de toutes ses forces à une bouée de sauvetage, son souffle s’accélérait à croire qu’elle luttait pour ne pas couler dans un abime sans fond… soudain elle se redressa en criant se tenant la tête entre ses deux mains, de ses yeux clos ruisselaient de chaudes larmes intarissable.
Alarmé, Aman se rue vers elle pour la calmer en lui prenant les épaules pour l’obliger à ouvrir les yeux :
- Shana… Shana… c’est fini… Shana… regarde moi… regarde moi !
Comme elle secouait la tête hystériquement en pleurant, il la serra très fort dans ses bras en caressant ses cheveux telle une petite fille :
- Chut… c’est fini… ce n’était qu’un cauchemar… juste un cauchemar…
- Si seulement c’en était un… si seulement… bredouilla-t-elle entre ses sanglots
Soudain, elle réalisa qu’elle se trouvait dans les bras d’Aman, prise de panique, elle se dégagea rapidement en essuyant ses joues et remontant sa couverture pour se couvrir pudiquement. Les yeux rivés sur le vide, elle essayait péniblement de calmer les soubresauts qui animaient ses épaules en se mouchant bruyamment.
D’abord surpris, Aman la regarde longuement avant d’approcher une chaise et s’y installer près d’elle en grimaçant, s’étant appuyé sur sa main droite, il constata qu’un morceau de verre devait encore y être incrustés. Il enlève son bandage improvisé pour découvrir une multitude de plaies où le sang commençait à coaguler et essaya de le trouver. Au bout d’un moment, Shana finit par lui demander d’une voix tremblante :
- Qu’est ce que tu as à la main ?
- Je pourrai te retourner la question… répond il en faisant signe de la tête à son poigné bandé avant de pousser un cri ayant réussi non sans peine à retirer l’éclat de verre de sa main.
- Oh mon Dieu ! s’écrie la jeune femme en se tournant vers lui voyant sa main se remplir de sang, mais il s’empresse d’appuyer dessus avec son chiffon tâché en serrant les dents pour lui éviter ce pénible spectacle. Alarmée, elle essayait déjà de trouver le bouton qu’elle pouvait presser pour appeler une infirmière en disant :
- Il faut que tu vois un médecin… il…
- Tout doux… ça va aller… la coupe-t-il en pressant sa main pour la calmer
- Ça va aller je te dis… regarde, ça ne saigne même plus…
- Qu’est ce qui s’est passé ?
Comme ne répondit pas, elle releva des yeux inquiets vers lui en réitérant sa question, il se força à sourire en soutenant son regard avant de lui demander :
- Si je te le dis… tu me diras ce qui s’est passé pour toi ?
***
Aéroport Charles De Gaule
« … les voyageurs à destination de New York sont priés de se présenter à la porte d’embarquement… »
En cette fin de soirée d’un banal jour de semaine, le hall de l’aéroport international était quasi désert, les quelques voyageurs pour la plus part en déplacement d’affaires prennent leur sac de voyage pour s’avancer vers la fil d’attente à l’embarquement alors que quelques hôtesses de l’air passent rentrant surement d’un long voyage.
Assise seule sur un banc, Priya n’avait pour seul bagage que son sac à main et tenait dans ses mains une revue de presse indienne où elle lisait les mille et une spéculations qu’on faisait sur elle et Aman. En regardant la photo prise dimanche dernier, un sourire se dessina sur ses lèvres face au bonheur que le visage d’Aman reflétait alors qu’une larme vint noyer son visage radieux à elle faisant brouiller les couleurs de son impression.
Quand elle entendit le dernier appel pour l’embarquement, elle jeta le journal à la poubelle avant d’y aller. En passant devant l’agent de sécurité, il l’interpella :
- Madame… qu’est ce que vous avez au bras ?
Surprise, elle constate que des gouttes de sang avaient tâché sa veste blanche qu’elle revêtit dans sa voiture, elle relève son manche pour voir les lacérations qui marquaient son bras avant de les recouvrir rapidement.
- Ce n’est rien… juste des égratignures…les vraies plaies sont beaucoup plus profondes !
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 I_icon_minitime03.01.13 9:31

Arjun n’avait toujours pas quitté son perchoir donnant sur la ville qui sombrait déjà dans une nuit sans étoiles, après les heures de bouchons, les rues avaient retrouvées enfin leur calme et seules les lumières des lampadaires illuminaient les routes qui s’étendaient à l’infini… la Tour Eiffel toujours aussi majestueuse brillait au loin et cette vue si agréable d’habitude lui donnait un goût amer, tout avait perdu de sa saveur d’ailleurs, comme si quelque chose en lui s’était brisé, cette sorte embellisseeurt qui lui permettait d’apprécier ce monde où il s’était toujours senti étranger était a jamais cassé et aujourd’hui il ne voyait à travers ses facettes brisées qu’un paysage de désolation insupportable.
Les souvenirs de son enfance lui envoyaient des images bien plus belles, le soleil éclatant qui se reflétait sur la terre chaude de ses ancêtres lui faisant dégager ces senteurs de pureté qu’il a peiné à trouver dans cette civilisation étrangère… qu’aurait été la vie s’ils n’avaient jamais quitté le Punjab ?
Le bruit de la porte s’ouvrant derrière lui le tire de ses pensées, il se retourne pour voir Aman refermer la porte en séchant ses larmes avant de le regarder, mais il se détourna de lui aussitôt…
- Je sais que tu n’as pas besoin d’un frère… ni d’un ami… j’espère que tu n’as plus besoin de sœur non plus ! lui lance-t-il dans son dos l’obligeant à se tourner vers lui le regard inquiet
- Les médecins t’ont dit qu’elle est sortie d’affaire… physiquement oui, mais émotionnellement, elle en est bien loin… elle n’a plus rien à perdre Arjun, sauf une vie qu’elle ne veut plus vivre… haa… tu m’as compris… demande aux médecins ce qui s’est passé à son réveil… même si elle ne l’avouera jamais, je pense que son accident n’en était pas un !
- Quoi !? s’écria Arjun les yeux ronds de stupeur
- Oui… Shana a probablement voulu mettre fin à ses jours et pour je ne sais quelles sombres raisons, ce n’était pas la première fois… donc, c’est comme tu veux… tu la vois maintenant ou plus tard sur son bûcher… le résultat sera le même !
A la réaction d’Arjun, Aman voyait qu’il avait tapé là où ça faisait le plus mal, mais parfois certains maux sont nécessaires, il se détourne de lui en lançant :
- Sur ce… tu m’excuseras, mais je lui ai promis de passer aux urgences me faire soigner cette main… Namasté le punjabi !

***

Chambre de Shana

Shana avait ressorti son journal intime qu’Aliyah lui avait ramené dans la journée et s’est mise à le feuilleter, comme voulant se souvenir de ce qu’elle avait vécu avant, de comment était la vie avant… des petits mots griffonnés ici et là, des dessins parfois enfantins comme une fleur ou un nuage… parfois complexes ou encore si expressifs… un nom qui revenait souvent, un visage, une pensée… Aman ! comme elle se sentait idiote au souvenir de ses rêves, au souvenir de ce qui s’est passé… en revoyant son poigné, elle se remémore le moment où cet animal y avait glissé un bracelet d’amitié, bracelet dont la vue lui fit perdre raison à son réveil la poussant à commettre l’irréparable… pourquoi avait elle confessé cela aussi à Aman ?
Mais pouvait elle vraiment lui cacher la vérité après sa promesse, n’a-t-il pas lui aussi déballé son cœur comme elle ne l’aurait jamais cru ? lui racontant des faits qui lui firent presque oublier ses propres malheurs… quel était donc ce destin qui se jouait tellement d’eux ? que la vie leur a-t-elle apporté à part souffrance ? rien…
Elle avait pu lui dire ce qu’elle avait refusé d’avouer à la police de peur de la réaction de son frère, Arjun était capable de tuer cet homme, qu’aurait elle eu à gagner alors ? rien, elle aurait perdu son frère… un frère qu’elle savait souffrir autant qu’elle, cette seule personne au monde qu’elle avait et qu’elle savait perdu à jamais !
Plongée dans ses sombres pensées, elle n’entendit pas sa porte s’ouvrir et ne constata sa présence qu’une fois celui-ci debout à son chevet… elle n’osa même pas relever la tête vers lui, ni même le regarder, elle détourna plutôt sa tête de l’autre côté alors qu’il s’installait à côté d’elle … sentant son cœur sur le point de rompre à battre trop vite, une nouvelle vague de larmes la submergeait même si elle essayait de se contrôler.
Un long moment passe avant qu’avant qu’Arjun ne se décide enfin à parler sans la regarder :
- Qu’ai-je fait pour mériter ça, Shandini ?
Sa voix tremblait et son accusation lui déchirait le cœur, ses yeux brouillés de larmes lui donnait une vision trouble du décor de la chambre
- Toute ma vie, je n’ai fait qu’une seule et unique chose… te donner ce que je pouvais offrir de mieux ! je sais, je ne suis pas parfait, je ne suis pas expressif, ni même compréhensif… pour autant petite sœur, suis-je un si mauvais frère que ça ?
Choquée, Shana se redresse pour lui faire face avec des yeux pleins d’interrogations, il continua d’une voix brisée :
- je n’ai pas su te protéger... je n’ai pas su te préserver… mais ne penses-tu pas que me laisser et partir soit une trop grande punition ? lui demande-t-il en la regardant enfin... elle était paralysée par l’émotion et se contentait de secouer la tête en signe de négation sans rien dire.
Il lui prit la main dont le poigné était bandé et baissa sa tête à la toucher de son front avant de dire :
- pard…
- nahi bhaiyaa… nahi... le coupa-t-elle en lui caressant la joue l’obligeant à relever la tête, découvrant son visage en larmes, elle s’effondra dans ses bras en pleurant
- pardonne moi bhaiyaa… pardonne moi…
Une heure plus tard, Shana s’était endormie à nouveau sous l’effet des médicaments et en quittant sa chambre, Arjun bien que triste se sentait apaisé et serein, comme si toute la colère qui l’habitait avait décidé de lui donner une accalmie. Il se décida à rentrer enfin et en quittant l’hôpital, il découvre Aman l’attendant assis sur le bord d’un trottoir en face brandissant sa main droite soignée et convenablement bandée.
Cette image si insolite dans les rues de Paris vers minuit lui arracha un sourire malgré lui et ensemble, les deux amis se mirent en marche vers leur maisons, l’heure était enfin aux explications.

***

A mille lieux de Paris et encore bien loin de sa destination, Priya peinait à trouver le sommeil sur son siège classe « normale » dans l’avion l’emmenant à New York.
Elle referme encore ses yeux, mais encore ses souvenirs la submergeaient, ses balades au bord du Lac, la fête du Holi, la cascade au clair de lune, ce champ de fleurs, sa bague… elle rouvre les yeux pour la contempler, ornant toujours son pouce, elle pensait qu’elle aurait peut être dû la lui rendre aujourd’hui, qui sait s’ils auraient encore l’occasion de se reparler un jour ?
« - tu as le choix, Priya ! »
La voix de son père retentit dans son esprit, la replongeant quelques jours avant, ce soir là où elle était rentrée furieuse après avoir su ce qui s’était passé pour Aman, elle s’était dirigée vers le bureau de son père et y entra sans se faire annoncer…
**Flashback**

- C’est quoi ça !? crie-t-elle en jetant un journal indien sous yeux alors qu’il n’avait pas levé les yeux vers elle pour la regarder, il congédia son secrétaire d’un signe avant d’enlever ses lunette et la regarder sans rien dire.
- Si tu crois m’impressionner avec ça, tu as tort !
- Tu n’avais pas d’avion à prendre ? il commence déjà à déteindre sur toi ! lui aussi ne respecte pas ses rendez vous à ce que je vois
- Bien sur qu’il l’a raté, tu as tout fait pour ! mais tu sais papa, tu ne le connais pas… ce genre de chose ne le touche pas...
- Lui non, mais toi si ! lui répond il en redressant sur son siège, comme si elle venait de comprendre un secret universel, Priya, bouleversée, se laissa tomber sur la chaise face à lui… c’était la première fois qu’elle voyait cette facette là de son père, froid et cruel… une anxiété extrême s’empara d’elle.
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 I_icon_minitime03.01.13 20:55

cimer pour cette suite mira123.

Toujours des rebondissements, je me doutais bien que le père de Priya tenait sa vengeance!!!!!
Impatiente!!!
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 I_icon_minitime04.01.13 11:02

francoisetiryaki a écrit:
cimer pour cette suite mira123.

Toujours des rebondissements, je me doutais bien que le père de Priya tenait sa vengeance!!!!!
Impatiente!!!

merci à toi pour la lecture, voilà donc le chapitre suivant :)
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 I_icon_minitime04.01.13 12:02

Pont d’Alexandre III, Paris…
Les deux amis font une halte sur le Pont donnant sur la Seine dont le cours imperturbable absorbe les pensées d’Aman dans une longue méditation, adossé au rempart, Arjun finit par dire :
- Ça ne colle pas Aman … pourquoi serait elle allée si loin dans votre relation… je veux dire, parler de mariage, prendre rendez vous avec son père… ça ne peut pas être juste un jeu pour elle !
Aman s’était confié à lui aussi sur ces trois jours qui lui paraissaient peser comme des années sur ses épaules, après l’indignation pour les accusations qu’il trouvait ridicules, il n’arrivait pas à croire à ce que son ami lui racontait à propos de Priya. Comme ce dernier restait silencieux, il continua sur sa lancée :
- Je ne suis pas expert en psychologie des gens comme toi le brahmine, mais pas besoin de faire de grandes études pour y voir la pression de son père et sa peur pour ton sort… elle t’aime Aman…
- Je le sais… souffle-t-il d’une voix inaudible formant une buée blanchâtre signe du froid qui lui glaçait les sens avant de se tourner vers son ami qui le regardait étonné !
Vol Paris-NewYork
Après avoir refusé un plateau repas qu’une hôtesse de l’air lui proposait, Priya se tourne vers son hublot pour contempler le noir infini de la nuit en se replongeant dans ses souvenirs :
Flashback…
Yash Chowdery toujours derrière son bureau contemplait le visage décomposé de sa fille un sourire aux lèvres, il la connaissait mieux que personne et lisait en elle comme dans un livre ouvert.
- Pourquoi cet air choqué Priya ? … t’attendais-tu vraiment à un accueil à bras ouverts ?
Elle garda le silence longtemps soutenant son regard, l’expression de son visage prit soudain un air d’indignation extrême, elle lui répondit enfin d’une voix essoufflée :
- Comment ai-je pu être aussi aveugle toutes ces années, dis moi ? je pensais connaitre mon père, savoir à quel point il était ferme et même dur, mais quel homme intègre il était… même quand j’ai connu ce qui s’était passé à la naissance de Rohan, j’avais eu la force de te trouver des excuses, les circonstances, la société ou encore un destin incontrôlable avaient crée ce drame… mais de là à détruire la vie d’un honnête homme en usant de ton pouvoir et ton argent ! j’ai honte d’être ta fille papa…
Yash resta impassible quand elle se leva et s’appuya sur son bureau pour s’approcher de son visage et le regarder droit dans les yeux en disant :
- Vous croyez vraiment que j’ai peur de vous Yash ji ?... faites tout ce que vos billets vous permettront de faire, ça ne changera rien, j’aime Aman au point d’être prête à tout laisser pour lui… votre argent, votre rang et même votre nom !
On frappa à la porte, Priya se redressa et détourna les yeux quand un agent de la sécurité s’approcher pour dire quelque chose à l’oreille de l’ambassadeur, après avoir pris ses instructions, il s’excusa en s’en allant.
Elle vit alors son père se lever et fermer les boutons de sa veste comme s’il s’apprêtait à aller quelque part mais il se contenta de la regarder sans rien dire, il lui était impossible de deviner ses pensées comme toujours.
Le voyant se diriger vers la baie vitrée de son bureau, elle se décida à s’en aller mais il l’interpella dans son dos :
- On n’a pas terminé notre conversation !
- Je n’ai plus rien à te dire… répondit elle sans se retourner
- Mais la défense a le droit à sa plaidoirie aussi… mademoiselle 3ème année de droit !
Pont d’Alexandre III, Paris…
Face au mutisme de son ami, Arjun lui demanda désemparé :
- Je ne te comprends pas, Aman ! si tu le sais, alors pourquoi !? pourquoi ce fatalisme dans tes décisions... n’a-t-elle pas le droit au bénéfice du doute ? tu es trop dur avec elle… tout le monde n’a pas ta force le brahmine, elle n’est qu’une jeune femme prise entre deux feux ! si tu la laisses tomber au premier faux pas, alors c’est que tu ne mérites pas son amour !
- C’est toi qui prends sa défense !?... s’étonne Aman du ton enflammé de son ami avec un sourire ironique avant que son regard s’assombrisse en faisant face la Seine
- Aman…
- Tu ne peux comprendre, le punjabi… je ne suis pas si fort que tu sembles croire, je ne suis qu’un homme qui a toujours fuit son passé pour éviter d’en souffrir mais il a fini par me rattraper ! je ne lui ai pas demandé de m’aimer… haa… je n’en demandais pas tant… tu as raison pour une chose, je ne la mérite pas… ça, je le savais depuis le début, mais son amour me fit oublier le fossé qui nous séparait... grosse erreur quand on vient d’en bas, Arjun… parce que quand on vole trop haut, la chute est mortelle ! et la Priya que j’ai vu aujourd’hui venait d’un ciel insaisissable…
- Qu’est ce que tu racontes ? ta colère te fait imaginer des choses… c’est cette Priya même dont tu es tombée amoureux !
- Nahi Arjun ! nahi… aujourd’hui, j’ai rencontré une femme qui m’était étrangère…
Vol Paris-NewYork
Priya se sentant vaseuse se lève pour aller se passer un peu d’eau sur son visage, le miroir au dessus de l’évier lui reflète un visage pale aux yeux cernés lui rappelant ses médicaments qu’elle avait oublié de prendre.
De retour à son siège, ses cachets pris et sa dose d’insuline administrée, elle ferme les yeux essayant de dormir… mes son esprit restait habité par les souvenirs …
Flashback…
Priya s’arrêta au milieu de la pièce et se retourna vers son père qui lui ne la regardait pas, semblant être absorbé par la vue que lui offrait son bureau, elle lui lance alors avant de partir :
- Qu’y a-t-il à dire ? tu ne comprends pas que si j’ai à choisir entre toi et lui… ça sera LUI !
- Tu auras à choisir, Priya… sois en sure… un choix plus difficile à faire, puisque celui dont tu parles est si facile !
- Ce qui veut dire ? demande-t-elle intriguée en se retournant vers lui
- Je veux dire que vue ce que tu penses de ton père, choisir celui que tu aimes est surement un jeu d’enfant pour toi
Comme elle voulait protester, il l’arrête d’un signe de la main avant de continuer en s’avançant vers elle :
- Un homme qui n’a pas de scrupule à user de son pouvoir matériel et sociétal pour arriver à ses fins… n’est ce pas ta description ?
Lui faisant face de si prés, Priya dut prendre beaucoup de courage pour affronter son regard accusateur. Si elle ne s’imaginait jamais manquer de respect à son père, elle était décidée à ne pas se laisser intimider… elle avait la conviction qu’elle n’était pas dans le tort dans sa relation avec Aman, alors peu importait ce que son père en pensait.
Au bout d’un long moment de silence, elle vit ses lèvres s’élargir en un sourire moqueur qui lui donnait un air dangereux.
- Pourtant… c’est cet argent même, ce pouvoir même, ce statut même et ce même père qui t’ont épargnée le pire il y a quelques années…
Ses yeux s’arrondirent de surprise sous le regard insistant de son père, ils se remplirent de larmes qui lui brouillaient la vision alors que les battements de son cœur se mirent à s’accélérer à le faire rompre dans sa poitrine qui s’animait sous l’effet de son souffle saccadé.
Satisfait de l’effet de sa déclaration, Yash scrute son visage longtemps avant de continuer en retournant près de sa baie vitrée lui tournant le dos:
- Quelle belle image tu offres à ton cher et tendre, n’est ce pas ? jeune fille de milieu aisé qui ne croit pas aux différences sociales, qui se lie d’amitié avec une fille de la classe moyenne et tombe amoureuse d’un dalit, qui aime les fêtes traditionnelles de son pays et porte le sari au cœur de Paris… te souciant peu de l’argent de ton père et de son rang… cet argent que tu répugnes aujourd’hui et qui t’a offert la vie qu’aucune personne ne peut rêver, qui t’as fait entrer dans les meilleures écoles, t’as fait porté les plus grandes marques, qui t’as permis de voyager à travers le monde... les soirée, les voitures, les amis, les écarts… la liste est encore longue ! j’aimerai bien savoir ce qu’il en pense lui, celui que tu choisis…
- Je n’ai rien demandé !
- Faux ! et tu le sais très bien ! et ce que tu as demandé exigeait ces méthodes que tu me reproches aujourd’hui…
- Aman m’aime pour ce que je suis… ne crois pas que j’ai peur de lui parler du passé
- Et tu es sure qu’il va l’accepter !? tout accepter ? tes fautes… leurs conséquences ? vraiment tout ? lui demande son père en se retournant vers elle.
Elle hésita à lui répondre ce qui lui arracha un nouveau sourire avant qu’il lui demande de le rejoindre devant le mur transparent donnant vue sur la grande salle de la maison. Elle est surprise de voir sa mère et Aliyah en train de parler devant le portrait de son frère… leur conversation était inaudible mais à leurs expressions, on la devinait animée
- Combien de vies peux-tu supporter de briser encore, betti ?
Le ton sincère dans la voix de Yash Chowdery accentua l’effet de ce poignard qu’elle sentait en train de saigner son cœur… elle le regarda stupéfaite en laissant échapper une larme.
- Tu sais que je ne renoncerai pas… si Zahir Khan était une victime que le destin m’avait imposé… celui de son fils est entre tes mains ! tu te rappelleras de ce moment le jour où tu verras les reproches dans les yeux de cette pauvre mère… tu n’arrives pas à surmonter ceux que tu lis dans les yeux de ta mère, ni dans les miens… alors auras tu la force de les affronter dans ses yeux à lui ? tu oublies Sameer… tant de vies détruites, Priya…
Elle ferma les yeux une main sur le cœur, laissant couler de chaudes larmes de ses paupières closes. Son père la laissa sur place et alla se réinstaller à son bureau. Soudain, elle s’essuya les joues et se dirigea vers la porte, en tournant la poignée, elle l’entendit lui lancer :
- Maintenant, tu as le choix, Priya…
Elle ne répondit pas, ouvrit la porte et quitta le bureau en direction de la salle, elle voulait voir la mère d’Aman.
Pont d’Alexandre III, Paris…
L’horizon commençait déjà à s’éclaircir annonçant l’arrivée du matin… Aman se souvenant du ton et paroles de Priya se sentait bouillir de l’intérieur. Arjun lui demande en faisant ce geste des mains si punjabi manifestant son incompréhension totale :
- Si tu dis qu’elle a fait tout ça pour toi, alors pourquoi lui en veux-tu ? l
- Parce que je l’aime ! lui crie-t-il en tournant vers lui… parce qu’elle le sait ! parce qu’elle aurait du croire en cet amour…
- Qui te dit qu’elle n’y croit pas ?
- Tu oublies Sameer ! cet homme qui… à qui elle appartient ! à qui elle a toujours appartenu !… elle… elle… PRIYAAAAAAAA !!!! P... P… PRIYAAA… se mit-il soudain à crier à plein poumon vers l’infini…
- Je hais ce destin qui t’a fait croiser mon chemin !...
- Aman !... calme toi… essaye son ami de le raisonner en le tirant par le bras, mais Aman se dégagea de lui violemment…
- Je hais ce lien qui nous avait scellé avant notre rencontre !... je te hais Priya Chowdery !... je te hais… parce que… parce que… je n’arrive pas à cesser de t’aimer… haa princesse… je te déteste…
Ses cris mêlés de pleurs déchiraient le cœur d’Arjun qui le prendre dans ses bras dans un geste fraternel qui finit par le calmer au bout d’un moment…
- Je l’aime tellement… baihyaa… souffle-t-il finalement dans ses pleurs avant de se ressaisir et lui demander de rentrer.
Ils prirent le premier taxi qui passait et se dirigèrent vers leurs maisons respectives où ils voulaient l’espace d’un sommeil, oublier ces trois jours qui venaient de passer…
Vol Paris-NewYork
A la vue de la ville NewYork se dessiner à l’horizon, accueillant ses arrivant par sa Statut de Liberté, Priya rangeant sa trousse de médicament trouve son portable qui clignotait, lui rappelant un message non lu… elle hésita quelques secondes avant de refermer son sac sans le prendre en disant :
- Un peu de patience Sameer… j’arrive…
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 I_icon_minitime04.01.13 21:54

A fond dedans, je suis impatience, cimer pour ce chapitre. Je compatis à la douleur de Aman
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 I_icon_minitime04.01.13 23:04

francoisetiryaki a écrit:
A fond dedans, je suis impatience, Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 Merci pour ce chapitre. Je compatis à la douleur de Aman


Hum merci beaucoup, heureuse que ça t'ait plu, un chapitre difficile à écrire pour décrire les émotions... la suite bientôt^^
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 I_icon_minitime15.01.13 7:27

Partie 2 : Plus rien ne sera comme avant…
En cette fin de weekend, Aliyah s’empresse de terminer de faire le lit de Shana dans la maison Malhotra. Les médecins lui ont enfin permis de sortir de l’hôpital sous conditions de repos total pendant encore une semaine et consultation hebdomadaire pour contrôle.
Après un passage dans la chambre d’Arjun, elle redescend en cuisine, une bonne odeur d’épices orientales se dégageait des marmites en ébullition et remplissaient la maison d’une chaleur familiale perdu ces derniers temps.
Le bruit d’un moteur de voiture s’arrêtant devant la porte attire son attention, elle éteins et prend le plateau de prière qu’elle avait déjà préparé dans la salle, allume la lampe de bienvenue avant de se poster à la porte pour accueillir la jeune fille un sourire attendri aux lèvres.
Dehors, une foule de passants se rassemble à quelques mètres du véhicule jetant des regards curieux à l’intérieur. Quand Aman descend en premier pour sortir le sac des affaires de la jeune femme du coffre, il essaie de ne pas prêter attention à leurs racontars :
- Mon fils a dit qu’à la fac tout le monde parlait d’elle…
- Pauvre fille…
- Pauvre fille !? pauvre garçon oui, passer de l’homme le plus respecté de la communauté à cette honte là…
- J’ai dit à ma femme que la petite est interdite de cours de danses maintenant !
- Je te comprends… il ne faudrait pas qu’elle déteigne sur nos filles…
- Chut… il descend !
Arjun coupe le moteur et quitte la voiture sans regarder en arrière. C’est Aman qui ouvre la porte arrière pour aider Shana à sortir. Il jette un dernier regard en arrière en grimaçant avant de sourire à la jeune femme :
- Challo… rentrons…
Devant l’instance d’Aliyah et la belle table qu’elle avait dressée, Arjun et Shana finissent par accepter de partager un repas de famille. Un repas qui se déroule longtemps dans le silence.
- Arjun beta, un certain Karan est passé ce matin, il disait que les ouvriers voulaient savoir quand les ateliers rouvriront… demanda Aliyah essayant d’engager la conversation, mais le jeune homme se contenta de hocher la tête sans rien dire.
- J’ai déposé ton certificat d’hospitalisation à l’administration de la fac, Shana… tu auras des rattrapages pour les évaluations que tu as ratés, lança Aman en servant le plat de son ami.
- Merci… murmura-t-elle en suivant des yeux sa main toujours bandée, elle n’oser affronter le regard de son frère assis en face d’elle.
- Qu’est ce qu’ils t’ont dit pour ton problème, beta ?demanda sa mère inquiète.
- Oh… le directeur s’est montré très compréhensif et m’a assuré le soutien de l’administration, il était indigné par la manière dont ça s’est déroulé… il trouve même que c’était absurde de penser que je pouvais être un danger pour ce pays…
- C’est tout ce pays qui est absurde ! s’exclama Arjun d’un ton dur
- On ne peut blâmer un pays pour les actes de quelques uns, le punjabi… il…
- Oh s’il te plait Aman ! épargne-moi les beaux discours des grands esprits ! le coupa-t-il en frappant sur la table faisant sursauter Shana qui se leva d’un bond. Aliyah lui tint la main pour la retenir
- Tu n’as rien mangé betti… tu as besoin de…
- Pardonnez moi maa, c’est très bon merci, mais je suis fatiguée… je vais monter m’allonger.
La vieille dame se leva aussi pour aller l’aider à monter les escaliers, Arjun quitta aussitôt la table et Aman le suivit alors qu’il s’installait sur un canapé prenant une pile d’enveloppes sur la table basse, mais avant de s’asseoir, il se retourne vers l’escalier semblant de rappeler de quelque chose.
- Shana… essaie de vraiment te reposer… dés demain je te ramène les cours que tu as ratés, il te faut bosser à la maison si tu ne veux pas avoir du retard à la reprise…
- Ce n’est pas la peine, elle n’y retourne plus !
La voix d’Arjun lui fit froid dans le dos, Shana poussa un petit cri d’horreur à cette déclaration.
- Comment ça elle n’y retourne plus !! tu as perdu la tête Arjun… tu n’as pas le droit de le lui interdire !
- J’ai mis l’entreprise en vente… cette maison aussi… nous rentrons au pays Aman… ma décision est prise !
***
New York…
Priyah était arrivée depuis quelques jours dans la ville qui ne dort jamais… elle avait l’impression qu’elle était complètement changée, pourtant les rues étaient les mêmes, les grattes ciel aussi, Broadway, Time Square… Chinatown, Little Italy… elle sillonnait la ville en taxi toute la journée et rentrait nostalgique le soir à son hôtel, se jurant que demain elle irait enfin le voir.
Aujourd’hui elle s’est enfin décidée, le taxi s’arrête devant un grand building au cœur de Manhattan. Après s’être présentée au réceptionniste, un homme vient l’accompagner jusqu’à l’ascenseur avant d’appuyer sur le 110ème étage.
Arrivée à destination, une jeune femme l’attendait déjà à la porte avec un grand sourire, elle se sentait soudainement gênée de débarquer comme ça à l’improviste. Elle entra alors dans un magnifique appartement au décor raffiné baigné dans une lumière blanchâtre qu’une baie vitrée donnant sur toute la ville laissait entrer. Elle reprit sa respiration, la dame qui avait disparu revint en affichant encore son plus beau sourire, elle lui dit doucement en lui montrant une grande porte :
- Vous pouvez y aller…
La jeune femme hésita encore quelques instants avant de tourner la poignée et s’introduire dans une grande pièce peu éclairée, ses yeux eurent d’ailleurs du mal à s’y repérer tout de suite passant brusquement de la clarté à la pénombre. Elle s’avança vers un mur qui était entièrement couvert de photographies… des images d’enfants jouant sur la plage, de bébés dans un bac de sable, de course de voiture, de famille nombreuses aux visages méconnus… une photo d’elle dans une belle robe de soirée, une autre d’un groupe de filles où elle reconnut ses copines… une photo de classe, elle y cherchait un visage… le visage qui se répétait dans une autre où une petite fille et un petit garçon dansaient seuls sur une grandes piste de danse, une sourire attendri se dessine sur son visage en le revoyant plus grand le jour de la remise de diplôme… une larme lui échappe en le voyant une coupe de vainqueur dans une main, elle dans une autre et une voiture de course derrière lui…
Ses souvenirs accompagnaient ces instants illustrés par des bruits et sons qui l’envahissaient sans préavis… « hey baby… tu sais que qui qu’elle soit… tu restes l’unique »… « Allez Priyah… faut qu’on rentre maintenant… » … « Sameer... allez … encore un verre ! »… « hey les filles ! vous avez vu cette gamine ? … » « … écoute moi, sa!?% !... tu peux regarder mais pas toucher… Sameer et à moi et rien qu’à moi… »…
Cette vie là était elle vraiment la sienne ? Cette garce qui gaspillait l’argent de son père en boites de nuit et vacances improvisées avait elle réellement existé ? elle ne s’en souvenait même plus… elle se rappelait les soirées qui se terminaient au petit matin alors que le lendemain elle affichait son sourire le plus timide et se présentait au bras de son prince charmant à un gala de haute société… prince charmant et charmeur qui ne se retenait même pas de draguer sous son nez peu intéressé. Ils avaient un principe… tout était permis dans la limite de ce que Yash Chowdery pouvait tolérer… ou ne pouvait savoir !
Elle eut un petit rire devant la photo du couple le plus glamour de leur époque alors que même fiancés, ils n’avaient jamais eu une relation de couple, se contentant d’attendre que ça devienne officiel pour réfléchir.
Une photo de famille où Rohan les tenait d’un part et d’autre effaça rapidement son sourire, elle caressa du bout des doigts le vieux papier de la photo et les yeux remplis de larmes, elle se retourna vers l’autre côté de la chambre où un grand lit se dessinait dans le noir, elle s’en avança doucement découvrant peu à peu la silhouette qui disparaissait sous les couvertures…
Son cœur se serra en voyant enfin son visage, Sameer dormait paisiblement et elle ne put s’empêcher de dégager ces mèches trop lisses qui cachaient ses yeux clos caressant au passage son front.
Elle le contempla longtemps avant de s’allonger près de lui en reposant sa tête au creux de son épaule.
- Tu m’as tellement manqué Sameer… souffle-t-elle d’une voix inaudible.
***
Paris…
Aman n’en croyait pas ses oreilles, Shana avait lâché la main d’Aliyah pour redescendre en s’appuyant sur la rampe, mais elle ne s’avança pas plus.
- Arjun, qu’est ce que tu racontes, c’est de la folie…
- Ce n’est pas la peine Aman… c’est décidé !
- Beta… commença la vieille dame, mais elle se tut en voyant Arjun se lever en mettant ses mains dans les poches et faire quelques pas dans la salle, Aman lui lança :
- Ecoute… on ne prend pas ce genre de décision à la légère… toute ta vie est ici, tu n’as rien la bas… rien du tout… et t’as pensé à ta sœur, à ses études… tu as réfléchi à ce que tu allais faire ?...
- Je n’ai fait que ça ! que ça depuis des jours… c’est la seule solution
- La solution !? tu trouves que détruire ta vie et celle de ta sœur est la bonne solution ?
- Détruire nos vies !? c’est moi qui détruis nos vies… Shandini ! … SHANDINI !!! il avait tellement crié que la jeune femme sentit ses jambes perdre la force de la porter alors qu’elle s’avançait vers lui
- Approche encore ! regarde-moi dans les yeux ! REGARDE MOI JE TE DIS ! rajouta-t-il sur le même ton en la fixant des yeux. Il attendit qu’elle lèvre enfin les yeux vers lui pour lui dire :
- Tu veux rester ici, hein ? tu veux retourner à cette fac où tu as rencontré ce monstre ? tu veux retourner à cet endroit où il t’a… il… tu peux affronter ce monde, dit moi ! tu peux… ces gens dehors qui te traitent de tous les noms… tu veux que je te raconte ce que les hommes disaient de toi à l’hôpital ?
- ARJUN ! s’écrièrent Aman et sa mère en même temps voyant Shana commencer à sangloter.
- il faut qu’elle sache… il faut qu’elle réalise qu’elle n’est pas la jeune femme européenne qui a eu une expérience difficile qu’elle aura à affronter avant de recommencer à vivre sa vie… elle est une femme indienne qui n’a que son honneur pour la définir… en le perdant, elle n’est plus rien… voilà ce que tu es ici… j’étais Arjun Bhai… un respectable chef d’entreprise et tu étais la petite sœur d’Arjun Bhai… aujourd’hui tu n’es que la fille qui a été violée… et je ne suis que le grand frère de la fille qui a été violée…
- ASSEZ ! l’arrêta Aman en éloignant Shana de son emprise qui va s’effondrer dans les bras d’Aliyah. Il se plante devant lui et lui dit droit dans les yeux :
- N’as-tu pas honte de tout lui mettre sur dos !
- J’ai honte oui ! mais que peux tu savoir toi de notre culture et nos traditions… toi monsieur Aman Khan professeur à Sorbonne…
- Moi je ne sais pas ! moi ! tu oublies peut être que je suis né dans la honte… ma mère s’est enfui dans le premier bateau qui quittait le pays…
- Alors pourquoi tu ne comprends pas ! le coupa-t-il furieux
- Parce que ça ne résous rien… en ne peut laisser son passé derrière soit en partant, on le porte avec nous comme un fardeau que les distances ne font qu’alourdir…
- N’essaie pas Aman, la vie qu’on avait ici n’existe plus… elle n’était qu’un rêve auquel je commençais à peine à croire…croire à la famille idéale qu’on formait, au rêve de la voir avoir la vie la plus merveilleuse, épouser un homme parfait et vivre heureuse… dit moi qui la prendrait pour épouse après ce qui s’est passé… qui pourrait l’accepter ? termina-t-il les larmes aux yeux
- Moi je pourrais !
- Oh Aman, tu sais que personne dans notre monde n’est comme toi… personne ne voit les choses comme tu les vois et personne ne… lui répond il à bout de force en se détournant de lui pour cacher ses larmes
- Non Arjun, tu ne m’as pas compris… le coupe-t-il en le prenant par les épaules pour l’obliger à lui faire face avant de poursuivre :
- Moi je peux épouser ta sœur !
Il marqua un temps avant de répéter devant le regard ahuri de son ami, Shana se dégagea stupéfaite de l’étreinte d’Aliyah qui restait de marbre :
- Haa Arjun… on est peut être pas la famille idéale… je ne suis surement pas parfait… mais je te le demande…
Il relâcha ses épaules pour joindre ses mains sur sa poitrine en position de prière, regarda Shana et sa mère avant de se retourner vers son ami et dire en inclinant légèrement la tête vers l’avant :
- Acceptes-tu de me donner ta sœur en mariage ?
Shana essaya d’intervenir mais Aliyah l’en empêcha en l’attrapant par la main, elle avait l’impression que son cœur allait lâcher… Arjun ne réagissait pas, les évènements des derniers jours se répétaient en boucle dans sa tête, il regarda Aman un long moment avant de se baisser pour lui toucher les pieds, mais Aman le rattrapa avant et l’obligea de se relever pour lui faire face, il lui sourit alors en disant :
- Je considère ça comme un oui ?
Comme il se contentait de hocher la tête en signe d’affirmation, Aman s’exclama haut et fort :
- Ohé maa… ton fils se marie… ta fille se marie… où sont donc les friandises !!!
Réveillée de sa torpeur, la vieille dame accourut vers la cuisine chercher des gâteaux qu’elle ramena rapidement, elle en donna un à son fils, un à Arjun avant de se tourner vers Shana qui restait abasourdie, ne croyant pas ce qui c’était passé à l’instant… elle vit Aman se baisser aux pieds de son beau frère pour prendre sa bénédiction, ce dernier s’approcha d’elle, lui prit le visage entre les deux mains et l’embrassa sur la tête pour la bénir.
***
New York
Blottie contre Sameer et contemplant son visage de près, elle suivit des yeux la ligne régulière d’une cicatrice qui lui barrait le front allant disparaitre dans sa chevelure noire. Ses paupières se fermèrent sur ses yeux embrumés de larmes laissant son esprit s’envahir de souvenirs lointains… ce jour où le monde a basculé, ce jour où son monde à elle a basculé…
Flashback
Priya était debout assistant avec effroi à l’effondrement d’une des tours du World Trade Center… elle entendait les gens crier… les télévisions répétaient en boucles les mêmes informations… les Etats Unis ont été attaqué… un autre avion s’est craché… celui en partance de New Jersey… Rohan… elle était au bord de l’évanouissement, elle étouffait entre ces murs bleus qui lui donnaient la chaire de poule…
- Priya… attend moi, Priya… criait Sameer en essayant de la rattraper, mais voyant Kamalkali-ji perdre conscience dans le couloir… il accourt pour le voir, des médecins interviennent rapidement et aussitôt rassuré sur son état, il se lança à la poursuite de sa fiancée qu’il avait vu dévalé les escaliers comme une folle.
Son téléphone sonne et il essaie de reprendre sa respiration en répondant :
- Haa uncle ! ne vous inquiétez pas… je vais la retrouver… haa…
Il raccroche rapidement en se demandant comment cet homme pouvait il garder son calme en de telles circonstances… ses agents avaient dû le prévenir de la disparition de sa fille.
Il arrive enfin dehors, une foule monstre se rassemblait devant l’hôpital,, on a du ramener des blessés aux urgences… il se demandait où pouvait elle être allée quand il vit sa voiture à lui démarrer du parking extérieur… c’était elle !
Il accourt pour lui barrer la route l’obligeant à s’arrêter :
- Pousse-toi de là, Sameer !!!!
- Arrête la voiture Priya… arrête…
Elle freina à coup sec, il ouvrit la porte pour lui demander de descendre mais elle redémarra aussitôt, il sauta à ses côtés en la sommant de s’arrêter :
- Priya… sois raisonnable… tu vas finir par écraser quelqu’un !!!
- Tu n’avais qu’à ne pas monter !! cria-t-elle en appuyant encore sur m’accélérateur
- Où veux-tu aller là !? la ville est barricadée… Attention !!! attache au moins ta ceinture !
- Descends Sameer !
- T’as perdu la tête… Priya attention à l’ambulance…
S’inquiétant de la voir de plus en plus accélérer, il essaie de lui mettre sa ceinture mais serré par la sienne, il n’arrive pas à l’attraper
- Lâche moi… tu aimes les voitures rapides, non !
Il finit par desserrer sa ceinture à lui pour pouvoir attraper la sienne qu’il arrive difficilement à tirer tellement la voiture allait et venait d’un côté à l’autre de la route …
- Sameer… lâche moi !
- Arrête de faire l’enfant… blâma-t-il en bouclant enfin la ceinture
- SAMEER !!!!
En se redressant, il découvrit la deuxième tour s’effondrant… une vague de brouillard s’avança rapidement vers eux…
- Priya !!
- Sameer !!
Fin du Flashback
Les cris de son compagnon raisonnaient encore aujourd’hui à ses oreilles, elle ouvrit les yeux comme pour échapper à ce mauvais rêve qui la poursuivait de jour comme de nuit.
Soudain ses yeux furent éblouis par une lumière vive qui envahit la pièce, le grand mur lui parut en son intégralité résumant tout sa vie, au dessus de lui un grand écran qui afficha :
« De toute ta présence à mes côté, je n’ai senti que tes larmes… »
- Désolée…
« je le sais… » Réapparut encore sur l’écran.
Elle se redressa pour le regarder de face, le lit se mit alors à bouger pour le redresser aussi, elle put alors mieux le voir avec ses petit aux noirs aux cils fournis et son nez long, Sameer était assez bel homme malgré cette cicatrice qui ne se dessinait que sur on front alors qu’elle barrait le haut du crâne allant au dessous de son oreille gauche séparant sa soyeuse chevelure de part et d’autre comme une éternelle coiffe.
- Tu as maigri ! remarque-t-elle en lui caressant les cheveux, elle éclata de rire en voyant :
« Je compte arriver à ton tour de taille en fait ! » affiché sur un écran derrière sa tête où une batterie d’appareils dont elle ne comprenait pas l’utilité trônait. Deux perfusions lui trouaient chaque bras alors que sa main droite était gantée d’un petit appareil métallique apparemment lié à un petit ordinateur de l’autre côté du lit… il pianota avec ses doigts dans le vide et son écran :
« Moins fatiguant qu’un clavier réel… maintenant excuse moi, mais l’infirmière ne va pas tarder à venir faire son travail… »
- D’accord… répondit elle en se penchant vers lui et l’embrassant sur le front avant de sortir, sur le pas de la porte, elle voit s’afficher dans un écran juste en haut :
« Tu ne vas pas repartir tout de suite, hein ? »
- Non Sameer… pas cette fois…
En sortant, elle croisa la belle dame qui l’avait accueilli en train de pousser un chariot de médicaments et équipements médicaux devant elle, elle la salua poliment avant d’entrer et fermer la porte derrière elle.
Elle s’adossa à la porte essayant de reprendre sa respiration, son souffle saccadé et son cœur qui battait à tout rompre lui donnaient le vertige, elle se cramponna à une chaise avant de s’y asseoir et ferma les yeux se rappelant de ce qu’ils lui avaient dit les médecins à son réveil à l’hôpital après son accident :
« Mademoiselle Chowdery… votre ceinture a pu empêcher le pire, on ne peut en dire autant pour votre fiancé… il a été projeté en dehors du véhicule pendant l’accident… nous sommes désolés, mais il a subi des séquelles au cerveau et multiples fractures dans la colonne vertébrale, il perdu l’usage de la parole et 95% de sa motricité… à tout jamais »
Essayant de lutter contre sa crise d’angoisse, elle tripotait la bague qu’Aman lui avait offerte en guise de fiançailles…
- Oh Aman… si seulement tu savais…
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 I_icon_minitime15.01.13 21:39

Eh bien dis donc, beaucoup de rebondissement dans ce chapitre. Je pensais à ce dénouement pour Shana, Aman serait là pour sauver son honneur mais pour Sameer, j'étais loin de m'imaginer. Trop trop bien!!!!
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 I_icon_minitime16.01.13 6:05

francoisetiryaki a écrit:
Eh bien dis donc, beaucoup de rebondissement dans ce chapitre. Je pensais à ce dénouement pour Shana, Aman serait là pour sauver son honneur mais pour Sameer, j'étais loin de m'imaginer. Trop trop bien!!!!

Merci beaucoup Françoise :)... heureuse d'avoir pu te surprendre :p... j'espère que la suite te plaira tout autant zoubi
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 I_icon_minitime26.01.13 15:10

Shana assise dans son lit feuilletait encore et toujours son journal intime, survolant dans ses pensées chaque étape de sa vie et hésitant à y transcrire ce qui s’était passé la veille… elle n’y croyait toujours pas et ne voulait pas y croire. Si elle a toujours rêvé de partager la vie d’Aman, elle ne voulait surtout pas que ça soit ainsi…
Son sentiment de culpabilité la tuait, de quel droit avait elle accepté un compromis aussi injuste ? Aman n’avait pas à se sacrifier pour elle, il n’avait pas à affronter le regard du monde à sa place… pourquoi fallait il qu’il lui interdise de le détester ? pourquoi de toutes les personnes sur terre, il fallait que ça soit lui qui la rattrape encore juste au moment de s’enfoncer dans un abime sans fond ?... quel était ce cruel destin qui le lui offrait alors qu’il n’était pas le sien ?
Aman était l’homme qui ne pouvait être qu’à une seule femme et elle n’était pas cette femme là… peu importait ce qu’il pouvait en dire, peu importait ce qui s’était passé, elle savait que son cœur ne battait que pour elle et qui mieux qu’elle savait ce sentiment…
Mais alors que peut elle faire ? c’est si lâche de sa part, mais elle était incapable de refuser cette solution… comment peut elle affronter son frère et lui dire qu’elle préférait mourir que d’épouser Aman dans ces conditions ? de quel droit le condamnait elle à la honte dont elle était seule responsable ?... mais de quel droit condamnerait elle son frère à ce même sort ?
Les larmes lui brouillèrent les yeux et elle ferma son recueil de souvenirs avant de le lever et se diriger vers sa fenêtre, se sentant étouffer, elle avait besoin d’air frais…
Son regard erra sur la ruelle si encombrée, le retour du soleil annonçait le retour des longs étalages devant les magasins, les cris des marchands ambulants, les bruits de métal frappés dans les ateliers de son frère… les ouvriers étaient heureux de reprendre leur besogne.
Dans les interminables allées et venues, un groupe de femmes passant s’arrête et se retourne vers elle, même en sachant qu’elles ne la voyaient pas, une terrible angoisse la submergea et elle recula… les femmes ne tardèrent pas à reprendre leur chemin en continuant leur bavardage… elle était devenue la distraction de la communauté… s’effondrant en larmes, elle se laissa tomber sur la chaise de son bureau et pleura longtemps… son frère avait raison, elle était incapable d’affronter le regard des autres !
Soudain elle se releva résignée, essuya ses joues en mettant ses cheveux derrière ses oreilles et se dirigea vers sa porte. Au moment de tourner la poignée, la porte s’ouvrit, c’était Aliyah :
- Shana betti ?... que fais tu hors de ton lit, les médecins t’ont…
- Il faut que je parle à Aman, maa ! la coupa-t-elle en reniflant.
La vieille dame lui caressa les cheveux d’un geste maternel en souriant, elle la dirigea ensuite vers son lit et lui répondit en l’obligeant à s’y asseoir :
- Aman est parti tôt ce matin à son travail, il ne rentre pas avant le soir… ne t’inquiète pas, vous aurez tout le temps pour vous parler… mais il te faut te reposer pour reprendre des forces, je ne pourrais pas retarder les festivités indéfiniment… les femmes vont commencer à affluer dés demain…
- LES FEMMES ! s’écria la jeune femme les yeux ronds de stupeur
- Bah oui, il y a tant à faire, les gâteaux, préparer ton trousseau, la maison est…
- Qu’est ce… je ne…
- Betti… Aman et Arjun se sont mis d’accord pour célébrer le mariage dans deux semaines… c’est déjà court pour…
- QUOI !!???... quand ça ? comment !?... il faut que je parle à Arjun… cette mascarade doit finir avant qu’il ne soit trop tard ! la coupa-t-elle en criant en faisant de grands gestes, elle se leva au bord de l’hystérie.
Aliyah lui prit les deux mains et s’assit sur le bord du lit l’obligeant à la rejoindre. Shana voulait protester mais elle l’arrêta une main sur la bouche :
- Je sais ce que tu penses, betti… tu penses qu’Aman ne fait ça que par pitié, par principes chevaleresques… pour sauver ton honneur et celui de ton frère… préserver la seule famille qu’il n’a jamais eu
- Et c’est la vérité !
- Haa… et alors ?
- Il n’a pas à le faire ! je ne suis pas être une œuvre de charité… je ne peux pas vivre avec cette culpabilité là… le voir se sacrifier me tue plus que tout ce qui s’est passé !
- Plus que de laisser ta vie ici… plus que d’abandonner tout pour aller dans un pays que tu n’as jamais connu ?
Shana hésita à répondre, cette perspective la terrorisait. Même en grandissant dans les pures traditions indiennes, elle ne s’était jamais imaginé y vivre un jour, recommencer la vie à zéro parmi des gens qu’elle ne connaissait pas…
- Qu’y aurait il de terrible à rentrer dans le pays, c’est Arjun qui avait raison, personne ne saura ce qui s’était passé et avec son argent il pourra reconstruire une vie tranquille loin de l’impitoyable regard de cette société
- Et qu’est ce qui se passera quand un voisin rentrera chez lui en vacance et te croisera toi ou ton frère au coin de la rue ?
Shana sursauta à cette perspective, elle se rappelait les raisons qui ont fait fuir Aliyah son bébé sur les bras dans le premier bateau en partance pour une destination inconnue. Elle n’avait pas force de cette femme qui s’était caché dans les caves pendant des jours attendant d’atteindre le large avec la perspective d’être jetée à la mer à n’importe quel moment et comment elle fit le ménage et la cuisine pendant de long mois en échange d’un peu à manger et un coin pour dormir, préservant son nourrisson en l’attachant à son dos toute la journée et passant ses longues nuits froides à changer de place pour échapper aux ivrognes cherchaient distraction.
La route menant à cette vie tranquille avait été longue et semée d’embuches et aujourd’hui encore les marques laissées par ses séquelles datant de trente ans rappelaient à son fils et à ces enfants qu’elle a choisi d’adopter un passé qui reste à jamais présent.
- Ne t’inflige pas tant de peine, betti… ce mariage est peut être le fruit de circonstances désastreuses, mais je connais mon fils et je sais qu’il saura te rendre heureuse
- Et lui ? et son bonheur à lui ? l’interrogea-t-elle
La vieille dame se tut en poussant un profond soupire les yeux baissés, Shana lui releva la tête avec une main et lui dit :
- Vous savez qu’Aman aime Priya… et vous savez aussi qu’elle aime, malgré tout ce qui s’est passé… comment voulez vous que je sois heureuse en bâtissant ma vie sur leur malheur ?
Aliyah se releva et alla se poster à la fenêtre ouverte, elle resta longtemps silencieuse et quand Shana la rejoint, elle lui répondit :
- Je le sais, betti… mais je sais aussi que les liens entre Aman et Priya étaient brisés avant même leur créations...
- Mais maa…
- Ecoute moi, peut être que le destin qui t’as fait subir cette horrible épreuve… ce destin qui a brisé le cœur de mon fils… qui a détruit tout ce en quoi il a toujours cru… peut être qu’il voulait vous mener ici !? si toi, tu as besoin d’Aman pour vivre sans honte, lui a besoin de toi pour vivre tout court… Aman ne te sauve pas, petite sotte… c’est toi qui le fais !
Shana se sentit défaillir en entendant ces mots, malgré sa raison qui lui répétait dans sa tête que ce n’était que les mots apaisant d’une mère aimante, son cœur avait trouvé sa raison… une lueur d’espoir brilla au fond de ses yeux rougis de larmes ce qui fit sourire son interlocutrice qui lui prit la tête entre ses deux mains pour lui baiser le front en la bénissant.
« - Ohé Aliyah didi !!! » entendirent-elles crier du rez de chaussez
- C’est la vieille Chabbo, elle vient m’aider à faire la liste des choses à acheter… elle a marié cinq filles en deux ans… je me rends compte après toutes ces années que je ne m’y connais pas du tout dans tout ça… ne t’inquiète pas betti… repose toi…
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 I_icon_minitime26.01.13 15:11

Université de la Sorbonne
Dans le grand amphi vide, Aman était assis à son bureau une tasse de café entre les mains, c’était sa troisième depuis son arrivée ce matin. Faut dire que paradoxalement, il en avait besoin pour garder son calme qui le caractérisait tant et qui lui faisait défaut de plus en plus ces derniers jours.
Arrivé dans la salle une demi-heure avant le cours comme à son habitude, il vit les gradins se remplir doucement jusqu’à huit heure. En plus des bavardages incessants dont les bribes l’atteignaient personnellement, le sujet du viol de Shana s’ajoutait inévitablement à celui de son arrestation par la force des origines.
A huit heures, après avoir fermé la porte, il se dirigea vers son estrade et écrivit le titre de la leçon qu’il n’avait pu terminer la semaine passée mais un cohue monstre s’éleva dans son dos et en se retournant, il découvrit tous les étudiants quittant la salle sans demander permission.
On lui expliqua à la direction que ses étudiants avaient déposé une pétition demandant son changement, protestant contre le fait d’avoir un « terroriste » comme enseignant !
En regardant par la fenêtre, il les vit rassemblés dans la cours en plein débats, tous n’étaient pas d’accord sur cette initiative, beaucoup n’avaient suivi les plaignants que parce qu’ils ne se sentaient pas vraiment concernés, quelques uns… des maghrébins pour la plupart essayaient de s’y opposer, mais de peur d’être assimilés à lui, ils finirent par se joindre à l’avis général.
Le groupe était mené par Céline, la jeune femme qui avait un jour provoqué une polémique dans l’un de ses cours… le fils du ministre renvoyé en début d’année était aussi de la partie.
Fort du soutien de la direction, il savait qu’il n’avait rien à craindre et qu’il fallait juste patienter en attendant que ça passe, il n’était ni le premier ni le dernier professeur qui fait face à des protestations, mais les accusations qui lui étaient faites étaient graves et la pensée qu’un stupide règlement de compte personnel entre lui et Yash Chowdery pouvait avoir des conséquences sur sa carrière le révoltait !
Inévitablement, il ne put s’empêcher de penser à Priya… assailli de souvenir de leur dernière rencontre, il regarde sa main à jamais marquée en soupirant.
Tout était arrivé si vite qu’il n’avait même pas eu le temps de se poser les bonnes questions… quelle était donc cette facette de Priya qu’il n’avait jamais vu avant ce soir là ? la jalousie faisait perdre toute lucidité à son esprit… leurs premières rencontres… le début de leur histoire… dans ses souvenirs, le nom de Sameer était revenu quelques fois, mais il n’avait jamais demandé qui il était !
Résigné à en avoir le cœur net, il se dirigea vers la faculté de communication, leur base de données électronique donnait accès à toutes sortes d’informations médiatiques recueillie à travers la presse et articles du net dans le monde entier…
Se présentant à la bibliothèque avec son accès de prof, on lui offrit un poste un peu à l’écart où il put commencer sa recherche. Il fut surpris que le nom de Priya Chowdery génère autant de pages d’information datant de quelques années… tout y était, des interviews aux magazines, les soirées mondaines, les défilés de mode, les fêtes de célébrité… un monde de strasse et paillette que même s’il devinait, restait si éloigné de celle qu’il aimait ou du moins de l’image qu’il s’en donnait.
Il rajouta le prénom de Sameer pour préciser ses recherches et fut surpris qu’il y ait tant à en découvrir…
Sameer Mathur, unique héritier de l’une des plus grandes industries pétrolières aux Etats Unis, un patrimoine se comptant en milliards géré par le diplomate Yash Chowdery actionnaire dans la société et ami proche du défunt Rajeesh Mathur.
Diplômé de l’école de commerce à Harvard et grand amateur de Formule 1, il collectionnait les belles voitures et les conquêtes féminines mais s’était toujours présenté comme fiancé arrivant à chaque soirée mondaine au bras de celle qui lui était promise à la naissance… Priya Chowdery.
Après des images de soirées arrosées et de blondes peroxydées se dandinant à ses côtés, des photos du couple qu’il formait avec Priya se prélassant langoureusement sur les pistes de danse de différents bals et soirées lui donnèrent la nausée. Comment avait il pu être aussi dupe ? son sang bouillonnait de colère et il se dit qu’heureusement qu’un océan le séparait de cet homme…
- Monsieur Khan ? je suis désolée mais il se fait tard et je…
La voix de la jeune bibliothécaire le tira de ses pensées sordides, il s’excusa en constatant la tombée de la nuit et éteint son ordinateur en se relevant.
En sortant dehors, il se rappela qu’il avait laissé ses affaire dans son bureau à l’autre bout du campus… il fallait vraiment qu’il se ressaisisse ! pensa-t-il en les rassemblant.
En reprenant le chemin de la sortie, il entendit des cris de femme provenant d’un bureau dans les sombres couloirs de l’administration…
- Laisse moi partir, je te dis !... non… laisse moi ! non…
Ça provenait du bureau d’un collègue dont il entendait la voit menaçante. Il ne put s’empêcher d’y faire irruption découvrant Céline coincée par l’imposante stature du professeur de science humaine contre un mur les boutons de son haut défaits
- Hé !!! lâche là ! lui crie-t-il en lui empoignant le bras permettant à la jeune femme de se libérer
- De quoi je mêle ? va-t-on ou j’appelle la police ! lui crie le cinquantenaire monsieur Pillard.
- Céline ? tout va bien ? s’enquit Aman à l’intention de son étudiante haletante qui essayait de remettre de l’ordre dans ses vêtements
- Mêle-toi de tes affaires l’hindi… on t’a demandé des comptes quand tu t’es mis avec l’étudiante de droit ? chacun son trippe !
Pris d’une fureur sans bornes, Aman se jeta sur lui le plaquant contre le mur et brandissant son poing près de son visage près à le frapper… il s’arrête à temps réussissant à retrouver son calme
- Quand une femme dit non… c’est non ! je vous jure que si je vous surprends encore une fois reprenant vos sales vices, je m’occuperais personnellement de votre cas… lui dit il en face avant de le relâcher
- Allons-y, Céline… il est temps pour vous de rentrer !
Dehors, il lui offrit sa veste pour la couvrir avant de la conduire à sa voiture, elle s’arrêta avant de monter pour la lui rendre :
- Non… garde là… il risque de pleuvoir…
- Monsieur Khan… je suis désolée… pour ce qui s’est passé ce soir, j’ai ma part de responsabilité aussi… je savais depuis toujours que je n’étais qu’une étudiante de plus dans son palmarès mais…
- N’y pense plus, parfois il faut être confronté au pire pour prendre conscience de nos erreurs… mais promets moi de faire attention la prochaine fois
- Je suis vraiment désolée… répéta-t-elle encore en éclatant en sanglots.
- Ne pleure pas s’il te plait, tu es une fille forte je le sais… alors, cherche toi un bon gamin cheveux hirsutes et pantalons déchirés et ne te laisse jamais manipuler par qui que ce soit… finit-il par dire en souriant la faisant rire.
- Merci
- Allez file…
Quand la voiture partit, ses propres mots raisonnèrent à ses oreilles et cet incident lui rappela les derniers évènements… se grondant de penser au passé avec Priya alors que son avenir se dessinait avec Shana, il prit le chemin du retour en marchant.
Il ne pouvait plus prendre le métro depuis cet interrogatoire stupide où mêmes les gestes anodins du quotidiens étaient devenus suspect… ou bien était-ce les souvenirs placardés sur un mur de sa maison devenus insupportables qui l’en empêchaient ?
Faisant halte sur le pont d’Alexandre III pour s’imprégner de cette vue qu’il chérissait tant, il est surpris d’être rejoint par Arjun qui lui tend une tasse de café chaud, il en bu une gorgée en frémissant:
- Il est tard le brahmine… pourquoi restes-tu ici ?
- Tu te souviens quand on était gamins Arjun ? je n’avais jamais peur de dire ce que je pensais même aux adultes parce que je savais que tu étais là pour me protéger en cas où… tu parais les coups en en donnant et je trouvais encore le moyen de me plaindre de ta brutalité
- Faut dire que tu avais le chic de toujours te mettre dans de beaux draps ! sourit son ami en buvant son café.
- Ça n’a pas changé ! j’ai failli tabasser quelqu’un ce soir !
- TOI ! tu ne ferais pas de mal à une mouche ! s’écrie son ami en manquant de s’étouffer dans son café, Aman pousse un long soupire en jetant sa tasse vide dans une poubelle au loin avant de continuer :
- Je ne veux pas devenir cet homme là, Arjun… je veux rester comme je suis … et pour ça, j’ai besoin de toi… tu comprends ?
Arjun le regarde longuement avant de se tourner vers la Seine, des petites cercles s’y dessinaient ici et là, il commençait à pleuvoir
- Il faut qu’on parle Aman… de ce qui s’est passé hier, je crois que…
- Je crois qu’il n’y a rien à dire… le coupe-t-il sans le regarder
- haa le punjabi, tu m’as bien entendu… pour une fois les rôles sont inversés, me voilà refusant d’avoir une longue conversation que tu aurais fuit en d’autres circonstances… j’aimerais… j’aimerais qu’on essaie de juste faire comme si tout n’était qu’un mauvais rêve et que finalement nous prenons le court normal de nos vies… nous sommes une familles… qui sait ? peut être que sans tout ça, j’aurais fini par demander la main de ta sœur en mariage… qui d’autres que toi aurait accepté un intouchable comme…
La main d’Arjun le menaçant le coupa lui tirant un triste sourire, il se tourna encore vers le cours d’eau paisible qui le plongea dans une profonde méditation.
- Ton mal est-il si grand Aman que même moi j’arrive à le voir… pensa le punjabi amèrement en se sentant coupable de contribuer à ce désastre en fuyant lâchement les sentences du destin.
- Challo Aman… tu vas finir par tomber malade à rester là ! lui ordonna-t-il au bout d’un moment lui mettant son écharpe autour des épaules, il pleuvait des cordes du ciel.
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 I_icon_minitime26.01.13 15:14

New York City… Appartement de Sameer…
- … et elle danse super bien en plus ! c’est vrai qu’elle est très timide au premier abord, mais une fois que tu la connais tu ne peux que l’aimer… je la soupçonne d’être secrètement amoureuse de quelqu’un… surement pas ce stupide fils à papa, elle est beaucoup plus intelligente que ça… qu’est ce qu’il y a ?
Priya parlait en faisant de grands gestes, avec ces mimiques si enfantines qu’elle avait, voyant le regard rêveur de son interlocuteur assis et sanglé dans son lit, elle s’interrogea si elle ne le dérangeait pas
- « continue… ça fait du bien de t’entendre parler » afficha l’écran derrière lui… son sourire s’évanouie sentant la honte la submerger à la faire rougir.
- « Comment disait ton prof de psycho déjà ? pas de sentiment de culpabilité… s’il te plait ! »
- Sameer… tu sais qu’il y a des solutions, un appareil pour convertir…
- « qui me donne une voix de machine… non merci ! »
- Mais… commença-t-elle, mais elle ne savait quoi dire
- « Priya… quand j’ai dit que j’aimais t’entendre parler, c’est juste ce que je pensais sans aucune arrière pensée. je te lis depuis toutes ces années, avec la possibilité de te voir quelques jours par an… programmés bien en avance, alors que tu sois en face de moi et tu me parles en vrai est une surprise inouïe pour le blasé que je suis »
- Ce sont tes médecins qui ont exigé cette distance ! répondit-elle en dégageant une mèche rebelle sur son front
- « Et les tiens aussi, je te rappelle… je sais que tu fais un grand effort pour être là »
Elle baissa la tête en sentant les larmes lui monter aux yeux, il avait raison et elle ne pouvait même pas s’en cacher, le voir ainsi lui broyait le cœur… un cœur déjà meurtri par tant d’épreuves… un bip la fit relever la tête laissant échapper une larme qu’elle s’empressa d’essuyer.
- « Premier avertissement… »
- « j’ai promis à oncle Yash que je te fais mettre de force dans le premier avion en partance de Paris si je le sens nécessaire… »
- « et je ne supporte pas de te voir pleurer… »

Les messages sur l’écran se succédaient alors que le rythme qu’affichait son électrocardiogramme s’accélérait silencieusement, elle voyait des larmes se former dans ses yeux aussi
- Désolée… promis, plus de larmes… tu connais ta Priya, trop émotive par moment… comme quand elle regarde un vieux film hindi ! finit elle par dire en reprenant son entrain avec un sourire, Sameer ne tarda pas sourire en la voyant se tirer les bouts des oreilles avant de mimer le geste du pardon
- « Et donc… cette Shana ? »
- Euh… donc rien… ah oui, elle a un frère, Arjun… tu sais genre Amitabh Bachchan dans Sholay ! toujours un air mécontent sur le visage, une grosse gueule qui cache un grand cœur… il est tout pour elle, père, frère… ami… enfin j’imagine qu’elle ne lui dit pas tout non plus, hein… il est un punjabi tout droit sorti d’un catalogue ! termina-t-elle avec des gestes montrant la taille et l’allure qu’il avait en le faisant rire aux éclats.
- « et Aman ? »
Elle ne répondit pas se contentant de se lever et lui faire un bisou sur le front :
- C’est l’heure de tes médicaments et après repos… n’oublie pas ta promesse pour ce soir!
Elle quitta sa chambre offrant un beau sourire à l’infirmière qui attendait derrière la porte et se dirigea vers celle qu’on lui avait préparée la veille. Ayant prévu de faire sortir Sameer le soir pour aller au cinéma, elle décida de prendre une douche rapide avant de s’habiller… le jet d’eau froide la fit replonger dans le souvenir de cette nuit du holi où elle s’était abandonnée dans les bras d’Aman sous une cascade… cette nuit là où elle se sentit vivre pour la première fois sous ses caresses… le doux touché de ses mains sur sa peau qu’elle ne connaitra plus jamais !
Cloitrée entre quatre murs de verre, elle se sentit engloutie par un torrent de malheurs qui résumaient sa vie et ne résistant plus, elle s’écroula sur la froide céramique en pleurs…
Les infirmières ne le diront jamais à Sameer, mais ce soir là, il s’endormira bien vite sous l’effet des calmants administrés dans sa perfusion pour éviter de lui dire que le cinéma attendra un jour meilleur… ce soir, elles s’occupaient de deux malades !
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mira123
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel - Page 4 I_icon_minitime26.01.13 15:15

Quartier des Indes…
- Bahut mubarek Arjun Bhai… mubarek Aman ji…
Une phrase que leur lançait joyeusement chaque marchand rentrant chez lui en cette fin de soirée pluvieuse… leur rappelant qu’ici ou ailleurs, il suffit d’un nouvel évènement pour en faire oublier un autre.
Arrivés devant la maison d’Arjun, les deux amis remarquent la porte grande ouverte, quatre femmes assises à même le sol au milieu d’étoffes de toutes couleurs, chacune une liste dans les mains en train d’énumérer toutes sortes de babioles pourtant si nécessaires.
- Aman ? tu crois que je peux dormir chez toi ? je ne supporterais pas leur bavardage toute la nuit… je démarre tôt demain ! s’enquit Arjun en agrippant le bras de son copain
- Et je fais comment moi pour dormir avec tes renflement… je démarre tôt demain matin aussi ! lui répondit Aman s’apprêtant déjà à partir
- Ohé Aliyah didi !!! les garçons sont arrivés ! crie une des femmes qui les avaient aperçus avant de se lever et aller à leur rencontre.
- Oh mais regardez moi ça !! vous êtes trempés jusqu’à l’os ! tu veux avoir ton gros nez tout rouge le jour de ton mariage ! le gronde-t-elle en lui essuyant le visage avec son sari ne faisant pas attention à sa tête abasourdie devant cette soudaine intimité avec une femme dont il ne se rappelait même pas le nom… expression qui ne manqua pas de faire pouffer de rire son ami amusé !
- Qu’est ce qui te fait rire toi ! tu aurais pu lui donner ta veste à ton beau frère… lance-t-elle à la rencontre du grand gaillard en lui infligeant une tape sur la tête faisant rire Aman à son tour
Aliyah arrive enfin à leur rescousse et les somme d’entrer pour prendre leur diner, il découvre alors à l’intérieur de la maison une vraie fourmilière de femmes jeunes et moins jeunes, les unes préparant des ingrédients de mets qui nourriraient un régiment, les autres préparant diverses décorations florales…
- Maa !? s’écrièrent les deux jeunes hommes en chœur
Elle ne les entendit même pas, aussitôt qu’elle leur a donné chacun un plat de soupe chaude, elle disparut en cuisine rejoignant un autre groupe de femme…
- Arjun ! souffla Aman à l’oreille de son ami
- Haa ? répondit Arjun sans le regarder absorbé par le décor de désolation qui régnait dans son salon
- Tu voulais rentrer au Punjab… je crois que le Punjab s’est invité chez toi !!!
A l’étage, Shana regardait de l’encadrement de la porte de sa chambre son frère se diriger vers une marche de l’escalier pour s’y attabler et manger, il ne tarda pas à être rejoint par celui qui allait vraiment être son mari !
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