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 Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel

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mira123
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MessageSujet: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime10.09.12 21:19

Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel

Ma première fan-fiction hindi mettant en scène bien entendu Shahrukh et quelques uns des plus grands acteurs de bollywood^^
Je vous en direz plus dans le synopsis à venir, pour l'instant je vais juste préciser que n'étant pas française, il risque d'y avoir nombre de fautes d'orthographe, ça reste acceptable quand même hein :p
Si ça vous ennuie, si ça respecte pas les règles pas de soucis... je suis réceptive à toute critique... bonne lecture^^
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mira123
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MessageSujet: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime10.09.12 21:27



Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel




*-*-* Casting *-*-*

Aman Khan
Shah Rukh Khan

Priya Chowdery: Aishwaria Rai Bachan Shandini Malhotra: Madhuri Dixit
*-*-*
M. Yash Chowdery: Amitabh Bachan
Mme. Kamalkali Chowdery: Hema Malini
Arjun Malhotra: Abhishek Bachan
Mme. Alzubrah Khan : Jaya Bachan
Sameer Mathur: Saif Ali Khan

*-*-* Synopsis *-*-*
A des milliers de kilomètres de leur terre d’origine, leurs villes bruyantes et champs parfumés, leur ciel rosâtre et leurs prés colorés, les membres d’une petite communauté indienne mènent un quotidien ordinaire dans la ville des anges et des démons… Paris.
Sur les cinq cent mille indiens vivants dans le pays, Aman, Priya et Shandini sont trois personnes que rien au monde n’aurait pu rassembler et pourtant… le destin en avait décidé autrement :
Priya : Le destin ? … Mon père dirait que qu’il a créé son destin à la seule force de ses mains… Moi je dirais… plutôt à celle de sa fortune et de son statut dans une société où… excusez-moi… Allo ?
Shandini : Le destin ? … Bien sûr qu’il existe, c’est la seule chose que je puisse blâmer pour… hh… haan baiyaa…
Aman : Le destin ? Les gens comme nous n’ont pas de destin…
[u]
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mira123
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime12.09.12 0:22

*-*-* CHAPITRE *-*-*
1ère partie :PRIYA


Dans le 16ème arrondissement de Paris, le cortège officiel de l’ambassadeur Indien traverse en trombe les rues de la capitale avant de s’arrêter devant l’Opéra de Paris. En ce jour de fête nationale d’indépendance de l’Inde, un grand spectacle est donné pour l’occasion auquel ont été conviés nombres d’illustres personnalités politiques et culturelles des deux pays. Ainsi, les voitures officielles du ministre de la culture ainsi que celui des affaires étrangères français s’alignaient déjà dans la même allée. Les portes s’ouvrent simultanément et les hommes de pouvoir échangent de chaleureuses poignées sous les feux des projecteurs.
La célébration culturelle voulant paraitre intimiste et mettant l’accent sur l’amitié franco-indienne, célèbre surtout la réussite de la visite du président français en Inde et la signature de quelques traités politiques et commerciaux couvrant des dossiers important comme la sécurité et le nucléaire. C’est pourquoi les deux délégations étaient accompagnées de leurs familles.
Aux côtés des ministres français et leurs épouses se tenait donc Sir. Yash Chowdery. Un homme grand à la stature d’athlète qui du haut de ses 65 ans parait n’en faire que 50 dans son sherwani blanc complètement brodé de file bleu et serti sur les bords de petites pierres safranes et vertes rappelant les couleurs des écharpes qui lui encadrent ses larges épaules. Son visage serein aux traits lisses avec une petite barbe blanche contracte avec son regard noir intense encadré de cils épais dont la noirceur égale celle de ses cheveux lisses brillants sous les flashs.
Malgré le sourire enjoué de circonstance, son regard est inexpressif tout au long de la séance de photos, une austérité qui semble se briser quand une brillance spéciale s’y illumine lorsqu’il se retourne pour la première fois vers sa femme l’attirant plus vers lui dans une photo de groupe.
Madame Kamalkali Chowdery, dans son beau sari rouge aux bordures dorées, est l’incarnation de la belle femme indienne, petite et légèrement forte, ses yeux noirs soulignés de khôl séparé d’une petite bindya en or scrutent chacun des gestes de son mari comme attendant ses instructions. Son visage au teint plus clair que celui-ci resplendissant est surplombé d’une soyeuse chevelure noire parsemée de fils d’argent qui sont remontés en chignon volumineux retenu avec un maang tika recouvrant un peu la raie de ses cheveux teintée de rouge vermillon. Le bijou rejoint presque la bindya et s’assorti parfaitement au reste de ses bijoux d’or ornant son cou , ses mains et même ses pieds.
Sure d’elle, elle sourit poliment aux femmes de ministres un peu amusées de son « look » et feint celle qui ne comprend pas le français face à leur chuchotement
Il faudra plus d’une demi d’heure pour que les convives de choix soient installés dans leur balcon d’honneur. Après un mot de présentation, le spectacle commence par l’hymne nationale indien chanté par une chorale de petits enfants en tenues traditionnelles hindi au cours duquel toute l’assemblée se met debout. Elle est suivi par une opérette relatant l’histoire d’Inde à travers les siècles.
Conquis par les mélodies envoûtantes des différents chants et éblouis par les chorégraphies rassemblant une centaines d’artistes sur la scène, l’assistance est absorbée par ce voyage à travers le temps et l’espace et on peut voir de temps en temps des petits jeunes mimer les danses dans les gradins, même le ministre de la culture français n’hésite pas à dandiner de la tête et des épaules emporté par le rythme effréné des tambours et le tintement des bracelets de chevilles des danseuses.
- « Dieu… ne peut elle essayer ne serait ce qu’une fois de se tenir correctement !? »
Kamalkali-ji se retourna vers son mari avec un sourire en serrant sa main dans la sienne et lissant un pli invisible sur son écharpe, elle s’approcha de lui doucement et chuchota à son oreille :
- « … je t’aime »
Un mot qui suffit à le détendre et à faire apparaitre un sourire et illumina son visage. Il entoura ses épaules de son bras puissant pour l’attirer vers lui avant de rediriger son attention vers la scène. Il sait que même si les médias sont là pour couvrir l’événement, la presse à scandale est surtout là pour avoir un beau titre pour le lendemain matin. C’est pourquoi, même si la présence à sa gauche l’empêcher de voir à côté d’elle, il devinait bien aux différents sons ce qui se passait.
- « Priya… Tu le fais exprès ?... tu sais que… »
- « Que père va être fâché contre moi ? je le sais… je suis fâchée pace que je ne voulais pas faire la potiche encore… Comme ça, lui aussi il le sait ! »
Elle fit exprès d’hausser un peu la voix et préféra parler en hindi pour viser directement son père qui se retourna vivement vers elle.

A vingt ans, Priya Chowdery est d’une beauté à faire envier les reines de beauté du monde entier. Son petit visage aux traits fins parfaits porte deux magnifiques grands yeux couleurs de jade et un petit nez retroussé avec une fine bouche aux lèvres un peu pulpeuses.
Ses cheveux couleurs de miel encadraient son visage en laissant une mèche venir lui barrer le front et retombaient en cascade dans son dos dénudé par la robe de haute couture noire qui moulait parfaitement sa poitrine et sa taille avant de s’évaser en descendant jusqu’à caresser le sol quand elle marche.
Depuis son arrivée avec ses parents, elle a délibérément évité de quitter la voiture en même temps qu’eux pour éviter la séance de photos, a pris la femme du ministre des affaires étrangères pour une serveuse et lui a demandé de lui apporter un rafraîchissement en arrivant au balcon d’honneur et n’a pas relever le nez de son portable depuis bientôt deux heures maintenant.

2ème partie : SHANDINI


Les coulisses de l’Opéra ressemblent à une fourmilière en ce soir de grand spectacle : 200 artistes de scène et 500 techniciens en plus des 300 employés permanents… en tout un millier de personnes qui marchent les uns sur les autres dans un espace trop réduit pour leur agitation.
Il a fallu tout faire pour boucler le projet en trois mois. Signer avec des chorégraphes de renoms et faire venir le meilleur metteur en scène du pays. En plus de coordonner l’arrivée des artistes qui se sont déplacés de l’Inde. « L’Inde est le plus grand pays au monde »… Il fallait le démontrer !
- Quinze minutes avant leur montée en scène !
Une phrase lancée par un jeune assistant de scène en petites lunettes, un casque et micro sur la tête et des fiches en main.
- « challo.. challo… Mukech, regarde comment tu as boutonné ton haut !… Bobby, aide Sam à enfiler ses chaussures… Tania ! Regarde l’état de tes cheveux… Allez… Vite, dix minutes !... Vous savez votre texte ? Kali… Redis-moi ton passage… »
Une jeune femme s’affaire entre les petits enfants préparant leur prochaine entrée en scène, rajustant le maquillage de ceux là et mettant de l’ordre dans les vêtements des autres, de son dos n’apparait que sa longue chevelure couvrant ses épaules et le bleu de son salwar kameez qui met en valeur sa belle taille.
- « Shana-didi ?... Juhi s’est enfermée dans les toilettes ! » lui lance une des gamine en tirant sur son chale.
- « QUOI !? »
Elle regarde machinalement sa montre et se précipite dans les sanitaires qui n’étaient -Dieu merci- pas loin de leur salle d’habillage. Elle tape à la porte que la fillette lui a indiquée avant de demander à celle-ci d’aller finir de se préparer.
- « Juhi !? T’es là ?... »
- « … (reniflements)… »
- « Qu’est ce qui t’arrive dis moi ? tu ne te sens pas bien ? »
- « … (sanglots)… »
- « Ecoute, si tu ne sors pas, je vais être obligée d’ouvrir… »
- « NON… surtout pas ! »
Cette fois elle s’inquiète vraiment, Juhi joue le rôle principal dans la partie à venir et surtout elle n’a jamais été une enfant fragile qui stresse pour un rien. Elle s’accroupie de manière à se mettre à la hauteur qu’elle s’imagine de la tête et se rapproche de la porte.
- « Pourquoi tu ne veux pas me dire ce qui t’arrive ? moi je ne te cache jamais rien, n’est ce pas ? »
- « tu ne peux pas comprendre ? »
- « hum… voyons voir, si je ne sais pas de quoi tu parles, oui en effet, je ne comprendrai pas ! »
- « je crois que je vais mourir ! »
Le mot la fait sursauter ! Elle se relève une main sur le cœur et pousse la porte doucement avec l’autre. Elle trouve alors la petite Juhi assise dans un coin au fond le bras croisée sur les jambes qu’elle a remonté jusqu’à son visage. Petite à petit son expression d’inquiétude se transforme en un sourire amusée et elle tend la main vers la gamine l’aidant à se relever.
- « Mais non voyons, tu ne vas pas mourir, il n’y a rien à craindre petite sotte. »
- « Ah bon !? mais alors… »
Juhi rougit terriblement en se mordant la lèvre inférieure de sa bouche crispée.
- « Crois moi ma belle, ce n’est rien de grave bien au contraire, ça veut juste dire que c’est un grand jour pour toi aujourd’hui… tu laisses derrière toi l’enfance pour devenir une belle petite demoiselle. »
Pensant à l’heure qui tourne et la catastrophe qui peut arriver dans quelques minutes, elle entreprend de lui rincer le visage et refaire un brin de maquillage tout en continuant à lui parler. La petite se laisse faire dans un silence religieux.
- « De plus, ne te crois pas exceptionnelle toutes les femmes au monde vivent ce moment là et continuent à le vivre chaque par an pendant de longues années… »
- « Ah bon ??? »
Elle sort un étui de serviette et un sous-vêtement propre d’un gros sac qu’elle a sur l’épaule, pince le vêtement de part et d’autre pour que le rétrécir et explique par le geste comment l’utiliser avant de lui faire signe d’aller le mettre à l’intérieur. Elle regarde nerveusement sa montre… quelle poisse, il n’y a qu’à elle que ce genre d’histoires peuvent arriver !
- « Shana-didi ? »
- « Oui ? »
- « Alors vous aussi vous… eh… »
- « Pfff… oui… »
- « Et maman aussi ? »
- « Oui comme toutes les femmes ! vite ! »
- « Et grand-mère aussi ? »
Juhi ressort avec le sourire se sentant d’un coup beaucoup plus à l’aise.
- « Non pas grand-mère, à son âge on se tracasse plus de ses choses… »
Elle la prend par la main et la traine en pressant le pas
- « Mais alors, pourquoi la vieille voisine Kami-ji porte encore des couches ? »
Cette réflexion la fait éclater de rire, mais la main pressante de la petite l’arrêtant sur le pas de la porte la stoppe.
- « Vous n’allez pas le dire autres hein, Shana-didi ? »
Le regard inquiet de la petite gonfle son cœur de tendresse, elle s’agenouille à son niveau et lui caresse la joue en souriant.
- « Non petite sotte, ça sera notre petit secret… juste à nous deux… shuut ! »
- « Shuut ! fait Juhi en suivant son geste sur la bouche. »
- « Maintenant… il faut courir ! »
Joignant le geste à la parole, elle empoigne la main de la petite et commence à courir comme une folle.
Elles arrivent juste à temps pour mettre le groupe des petits en rang et les guider vers l’entrée de la scène, se tenant les uns les autres par la main, Shana touche la tête de chacun d’eux avant son passage en chuchotant une prière. Une fois tous en scène elle retient sa respiration en les regardant.

Adossée au mur elle repense une main sur le cœur à ce qui venait de se passe, une larme vient malgré elle couler sur sa joue, elle l’essuie aussitôt rageusement en se traitant d’idiote.
Elle remet son châle en place et réordonne ses cheveux indisciplinés qui encadrent un visage brun aux grands yeux noirs entourés de longs cils épais approfondissant son regard. A peine maquillée, elle a une beauté naturelle que les occidentaux traiteraient d’exotique. Pourtant elle n’y voit que les traits simples d’une femme indienne sans artifices.
A à peine vingt trois ans, elle se sent de dix ans plus ainée. Née en France deux mois après l’arrivée de sa famille, elle a pourtant l’impression d’avoir grandi au Punjab de son origine. Elle a grandi dans le quartier indien de Paris, entre les marchands d’épices et les tisseurs de saris. Ayant perdu sa mère à la naissance et son père quelques mois après, son univers se résume en une seule personne, qu’elle arrive même à apercevoir dans les rangs malgré l’éclairage qui lui brûle les yeux, son frère Arjun.

3ème partie : AMAN


« Mesdames, messieurs, passagers du vol A312 New Delhi-Paris, nous amorçons la descente vers l’aéroport Roissy Charles de Gaule dans quelques minutes. Heure locale 23h15 , la température extérieure est de 19°. Vous êtes prié de retourner à vos sièges et boucler vous ceintures. L’Idian Airlines Company vous remercie de l’avoir choisi et vous souhaite un agréable séjour »
Paris… vue d’en haut à travers un petit cercle de verre semble être si paisible en cette fin de soirée. Les rues sont presque désertes et les bâtiments donnent l’impression de somnoler tranquillement sous la brise fraiche de cette mi-Août. En pleine période de grandes vacances les parisiens ont pour la plus part choisi des destinations plus … chaudes.
Seule la tour Eiffel brille comme à son habitude telle la lune dans l’immensité du ciel entourée de quelques étoiles ici là… parfois scintillantes comme des Grandes Ours , parfois fines comme les lointaines galaxies inconnues.
La Seine… paisible et imperturbable continue son cours désintéressée des fardeaux qu’elle emporte et porte avec nonchalance. L’Opéra de Paris, brillant ce soir de mille feux et projetant dans le ciel les quatre couleurs qu’on lui a demandé de porter. Ainsi, sillonnant son ciel, des fuseaux de lumières blanc, vert, safran et bleu marine…
- « 19° !!... 19° !!!… Il est bien loin notre beau soleil hein ! »
La tape sur l’épaule d’une main trop pressante suffit à le sortir de toutes rêvasseries. Ah ce gentil sikh en turban et barbe fournie… une désagréable impression de l’avoir eu dans les pattes tout au long du voyage et pourtant il est juste son voisin de siège. Il se demande bien ce qui est pire, ses ronflements ou sa voix trop élevée et son débit intarissable de parole ! il est pourtant gentil c’est pas le problème, mais qu’est ce qu’il peut être collant !
- « il… il fait nuit, c’est un peu normal que le soleil soit loin »
S’efforçant de sourire aimablement, il se redresse dans son siège et boucle sa ceinture en rangeant le plateau devant lui et pliant un magazine qu’il avait dans les mains. Mais le voisin revient encore à la charge.
- « Quand même ! il fait trop froid pour un mois d’août… je me souviens que dans le pays, en pareilles soirées, on s’habillait très légèrement… vous savez ? chez moi, pour l’indépendance on prépare des… »
- « Euh… votre ceinture… »
Le coupe-t-il en éloignant son épaule qui commençait à lui faire sacrément mal et faisant un signe vers le petit rectangle rouge devant eux qui clignotait pour rappeler que la ceinture n’était toujours pas fermée. D’ailleurs une hôtesse de l’air ne tarde pas à venir le dire aussi. Elle jette un œil pour vérifier pour le passager du hublot, voyant que c’était fait elle lui sourit de toutes ses dents en s’attardant un peu trop à son goût.
*-*-*
Trois quart d’heures plus tard, il quitte le hall de l’aéroport un sac sur le dos. Il se dirige vers la station de taxi mais voyons que les nombreuses familles qui étaient avec lui dans l’avion se bagarraient pour être les premiers servis, il se met un peu à l’écart leur laissant la place un sourire amusé sur les lèvres en pensant qu’à des milliers de kilomètres de chez eux… et bein, rien ne changeait !
Une demi-heure passe avant que la station se vide de ses clients, un taxi se gare à l’instant et il s’avance pour le prendre
« - Ah c’est vous ! »
INCROYABLE penses-t-il… mais bon, son épaule reconnaitrait cette main entre mille !
« - si vous allez dans le quartier des Indes, on peut partager le taxi ! »
Il le considère un moment avant de remettre son sac sur le dos et se dégager en lui ouvrant la porte :
- « Non… Allez-y, je ne suis pas pressé ! »
- « Mais… »
- « Si si… je vous assure que ça ira, j’habite pas loin »
Un regard rapide à sa montre lui indique qu’il n’est pas loin d’une heure du matin, cette fois ci il n’y a plus personne dans les parages, un taxi se gare enfin, il s’y engouffre non sans un soupire de soulagement.
- Rue des Indes, s’il vous plait.
Savourant le confort du siège pour son dos meurtris par le voyage, il pose sa tête sur le coussin du siège et ouvre la fenêtre pour profiter de l’air frais fouettant son visage. Bizarrement, tout à coup le défilement rapide du paysage devant ses yeux lui parait un peu terne, teinté de gris et manquant de couleur. Etait ce le contraste avec les images imprégnées dans sa tête de son voyage ? Il secoua sa tête pour chasser cette pensée.
- Monsieur ? nous voilà à l’entrée de la rue, vous voulez que je vous dépose où exactement ?
Sortant de sa transe, il sort quelques billets de sa poche et les tends au chauffeur et sourit en lui disant :
- Ici… vous ne pourrez pas aller plus loin ce soir !
En refermant la porte derrière lui, il entend le chauffeur lui crier en démarrant :
- Joyeuse fête en tout cas… et namasté !
- Merci !
Ah cette sensation d’obligation qu’ont les gens de vous dire des mots dans votre langue natale alors que c’est la seule réplique qu’il connaissent… jamais il ne pourra s’y faire. En même temps comment l’en blâmer ? Tellement de boucan alors qu’il est presque trois heures du matin… En plus, ils ont de la chance demain c’est le weekend.
Il s’engouffre dans la ruelle étroite en affichant souriant et marche tête baissée évitant de tomber sur des connaissances qui auraient dans l’idée de lui demander de se joindre à leur fête. Voilà des enfants qui jouent avec des bâtonnets d’étincelles, d’autre improvisent la reconstitution de la sortie des anglais. Les marchands de friandises et plats traditionnels crient encore dans une foule qui ne finit pas. Des femmes sortent du petit temple leurs plateaux en main. Il incline respectueusement la tête devant elles. Dans tous les recoins les gens dansent sur des musiques tantôt traditionnelles, tantôt sorties des films de bollywood… haa ! Bollywood, la projection des grands classiques parlant de cette période attire elle aussi la foule dans une salle de cinéma en improvisée en plein air.
Ces petits là s’amusent à effrayer les fillettes avec leurs feux d’artifices… ce vieillard là raconte pour la dixième année son vécu lors de la présence anglaise et comment il avait reçu une balle dans la fesse en volant l’arme d’un soldat, devant les rires et moqueries de ses auditeurs qui savaient pertinemment que la balle était le résultat du vol des fruits du jardin d’un chasseur anglais !
Voilà même un bar où il arrive à voir des danseuses divertir ses adeptes en ôtant les drapeaux anglais en voile à leur taille…
Un joueur de flûte fait danser quelques serpents dans une corbeille devant les yeux ahuries de quelques enfants et deux lutteurs enflamment les paris de l’autre côté.
En passant devant la petite mosquée où l’imam tenait un prêche, il lance en faisant un signe de la main :
- « Salam alaikom »
Quelques vieilles dames assises en cercles lui répondent aussi. Il leur sourit et se retourne une dernière fois pour regarder son quartier. Il se dit que ça doit être le seul morceau de ce pays où il fait jour même en pleine nuit.
Quelques pas encore et il trouve un dame âgée assise seule sur un tabouret devant sa porte. Habillée d’un simple sari de couleur beige aux bordures rouges, son visage rond encadré de cheveux plus gris que noir, ses petits yeux noirs aux contours un peu ridés traduisent toute l’inquiétude que son cœur ressent avec un regard perdu dans le vide. Mais ses lèvres s’étirent en un large sourire qui éclaire ses traits quand elle voit une ombre s’abaisser à lui toucher le pieds.
- AMAN !!
Sa voix tremblait sous l’effet de la joie et l’émotion, elle pose sa main sur sa tête pour le bénir et relève son menton pour le voir découvrant son visage et ses grands yeux brillants de larmes. Son sourire de prince qui creuse ses magnifiques fossettes et laisse voir ses dents légèrement imbriquées les unes sur les autres gonfle son cœur d’amour et de tendresse. Elle s’appuie sur sa main pour se relever et il en profite pour en baiser le revers et e toucher du front avant de l’attirer dans ses bras et déposer un tendre baiser dans la raie de ses cheveux avant de la serrer très fort dans ses bras et calmant ses larmes dans son torse musclé d’une tendre caresse dans ses cheveux. Elle finit par se dégager pour mieux le regarder, remonte sa main sur sa joue pour la caresser avant de lui dire :
- Tu as maigris !
Une réflexion qui le fait sourire puisqu’il sait que seuls les yeux d’une mère peuvent voir une telle absurdité… quoi qu’avec le changement de climat, il n’a pas tant mangé dans son séjour.
C’est vrai que dans son pantalon en jean bleu clair et sa veste en cuir marron, on devinait sans peine sa carrure d’athlète apparente à la largeur de ses épaules carrées et la forme de la veste autour de ses bras sans parler de son T-shirt qui sans être moulant, laissait apparaitre la forme de son torse et ses abdominaux… d’ailleurs, l’hôtesse de l’air n’avait pas manqué un détail de tout ça !
Il chassa son souvenir d’un hochement imperceptible de la tête et entoura les épaules de sa mère de son bras pour la guider vers l’intérieur.
- « Tu n’es pas venu par l’entrée directe !? »
- « Non m’ma, je sais que ce soir il y a le théâtre de plein air d’installé par là, l’entrée est de toute façon bloquée. »
- « En effet… »
Tout en parlant, elle le débarrasse de sa veste, commence à déballer ses affaires quand il entre prendre une douche rapide en salle de bain.
Elle remet les vêtements propres dans l’armoire, les autres finissent dans le panier à linge et elle prend avec précaution son Mus’haf qu’elle remet dans son étui.
- « D’ailleurs… tu n’y es pas ? tu adores cette pièce de théâtre et tu ne la rates jamais ! »
Il ressort de la douche un jean et T-shirt propres sur le dos les mains dans ses cheveux dégoulinants d’eau essayant de les mettre en ordre.
- « je n’avais guère le cœur à la fête alors que t’es loin de moi ! »
Malgré son sourire, elle ne parvient pas à empêcher une larme de couler sur sa joue. Une larme qu’elle s’empresse d’essuyer sachant à quel point il déteste la voir pleurer.
- « Je suis là maintenant… allons-y ! »
- « Mais non, tu viens de rentrer, tu dois être mort de fatigue, en plus tu n’aimes pas ce genre de fêtes… et puis je vais te réchauffer ton diner, tu dois être… »
- « M’ma… m’ma… m’ma… (s’approchant d’elle et la prenant dans ses bras)… je suis là maintenant et je n’ai pas faim, j’ai mangé dans l’avion… en plus, je veux voir si le jeu de ce vieux Chuni a réussi à régresser encore un peu. » termine-t-il pour lui tirer un sourire.
Quelques minutes plus tard, ils étaient dans la tribune du petit spectacle du quartier, une pièce de théâtre relatant l’histoire de l’Inde depuis les origines. Ils s’installent à terre comme tous les spectateurs… l’attrait que ces gens ont pour cette abomination recyclée depuis des années ne cessera jamais de surprendre Aman, il prend la main de sa mère dans la sienne et la ramène à ses lèvres pour la baiser. Aux prochains applaudissements, il est déjà endormi la tête sur les genoux de celle-ci et un sourire angélique aux lèvres.
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime13.09.12 21:07

Chapitre II : Quand l’automne prend les couleurs de printemps
1 ère partie : le cours qui changea le cours de sa vie…

En entrant dans l’amphithéâtre de l’université de la Sorbone, Priya a du mal à trouver une place tout de suite, tant d’étudiants en psychologie !? il est à peine 9h et on n’est qu’en début d’année ! Elle réussit à trouver une place de libre non loin de la porte de sortie à laquelle elle s’installe et déballe ses affaires. La voix du professeur surplombait déjà une assistance absorbée.
-… Ainsi, les gens… vous, vous, et même moi, nous ne sommes que le résultat d’un enchaînement d’actions qui ont…
Tout en parlant, l’enseignant monte les gradins doucement, prenant le temps de s’arrêter entre chaque deux rangée pour attirer l’attention de ses étudiants. Sa forte voix claire captive ainsi l’attention et de temps en temps il marque une pause dans son explication, laissant à ses étudiants le temps d’avoir une réflexion.
Priya, absorbée par son téléphone portable dans les mains capte de temps en temps une idée lancée, elle remarque qu’à un moment donnée, elle n’entend plus rien… pourtant, la voix n’était pas si loin d’elle il y a un instant. Les chuchotements finissent par attirer son attention, elle lève enfin les yeux et découvre la silhouette d’un homme adossé à la table devant elle les bras croisés et une jambe s’appuyant sur l’autre. Habillé d’un pantalon noir en toile et une chemise blanc écarlate enserrée par un gilet noir à la parfaite découpe, la stature de l’homme planté devant elle fait plus penser au capitaine d’équipe de sport de la fac qu’à un enseignant.
- Mademoiselle ? Pouvez-vous nous rappeler la différence entre l’émotion naturelle et l’émotion provoquée ?
Sa voix l’oblige à regarder son visage où quelque chose l’hypnotise… est-ce ses grand yeux d’un marron luisant comme des pierres précieuses ou bien ces fossettes crevées par son sourire discret et un peu moqueur.
- Alors mademoiselle ? déjà oublié depuis à peine une semaine ?
Les rires autour la ramène au lieu et temps et surtout situation dans la quelle elle se trouve, elle s’éclaircit la voix avant de dire doucement :
- En fait… c’est…
- Plus haut mademoiselle, je ne vous entends pas bien…
Son ton calme et son sourire narquois la stressent, elle se sent même en train de rougir ce qui accroit son malaise.
- Je suis… c’est la…
- Plus haut mademoiselle
Cette fois énervée, elle lève vers lui son regard fier et le fixe droit dans les yeux avant de répondre
- C’est la première fois que j’assiste à votre cours.
- Ah ! … et donc vous n’avez pas pris la peine de copier ce que vous avez raté avant de vous joindre à nous, alors que les premières évaluations sont la semaine prochaine? je vois…
Il se relève, la fixe un moment avant de lui tourner le dos et ouvrir la bouche pour continuer son cours…
- Je ne suis pas concernée par les évaluations…
La phrase le stoppe net, il se retourne vers elle et la fixe tout en gardant son sourire. Loin d’être intimidée, Priya continue sur sa lancée :
- Je suis étudiante en troisième année à la Faculté de Droit, je ne suis ici qu’à titre facultatif. Donc…
Le voyant pointer son index exigeant son silence, sa phrase reste en suspend.
- C’est pourtant bizarre, je n’ai pas le souvenir de vous avoir donné la permission d’assister à mon cours
- Permission !?
- Oui… vous savez, knock knock… oui ? bonjour monsieur Khan, je suis étudiante en 3ème année de Droit mais je voudrais assister à votre cours … est ce possible ?... on appelle ça « demander permission »
- QUOI !! depuis quand exige-t-on la l’affiliation pour assister à un cours ?
- Ce n’est pas exigé… mais quand on n’est pas inscrit, on demande permission
- Aucun enseignant n’a jamais …
- Moi si !
- Vous voulez me faire croire que sur la centaine d’étudiants présents ici, vous savez qui est inscrit ou pas à votre cours ! elle ne se rend pas compte qu’elle a élevé la voix.
Le sourire d’Aman disparait alors en un éclair, sa mine se ferme et il s’approche doucement d’elle avant de mettre sa main sur la table juste à côté de son portable. Cette position l’obligeant à se pencher un peu, elle ne peut s’empêcher d’admirer sa chevelure de soie coiffée en arrière qui laisse échapper quelques mèches pour venir valser devant ses yeux.
- Peut être pas… mais sur les 183 étudiants dans cette salle, vous êtes mademoiselle, la seule à être arrivée avec plus d’une demi-heure de retard et à avoir passé celle qui suivait LA (tapotant de son doigt l’écran de l’appareil)
Cette fois, sa voix est dure et son ton est sec, ce qui réveille Priya de sa torpeur, elle ne sait plus quoi dire et le silence pourtant d’une dizaine de seconde qui suit lui parait une éternité. Elle croit à un moment qu’il allait prendre le téléphone et regarder ce qu’elle faisait. Mais il finit par se redresser, cette fois ci si près d’elle qu’elle sent sa respiration lui fouetter le visage.
- Donc ! … mademoiselle 3ème année Droit, je vous prie de prendre vos affaires et…
- Elle la fille d’un… croit un étudiant à l’autre bout de la salle bon de préciser.
- En quoi cela concerne-t-il notre situation, monsieur Xavier ?...
Il se retourne vivement vers lui avec un regard noir… quelques secondes passent…
- C’est ce que je pensais !...
Il se retourne encore une fois vers Priya, la détaille de la tête aux pieds et tourne les talons pour descendre vers l’estrade, prends un feutre noir et une petite fiche dans les mains et se retourne vers son assistance :
- Je disais donc… mademoiselle 3ème année Droit, je vous prie de prendre vos affaires et de quitter la salle. Vous avez alors le choix de demander permission et voir si je vous l’accorderais ou retourner à vos cours en option non-facultatifs.
Sur ces paroles, il se retourne vers le tableau et dessine un schéma commençant par les mots émotions, naturelles, provoqué…
- Alors, comme on avait vu la semaine dernière, l’émotion…
La voix d’Aman retrouva son ton calme et serein comme si de rien n’était. Priya elle, le fixe un moment avant de rassembler ses affaires et sortir sans un regard en arrière, la porte claque fortement derrière elle.
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime17.09.12 7:54

2ème partie : anciennes et nouvelles rencontres…

Shana est la dernière à quitter la salle à la fin du cours, assise en premier rang, elle rassemble ses affaires mollement avant de remettre de l’ordre dans son châle et monter les gradins en direction de la sortie.
- Mademoiselle Malhotra ?
La voix d’Aman la fige sur place, elle met un petit moment avant de se tourner et le trouver tenant un calepin à la couverture en cuire rouge, il l’examine un peu avant de le tendre en avant en ajoutant :
- Je suppose que c’est le votre ?
Elle le considère avec un regard inquiet avant de redescendre et se planter immobile devant lui. Il sourit à son visage rougi et l’agite devant ses yeux :
- Le votre ?
Son regard fixant le sien l’empêche de dire quoi que ce soit, elle arrive finalement à tendre sa main doucement et attraper du bout des doigts le carnet. Aman tarde un peu à le lâcher de sa main toujours en la fixant dans les yeux ce qui a pour effet de la faire rougir comme une tomate, elle baisse les yeux et s’éclaircit la voix pour tenter de dire quelque chose, mais n’arrive finalement qu’à lui sourire timidement en serrant son calepin sur sa poitrine. Elle réussit enfin à bredouiller un merci avec un signe de la tête et s’empresse de s’en aller.
- N’oublie pas ton sac, Shandini…
Elle n’en croit pas ses oreilles, il venait de la nommer par son prénom ! quand elle se retourne encore une fois vers lui, elle le trouve en train de la regarder avec un sourire moqueur, c’est vrai que s’il lui avait pas fait la remarque, elle aurait probablement oublié son sac qu’elle a déposé sur une des tables en redescendant.
- Vous… vous…
- Shana ?… Shandini Malhotra ?… 11 Rue des Indes, Paris ?
- Vous voulez dire que vous m’aviez reconnu ?
- Bah, j’aurai eu un peu de mal à ne pas le faire, je te connais depuis ta naissance ! d’ailleurs… joyeux anniversaire !
Elle n’arrive pas à croire qu’elle tient cette conversation avec lui. Dieu, son sourire et ses fossettes… elle se ressaisit, elle s’est déjà assez ridiculisée avec sa timidité maladive.
- Vous… vous vous en souvenez ?
- Tu en doutais ? je te rappelle que ça fait vingt trois ans que ton gâteau d’anniversaire est préparé dans ma maison… enfin vingt deux… le premier euh… ta cuisine garde des séquelles de sa tentative chez toi !
Cette réflexion a pour effet de la faire éclaté de rire… en effet, elle sait pourquoi derrière la gazière de sa cuisine, le mur a toujours été brulé.
- Je ne croyais pas que vous… je veux dire, ça fait des années que vous n’êtes pas venu chez nous…
- Ah ça, c’est parce que je veux éviter que ton punjabi de frère me brise les os si je tousse de travers en ta présence !
Sur cette remarque, ils éclatent tous les deux de rire, le pire se disait Shana, c’est qu’il n’avait pas tort !
A la pensée de son frère, elle se rappelle qu’elle ne devrait plus tarder, surtout qu’elle prévoit de passer à la bibliothèque avant de rentrer. Elle le remercie encore et s’en va un radieux sourire le visage. Lui, la regarde s’éloigner avec un sourire attendri sur le visage.
Aman l’avait reconnu depuis le premier jour. Même avant, puisqu’il savait qu’elle avait enfin réussi à convaincre son frère de la laisser entrer en fac après cinq ans d’argumentation et il savait ce qu’elle avait choisi comme option. Mais bon, c’était son étudiante et c’est tout.
Mais aujourd’hui, il avait remarqué sa mine triste depuis son arrivée et combien elle a été distraite tout au long du cours, gribouillant dans son calepin avec un crayon. Il sait que depuis toujours, cette journée était pénible pour elle puisqu’elle concorde avec l’anniversaire de la mort de sa mère.
Ayant l’âge de son grand frère qui se trouve être son meilleur ami, il avait vu grandir la petite Shandini sous l’œil protecteur de celui-ci. C’est aussi lui qui de son côté n’arrêtait pas de traiter Arjun d’arriéré pour avoir refusé à sa sœur d’aller à la fac après le bac avec mention qu’elle avait eu jusqu’à ce que celui-ci craque et accepte en disant que si ça tournait un jour mal, c’est à lui qu’il s’en prendrai !
*-*-*
- hey ! l’hindi ? Tu nous fais une danse du ventre ?
- Mais non… elle la réserve à son hindi du prof !
- tu pourrais nous apprendre… nous aussi on veut de bonnes notes…
- tu utilises ton sari pour essuyer la vaisselle aussi ? ou juste pour nettoyer par terre…
Shana avait l’habitude des moqueries dans son dos depuis la rentrée, mais aujourd’hui, elle aurait aimé s’en passer.
Elle sait qu’avec son salwar kamiz et châle barrant son coup, elle est loin de se fondre dans la masse, mais c’était la seule condition pour que son frère la laisse faire ses études… continuer à porter les vêtements traditionnels comme si elle n’était pas sortie du quartier des Indes… comme s’ils vivaient en Inde… elle n’avait même pas essayé de lui expliquer que la fac n’était pas le collège et lycée d’à côté, elle savait que cette condition n’était pas révisable. Aussi pénibles qu’allaient être ces stupides fils à papa, son rêve à elle était plus important. Elle passe une main dans ses cheveux pour les ordoner et presse le pas.
- Non mais vous n’avez pas honte !? … vous vous croyez plus intéressant avec votre look de dégénérés et les hérissons que vous avez sur le crane ! je suis hindi aussi , que l’un de vous essaie donc de se moquer !
Shana s’arrête pour voir qui avait pris sa défense de la sorte, elle voit le petit groupe de garçon déguerpir devant une jeune fille qui n’avait pas l’air si hindi de dos dans sa veste blanche et jupe courte noire avec des chaussures à talon haut qui lui donneraient à elle des crampes aux pieds.
Quand la jeune fille se retourne, elle est surprise de voir que c’est celle de ce matin dans le cours de psychologie.
- Ne te laisse pas intimidée par ces idiots, ils aboient beaucoup mais ne mordent pas !
La jeune fille s’avance vers elle avec un grand sourire et lui tend une main :
- Priya… Priya Chowdery !
- Ça je le sais… vous…. Vous êtes un peu beaucoup connue dans la communauté.
- Oui , mais ça ne m’avance pas beaucoup sur qui toi tu es…
Priya ayant encore la main tendue vers elle, Shana se tape le front de la main avant de lui tendre la main aussi et la serrer
- Shandini Malhotra… on m’appelle Shana…
- Shana… ravie de faire ta connaissance
- Moi de même… mademoiselle…
- Ah non ! tu ne vas pas t’y mettre toi aussi… manquerait plus que tu m’appelles « mademoiselle 3ème année Droit »
A cette réflexion, les deux jeunes filles se mettent à rire.
- Vous… euh… tu ne devrais pas… je veux dire, ne prend pas pour toi ce qui s’est passé ce matin, il a viré le fils d’un député maire la semaine dernière parce que ce dernier était entré avec les écouteurs de son portable dans l’oreille.
- Il a un problème avec les classes sociales qui lui sont supérieures ma parole !!
Voyons l’expression gênée de Shana, Priya se mord la lèvre inférieure confuse.
- Euh… je suis désolée, c’est idiot ce que je viens dire je sais… mais c’est qu’il m’a fait enragé ! il est insupportable avec son sourire narquois et sa manière d’avoir une réponse prête à tout !
- Je comprends ta réaction, mais crois moi, il n’y a pas plus gentil qu’Aman en réalité…
- Aman !? tant d’intimité !
Le sourire sous entendu de Priya met le feu au joues de Shana qui s’empresse d’expliquer…
- Oh non, non… on habite juste dans le même quartier et puis Aman n’est intime avec personne !
- Ça ne m’étonne pas, qui voudrait être intime avec un personnage aussi odieux !... euh… désolée ! je n’ai pas l’habitude de critiquer les gens gratuitement… juste que ce matin…
Priya se tait finalement, elle ne savait pas quoi dire en fait et commençait à croire qu’au final, elle ne devait pas être différente de ces idiots qu’elle venait de rembarrer. Comme si Shana lisait dans ses pensées, elle lui sourit et dit :
- Arrête de t’excuser, je comprends parfaitement que tu puisses être en colère, mais crois moi, si tu le connaissais mieux… tu saurais qu’il n’est pas comme l’image qu’il peut laisser paraitre.
- Tu le connais bien apparemment…
- Il n’y a pas que moi, tout le monde le connait dans le quartier, il est la fierté de la petite communauté et toutes les mères de chez nous rêveraient que leur fils soit comme lui, toutes confessions comprises… intelligent, poli et intègre … il a gravit les échelons pour devenir le respectable enseignant de fac à un si jeune âge sans l’aide de personne. il n’essaie pas de plaire aux gens, il est comme il est qu’on aime ou pas… mais même quand on n’aime pas, on ne peut que l’apprécier… sa force force le respect, c’est pour ça par exemple que lui et mon frère sont à l’opposé l’un de l’autre et pourtant amis.
- Mouais… si tu le dis… il n’est pour moi qu’une personne qui…
Elle préfère finalement se taire, trouvant que finalement il avait le chic pour sortir tout ce qui était mauvais en elle... Shana lui sourit comme si encore une fois, elle lisait en elle :
- Tu sais, si tu avais assisté au cours aujourd’hui, tu saurais que tu développes probablement un syndrome de culpabilité… aré ! il est déjà tard… faut que j’y vais… ravie d’avoir fait ta connaissance…. Mademoiselle 3 année de Droit !
Elle s’était déjà éloignée avant que Priya n’arrive à répliquer… amusée, elle se dirige vers le parking en souriant à la personnalité de Shana, si différente d’elle et pourtant elle n’avait pas pri plaisir à discuter avec quelqu’un comme ça depuis longtemps.
Elle s’installe dans son mini Cooper rouge et démarre… la route vers la résidence annexe à l’ambassade lui semble quand elle s’y arrête si courte pour une fois… ou bien c’était le fait de se remémorer tout au long du trajet ce que Shana avait dit à propos de ce… Aman !
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime25.09.12 0:50

3ème partie : rêves et réalité
Dans une petite maison à la toiture en tuile, Shana installe la table dans le petit salon de la maison où elle vit depuis des années avec son frère ainé. Une petite demeure de deux étages avec une cuisine et un salon au décor simple, essentiellement en bois avec des tentures traditionnelles aux couleurs safranes et blanches, un tapis rouge fait main couvre le sol est entouré de fauteuils en velours rougeâtre. une table au coin décoré d’une nappe aux motifs rappelant ceux du tapis et les couleurs des tentures accueille une grande coupe remplie de fruits. Une petite bibliothèque où trônent ses livres et quelques vieilles photos. Pas de télévision, juste un tourne disque qui n’a pas servi depuis des années. Et dans un coin, un coin de prière où l’encens diffuse une douce odeur.
Shana sait que son frère a travaillé dur pour pouvoir avoir cette maison… comme tout le monde, elle sait que son père avait après la faillite de l’usine de textile où il travaillait avait tout vendu pour partir en France et reconstruire sa vie, un ami à lui avait réussi comme ça. Alors, il quitta son Punjab d’origine avec son petit garçon de 7 ans et sa femme enceinte de cinq mois.
Seulement, comme si le sort s’acharnait, l’ami qui avait vanté la vie en France à son père n’a jamais tendu la main à celui-ci et le travail qu’il a réussi à avoir dans un atelier de tisserons du quartier ne couvrait même pas le loyer de la maison. Deux mois plus tard, alors que sa mère n’était pas à terme, le travail commença tard dans la nuit. On fit appel à la sage femme du quartier qui avait dit qu’on devait la transporter à l’hôpital parce que l’accouchement était difficile. Monsieur Malhotra alla taper à la porte de son employeur pour demander de quoi faire venir un taxi, en revenant, on le félicita de la naissance d’une fillette avec des larmes. Sa femme n’avait pas survécu.
Fou de chagrin, il quitta le temple de prière juste après la crémation de sa femme… personne ne revit jamais plus !
Shana essuie ses larmes du revers de ses deux mains avant de remettre la seule photo rassemblant toute la famille qu’elle a à sa place, elle sourit en dépoussiérant une photo de son frère à côté et se traite d’idiote.
elle jette un coup d’œil rapide à l’horloge et se dit qu’il n’allait pas rentrer tout de suite, bonne occasion pour elle pour aller préparer ses cours du lendemain avant son retour.
Sa chambre à l’étage est meublée d’un grand lit en fer forgé couvert par une couette verte et décorée d’une multitude de coussins à côté du quel il y a une table de chevet où trône un abat jour et un livre d’histoire en hindi.
Son armoire n’est pas très grande. C’est dans un grand coffre rustique qu’elle met la plus part de ses costumes de danses qu’elle utilise pour les cours qu’elle donne aux enfants du quartier pendant le weekend.
Une chaine stéréo et une télévision sont entreposées dans un meuble en bois à côté duquel, elle a une porte fenêtre donnant sur le balcon. De l’autre côté se trouve un petit bureau en bois sur lequel ses livres et document se battent pour trouver place.
Elle s’y installe et commence à déballer son sac pour sortir ses cours. Elle tombe alors sur son calepin rouge et le souvenir d’Aman s’impose dans sa tête. Elle ferme les yeux le corps parcouru d’un frisson en repensant sa main qu’elle a effleuré en lui prenant de carnet des mains. Un sourire bête se dessine sur ses lèvres en se remémorant la conversation qu’elle a eu avec lui et son ventre se noue quand elle repense à la peur qu’elle a eu qu’il l’ouvre.
Elle caresse la couverture rouge pour essuyer une tache imaginaire dessus et le dégrafe pour l’ouvrir….
*
Pas vraiment la tête à étudier, elle avait passé la matinée à le dessiner avec son crayon…elle prend une grande inspiration en remerciant Dieu qu’il n’avait pas découvert ce dessin… ou les autres.
Oui, son calepin est un recueil de dessins et poèmes qui le concernaient… Aman, le meilleur ami de son frère dont elle a du tombée amoureuse avant même de savoir ce que pouvait être l’amour… Aman qui habite ses rêves et ses désirs… Aman pour qui elle avait choisi de faire psychologie dans l’espoir fou de l’avoir comme professeur…
Elle ferme les yeux et laisse retomber sa tête en arrière sur le dossier de sa chaise… se rappelant son sourire, ses yeux, ses fossettes, sa voix, le rythme de ses pas…
- « SHANDINI !! »
La voix rauque de son frère criant son nom la rappelle si brutalement sur terre qu’elle tombe à la renverse!
- « AIE !! … Haa baiyaa… j’arrive ! »
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime27.10.12 9:36

Arjun déposait ses paquets de courses en cuisine lorsque Shana accourt pour l’en débarrasser. Elle l’aide à enlever sa veste et prends ses chaussures pour les mettre dans leur rangement à l’entrée. Habillé d’un pantalon blanc très ample en coton et d’un kurta de la même couleur aux fines broderies noir couvrant son torse, Arjun est un grand gaillard aux larges épaules et la fine taille dont les muscles dessinés et les grandes mains abimées narrent le dur labour qui les a travaillé.
Ses cheveux un peu longs encadrent son beau visage au teint brun et les grands yeux noirs. Portant toujours une barbe naissante, il donne l’impression à sa manière de marcher la tête haute et le buste en avant de sillonner les champs du Punjab si cher à son cœur. Assez bel homme, plus d’une Maa avait vanté les mérites de sa fille devant Shana espérant l’avoir en gendre. Mais elle sait que son frère n’a pas encore ce sujet dans ses priorités, peut être attend-il de tomber amoureux ?... nooon… se dit elle en le voyant se débarbouiller à l’eau fraiche et prendre la serviette qu’elle lui tend pour s’essuyer… Il n’est pas trop le genre à croire en ces histoires de français trop mous !... pff… comme si les hindis ne connaissaient pas l’amour…
- Tu as mangé ?
Sa question la sort de sa rêverie… il s’installe à table et la scrute alors qu’elle lui sert un bol de soupe et lui met un feuille de pain traditionnel.
- Non, tu sais que je t’attends toujours…
- Tu as tort, tu te fatigue à la fac en journée, tu as besoin d’énergie en rentrant…
Il porte un verre d’eau à sa bouche mais s’arrête avant de le boire, elle venait de s’installer à côté de lui et servait son plat.
- Tu as pleuré !?
Son attention l’attendrira toujours, sous ses airs d’homme insensible se cache un grand frère qui n’a qu’un but dans la vie, donner à sa sœur les meilleurs conditions de vie possible… les larmes lui montent aux yeux mais elle se ressaisit rapidement et affiche son plus beau sourire.
- Tu sais qui j’ai rencontré aujourd’hui ?
Arjun pince ses lèvres de côté remarquant que sa sœur élude gentiment sa question, il boit son verre d’un trait et entame son riz qu’elle venait de lui servir.
- Aman ? finit il par les répondre après avoir avalé sa première bouchée
- Ah… tu savais qu…
- Il est ton prof ? bien sûr, je le vois tous les soirs, d’ailleurs il ne tarit pas d’éloges à ton propos
Elle n’en revenait pas, Aman parlait d’elle en plus… elle mourrait d’envie de demander à son frère ce qu’il a pu lui raconter à son sujet, mais elle se ravise à la dernière minute, mieux vaut éviter de lui donner de fausses idées.
- En tout cas, j’ai rencontré une personne que tu ne devineras jamais… la fille de l’ambassadeur !
- L’ambassadeur de quoi ?
- De chez nous !... Priya Chowdery… une fille très sympas même si elle s’est pris la tête avec Aman !
- Ah bah avec lui, on ne peut que se prendre la tête… c’est pas sa spécialité, ce truc de scruter le crane des autres… et toi qui as choisi de faire pareil… tu vas pas devenir comme lui hein !
L’expression d’angoisse sur le visage barbouillé de son frère la fait éclaté de rire ce qui a pour effet de le faire rire aussi… elle adorait le voir comme ça, insouciant et souriant.
Durant le diner, il lui raconte comme à son habitude sa longue journée. Il a une petite entreprise d’artisanat traditionnel : orfèvrerie, menuiseries, tapisseries… tout ce qui peut attirer une grande foule d’européen fascinés par la culture indienne. Il en est le propriétaire et le gérant et en nourrit plus d’une famille dans le quartier, préférant souvent les veuves et les plus pauvres pour les aider à avoir un gagne pain. Cette activité lui permet de vivre un peu au dessus de la moyenne de vie générale de vie dans la communauté sans être spécialement riche.
Il n’en a pas toujours été ainsi, à la disparition de ses parents, il lui fallait nourrir sa sœur et subvenir à ses besoins. Impossible de retourner dans leur pays puisque son père avait tout vendu et personne sur qui compter réellement puisqu’ils étaient venus démarrer une nouvelle vie.
Il avait quitté l’école et avait pris des petits boulot à l’intérieur du quartier, comme porteur, coursier, mécanicien et même éboueur… aucun travail ne le répugnait du moment qu’il était légal et qu’il apportait de l’argent.
Il avait une qualité qui lui a ouvert plus d’une porte, la capacité de vendre tout à n’importe qui et cela a commencé à lui rapporter lorsqu’il avait pensé à prendre la marchandise des petits ateliers d’artisanat et aller la vendre à des magasins de souvenirs tout en continuant à faire des petits boulots à côté.
Cela a permis à sa sœur d’entrer à l’école et de lui assurer un minimum de confort dans la chambre qu’ils louaient chez un propriétaire.
Son acharnement commença à être fructueux et l’idée de créer leur propre commerce de souvenir dans le quartier a trouvé des subventionnaires… à vingt ans il ouvrait son entreprise rassemblant la main d’œuvre la moins chère même peu qualifiée et investissait dans des matières première recyclées.
Aujourd’hui à trente ans, il a réussi à se faire un nom dans le domaine et a même commencé à élargir son commerce vers quelques villes aux quatre coins de la France. Avec son caractère de Punjabi qu’il n’a jamais essayé de changer, il s’est fait une réputation lui valant respect et même crainte parfois. On sait que si on s’en prend à une personne démunie, on aura à faire à lui et si on ose lui manquer de respect, on finit avec des pansements et des excuses.
Son rêve est de pouvoir retourner un jour dans son pays et regagner tout ce que son père a perdu. C’est peut être pour ça qu’il a toujours refusé de se fondre dans la culture européenne et a élevé sa sœur dans les traditions hindous.
Le diner terminé, il se change pour sortir comme à son habitude, Shana dans la cuisine entend frapper à la porte et sait à son accueil chaleureux qui ça pouvait bien être :
- Ma-ji !
Son frère se courbe respectueusement devant celle qui a toutes ces années représenté l’image de mère dans leur vie, prend bénédiction et pique un morceau du gâteau qu’elle tient dans sa main avant de s’en aller.
- Ne tardez pas trop ! il commence à faire froid le soir…
Il lui lance un « haan » déjà éloigné et elle avec tendresse en voyant Shana dans l’encadrement de la porte de la cuisine. La jeune fille s’avance pour prendre sa bénédiction et se blottit dans ses bras.
- Joyeux anniversaire betha…
- Merci ma…
- Ah pas le droit aux larmes… c’est de mauvaises augures ! prends donc ce gâteau de mes mains, mes vieux os n’ont plus la force de me porter… comment peuvent-ils porter ceci !
Shan la débarrasse de son plateau et l’aide à s’installer dans un fauteuil avant d’aller chercher des couverts et des tasses de jus.
- Combien de fois je t’ai dit que je serais passée chez toi de toute façon après le départ d’Arjun, tu te fatigue déjà pour me faire…
- C’est fini oui !... je fais ce que je veux… ça fait des années que je t’apporte ton gâteau pour ton anniversaire, ça ne changera pas de mon vivant, d’ici ma…
Shana l’arrête en mettant sa main sur ses lèvres, elle sait que la mère d’Aman a la santé qui flanche depuis quelques années, mais refuse de considérer le pire. Elle ne peut pas la perdre elle aussi.
Il y a vingt trois ans, c’est elle qui avait fait accoucher sa mère en sachant que cette dernière ne survivrait pas. Trop faible par les conditions de vie difficile et subissant une hémorragie, elle n’a rien pu faire ce soir là.
Essayant de détendre l’atmosphère, Shana lui raconte ses aventure à la fac et ce qui c’était passé le matin avec Aman…
*-*-*
- hey le brahmane ! chaï pour notre lettré Laksman !
Le cri d’Arjun réussi à surplomber le boucan de tasse de thé et café, de domino, de jacasseries diverses et même de la musique hindi dans le poste radion. Installé au café de quartier, il accueil Aman d’un accolade et lui tire un chaise pour lui permettre de s’installer.
- T’es terrible le Punjabi… tu n’arrêteras jamais avec ça !
Aman habillé d’un T-shirt et pantalon jean ressemble à un touriste dans le café rassemblant tout genre d’homme de la communauté, la plus part en tenue traditionnelle, quelques uns portaient aussi des jeans… mais lui était différent et Arjun aime jouer sur ça.
- Shandini dit que t’as eu une prise de bec avec la fille de Chowdery aujourd’hui !?
- Ah ça… elle pouvait être la fille de Laksman, ça aurait pas changé grand-chose… dit moi plutôt, t’as acheté quoi pour l’anniversaire de ta sœur…
- Bof, elle gère l’argent de la maison, je lui dirais d’acheter ce qui lui plait...
- Pfff… (il donne une claque sur l’arrière de la tête)… tu ne peux pas vivre comme un homme civilisé ?
- Tu sais que je n’aime pas ces futilités d…
- D’européens, je sais !... mais t’aime ta sœur… allez viens, suis moi !
Joignant le geste à la parole, il lui prend son verre de thé des mains et l’oblige à se lever pour le suivre. Arjun avait beau râler, il connaissait son ami et savait que quand il a une idée en tête…
En fin de soirée, alors que Shana dormait déjà à point fermé, son frère dépose sur son bureau un grand carton non emballé. Avec Aman, ils avaient passé la nuit à lui chercher un magasin d’informatique ouvert et lui ont acheté un PC portable… il ferme sa porte fenêtre qu’elle avait oublié ouverte et sort sans faire de bruit.
Comme chaque année, c’est Aman qui gagnait et il finissait toujours par lui apporter un cadeau le soir même s’il détestait cette journée et ne lui a jamais souhaité joyeux anniversaire.
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime27.10.12 21:10

cimer mira123 pour toute cette traduction, c'est super, je prends un réel plaisir à le lire. Par contre, tu peux me donner le titre en hindi car ayant tout le collector de Shahrukh, je ne vois pas à quel film cela correspond!

En tout cas je te dis bravo
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime28.10.12 3:31

Hello Françoise :)
merci beaucoup de tes compliments, ça fait plaisir d'être lue I love you
Par contre ce n'est pas une traduction d'un film, c'est une fanfiction que j'écris, mettant en scène les personnages que j'ai cité en haut... donc c'est ma propre histoire kiz
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime28.10.12 13:07

Je trouve cela super, j'aime beaucoup, bon courage pour la suite, ce sera un plaisir de lire!!!
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime29.10.12 20:20

Merci beaucoup françoise, heureuse que ça te plaise^^
voilà donc la suite :)
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mira123
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime29.10.12 20:21

4ème partie : le respect et l’amour…

Aman était déjà dans l’amphi depuis vingt minutes, il arrive souvent un quart d’heure avant ses étudiants, prends un café chaud en écrivant les grandes lignes sur son tableau, le temps de le terminer les gradins commencent à se remplir… Shana est toujours la première à s’installer et comme d’habitude en première rangée. Il prend le soin de monter les gradin en saluant d’un sourire chaque étudiant dont il croise le regard et regarde sa montre indiquant les dix minutes de retard réglementaires avant de fermer la porte. Les derniers arrivants se hâtent pour la franchir avant parce qu’ils savent qu’au-delà, il n’accepte personne.
Cette fois, juste avant de tourner la poignée en la fermant, il entend frapper à la porte, il lève les yeux pour voir Priya levant la main pour refrapper une dernière fois.
- Oui ?
- Bonjour monsieur Khan, euh… je m’appelle Priya Chowdery et je suis étudiante en 3ème année de Droit. Je voudrais assister à votre cours si vous me le permettez…
Elle marque une pause, comme il ne répond pas, elle s’empresse d’ajouter en sortant quelque chose de son sac et l’agitant devant lui.
- Et… et je vous assure que mon portable restera éteint !
A cette affirmation, il lui sourit et s’écarte pour la laisser entrer avant de refermer la porte derrière elle. Elle repère Shana assise au premier rang et se joint à elle en descendant l’escalier de cette démarche glamour qui la caractérise tant.
Le cours démarre comme à son habitude par des questions sur ce qui avait été fait précédemment. Elle ne peut s’empêcher d’admirer la manière à laquelle il réussit tout de suite à capter l’attention de chacun, ses manière d’exposer, d’emmener à la réflexion, de semer le doute, de le dissiper… les citations de grands philosophes et écrivains… ses références à la vie quotidienne… aussi sa manière de passer sa main dans ses cheveux pour remonter, sa manière de croiser les bras après chaque question laissant un temps de silence au bout duquel jaillit une bonne réponse d’un des auditeurs… sa manière de mettre ses mains dans ses poches en s’adossant à son bureau pour écouter attentivement l’idée d’un des étudiants…
- Bon, nous en avons terminé aujourd’hui… la semaine prochaine, on va voir la personnalité… n’oubliez pas de prendre les références bibliographiques sur le bureau en arrière … bonne journée !
Elle n’y croit pas… déjà fini !!! elle a été tellement absorbée par lui qu’elle n’a rien noté !
- Tu vois Priya… juste, sa manière de forcer le respect !
La voix basse de Shana la ramène à la réalité et elle rassemble avec elle ses affaires qu’elle remet dans son sac avant de rallumer son téléphone.
- Mademoiselle Chowdery…
Aman se plante devant les deux jeunes filles trois livres en mains :
- Voilà quelques documents pour rattraper votre retard dans les cours, je suis sur que mademoiselle Malhotra se fera une joie de vous aider à vous y repérer.
Comme il se retourne vers celle-ci cherchant confirmation, elle s’empresse d’acquiescer d’un signe de la tête.
- Si vous avez plus de questions, je suis disponible le mercredi matin en consultation.
- Merci, répond la jeune fille en souriant.
Quelques minutes plus tard, elle se dirige avec Shana vers la bibliothèque quand son téléphone lui indique qu’elle a reçu un message ce qui la fait sursauter.
- Ah mon Dieu, je l’avais oublié lui…
Dans les semaines qui suivent, les deux jeunes filles se côtoient régulièrement, elles se croisent durant la semaine et passent la journée du mardi presque ensembles, entre le cours d’Aman et le passage à la bibliothèque pour réviser et préparer le cours suivant. Elles deviennent proches et se racontent leurs vies si différentes. Mais elles n’ont jamais su à qui l’une envoyait et recevait des messages la longueur de journée et ce que l’autre renfermait secrètement dans son calepin rouge.
Encouragé par Aman, Arjun lâche un peu la bride de sa sœur et la laisse même entrer dans la troupe artistique de la fac, quand elle rentre un peu tard de la fac, il sait qu’elle y reste pour étudier un peu à la bibliothèque.
Un mardi en fin de matinée, en sortant du cours de psychologie, les étudiants sont surpris par une forte averse. Pourtant en arrivant il y avait un grand soleil. Tous les étudiants accourent s’abriter quelques part, mais Priya et Shana raffolant restent là, elles lève les yeux vers les ciel et accueillent avec un sourire les gouttent d’eau qui les viennent mourir sur leur visage et vêtements…
- Joyeuse Mousson !
Disent elle en même temps et comme animées par un rythme musical inaudible, elles se mettent à danser sous la pluie battante et le regard effaré de leurs camarades qui finissent par se mettre à taper dans leur mains pour leur donner un tempo !
Elles étaient trompées jusqu’à l’os mais riaient comme des folles en exécutant une dance envoûtantes battant la pluie de leurs mains et tapant des pieds dans les mares d’eau à terre.
Aman s’apprêtant à partir, s’arrête devant sur le côté pour les regarder en souriant… il se dit, qu’à des milliers de kilomètres, les couleurs de l’Inde donnent vie à la grisaille de Paris !
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime30.10.12 21:32

Chapitre III : Un hiver difficile pour certain… mais pour les autres….
1ère partie : Noël parisien
Comme chaque année à cette époque, Paris ressort ses bijoux et son habille d’apparat pour accueillir la fête la plus attendue de l’année.
A cinq heures du matin, Aman quitte le quartier des Inde le laissant baigné dans frénésie spéciale. Nombre de commerçants commencent déjà à garnir leurs étalages, l’odeur de café chaud et thé se répand à travers les ruelles, les cris de vendeurs de lait et beignets réveillent quelques grincheux qui n’hésitent pas à leur faire savoir le fond de leurs pensées derrière leur fenêtres fermées, quelques nerveux vont même jusqu’à sortir dans le balcon râler !
Dans l’entreprise d’Arjun, les ateliers tournent déjà à plein régime, cette période est propice au commerce, les gens aiment offrir quelques fantaisies à leurs proches, un tapis oriental pour la tante, quelques bibelots exotiques pour les amis, un bijou en argent pour la petite amie… tout le monde trouve son compte ici et ça fait fleurir les comptes.
Aman entend crier une voix familière d’en haut :
- « Khuda Hafiz… le brahmane ! »
- « Namasté… le Punjabi ! »
Un échange court mais chaleureux qui est devenu un rituel depuis des années, même heure et même endroit… les deux amis n’ont jamais démarré leur journée sans se croiser le matin.
Sans s’attarder, Aman continue sa marche matinale qui longe tout le quartier et descend jusqu’à la station de métro. Il achète son journal et s’installe sur un banc pour en lire les gros titres en attendant le prochain train.
La station diffuse déjà une série de musique de fête en boucle rappelant inlassablement aux usagers en quelle période ils étaient.
Son train arrive, il arrive à y monter sans trop être bousculé par la foule. Inhabituellement, les usagers si somnolents au visages fatigués et yeux mi clos paraissent éveillés, parfois même en grand débat avec leurs conjoint via téléphone sur le choix des cadeaux des enfants, ces deux femmes qui ne se connaissent même pas échangent les adresses des magasins de jouets qui font les meilleurs rabais, cet homme debout adossé à une tige métallique calcul le budget qui lui reste en énumérant le nombre de personnes qu’il a encore oublié… Enfin son arrêt !
Il descend à la gare Saint Michel Notre Dame au cœur de Paris et s’arrête un moment au bord de la Seine avant de prendre la route menant à son travail. Son moment préféré de la journée où il peut profiter du calme et la solitude pour se plonger dans une profonde méditation sur tout ce qui l’entoure, son passé, son avenir, son présent, comment sa mère a-t-elle pu survivre dans cet univers si éloigné du sien ? Comment Arjun lui, alors qu’il n’avait que sept à son arrivée a-t-il pu rester ancré dans ses racines et les imposer même à ceux qui l’entourent ? Et Shandini, parfaite jeune indienne alors qu’elle n’a jamais vu son pays ! L’Inde !... Son voyage d’un mois cet été avait été le seul contact avec ce pays auquel il se sent complètement étranger, il y était né pourtant, lui. Quelques paysages lui reviennent, certains lui donnent le sourire, d’autre l’oblige à froncer les sourcils… Deux personnes derrière lui se souhaitant « joyeux Noël » en se quittant le ramène à la réalité. Son regard égaré sur le cours d’eau paisible ponctué se lève sur l’autre rive, regardant au loin la ville briller en ce matin brumeux de mille feux. Il serre son écharpe sur son coup et se décide enfin à se bouger.
Il a toujours préféré aller travailler à pieds, une manière de tenir la forme dans la vie active d’un enseignant dont le seul sport durant la semaine et de monter descendre les gradins dans son amphi. D’ailleurs, en y pensant, il sait que cette journée va être plutôt pénible, dernier jour avant les vacances, les étudiants vont être intenables.
Une heure moins quart plus tard, il est dans la salle, posté devant la grand fenêtre derrière son bureau son café chaud en main, il regarde la grande cours se remplir dehors petit à petit.
L’amphi commence à se remplir dans un brouhaha monstre, vacances, destination, soirée, diné, familles, cadeaux… sans surprise, les sujets de conversation tournent tous autours de ça.
Il ne manque pas de remarquer que Shana n’est plus la première à entrer, puisqu’elle attend toujours Priya –qui arrive à peine à l’heure !- pour qu’elles entrent ensembles… amusé de les voir arriver dans un contraste culturel frappant, l’une dans un salwar kamiz couleur de miel avec un châle épais la protégeant du froid et l’autre en pantalon veste gris souris, l’idée qu’Arjun suffoquerait en les voyant élargit un peu plus son sourire à faire apparaitre ses fossettes.
- Priya t’es pas possible… tu pourrais faire un effort ! je ne veux pas qu’il me mette un jour dehors pour le retard !
Shana déballe ses affaires en réprimandant son amie pour son manque de ponctualité.
- Rooo… ce n’est pas ton voisin ? il ne le fera pas !
Priya éteint son téléphone et sort ses affaires aussi, en voyant la tête sérieuse de Shana, elle jette un œil en arrière voyant Aman attendant les derniers arrivants pour fermer la porte.
- Désolée, vraiment je n’ai pas pu faire autrement… cette période n’est pas très facile à la maison… on… on est passé au temple tôt ce matin, je suis venue directement de la bas, même pas eu le temps de rentrer prendre les petit déjeuné
- Au temple !? … Pour…
Le son des pas d’Aman descendant derrière elles les oblige à se taire. Peu sont ceux qui suivent leur exemple.
- Bonjour à tous, je sais que tous, vous n’avez qu’une envie, c’est de disposez de ce cours et vaquer à vos occupations festives… c’est pourquoi, pour ceux qui le souhaiteraient, ils peuvent s’en aller, leur absence ne sera pas prise en compte.
Un silence suit cette déclaration si inattendue, les étudiants le regardent un moment, se regardent avec des expressions incrédules et le regardent de nouveaux. Aman leur sourit innocemment et ajoute
- Je suis sérieux… Il n’y a pas de piège !
S’en suit alors un grand boucan suite au quel la moitié de la salle plie bagage et s’apprête à s’en aller.
- Pour les autres, nous allons voir aujourd’hui via un jeu très simple comment faire dire à l’autre ce qu’il a réellement derrière la tête… ça peut aider dans beaucoup de situation, comme par exemple en cette période, ce qu’ils veulent comme cadeau !
A ces propos, tous se réinstallent à leur place dans un silence religieux…
- C’est ce que je pensais aussi…
Finit-il par dire avec un sourire triomphant.
Le cours démarre alors dans le calme avant qu’il enclenche le débat qui anime plus de deux heures la salle. En effet, jouer sur les circonstances est toujours la meilleure manière de gagner une partie qui aurait du être perdue d’avance.
Il remarque à un moment donné son téléphone clignoter à l’intérieur de son sac posé sur la chaise derrière son bureau. Il est rare qu’on l’appelle en plein cours, surtout que toutes les personnes supposées ayant son numéro, savent qu’il ne répond jamais durant son cours. Il pense machinalement à se rappeler de complètement l’éteindre la prochaine fois.
Priya sursaute en sentant quelques chose vibrer à son côté, ça vient du sac de Shana qui absorbée par le cours ne le remarque même pas. Elle lui tire le bras et chuchote tout bas :
- T’es folle ! tu n’éteins pas ton téléphone et c’est moi que tu blâmes pour mon –presque- retard ?
- Mon téléphone !?
Elle s’empresse de farfouiller dans son sac pour le retrouver. Une des conditions aussi pour entrer à la fac, toujours rester joignable, toujours, quelque soit la situation.
- Tu ne vas pas répondre !! Shana, tu vas te faire jeter du cours !
- Tu ne connais pas mon frère… me faire jeter du cours est le cadet de mes soucis … si je ne réponds pas, c’est plus de cours du tout ! Ah le voilà…
Elle réussit à décrocher avant qu’il arrête de vibrer… évite quand même de dire « allo » pour ne pas attirer l’attention d’Aman. Trop tard pense Priya, il se dirige déjà vers elles.
Elle raccroche rapidement et remarque sa silhouette plantée devant elle, elle lève vers lui un visage angoissé aux yeux pleins de larmes ce qui le choque ! il se retourne vers sa chaise et se rappelle de son téléphone qui n’a pas arrêté de sonner depuis une demi heure… sa mine se ferme et se retourne encore vers elle. Elle était incapable de dire le moindre mot et serrait son téléphone dans sa main à le casser. Priya n’arrive pas à comprendre ce qui se passe.
Il se dirige vers son bureau et pose ses fiches et son stylos avant de s’adresser à ses étudiants.
- Mes dames, messieurs, je vais vous demander de m’excuser, mais je suis dans l’obligation d’arrêter le cours, une urgence me contraint à m’en aller tout de suite… cette fois, vous pouvez vraiment disposer et encore pardon… (il inspire profondément)… joyeuse fêtes et bonnes vacances.
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime30.10.12 22:29

mira123,les dernières phrase me captivent et je suis impatiente de lire la suite, j'aime beaucoup cette petite fiction, tu as vraiment une belle imagination. continue, moi, j'accroche bien!!!!
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime30.10.12 22:33

Merci beaucoup :)
Heureuse de voir que ça te plait, la suite demain... la fiction est déjà bien avancée dans l'écriture, mais pas encore terminée, je posterai régulièrement la suite des chapitres ^^
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime31.10.12 7:14

2ème partie : Les angoisses d’un soir… les angoisses d’une vie…

La route vers l’hôpital Hôtel-Dieu semble à Aman plus longue que d’habitude et pourtant c’est la même qu’il prend à pied chaque jour alors que là, il est assis à côté de Priya dans sa voiture, il tape du poing sur son genou pour se retenir de lui crier d’aller plus vite, il passe son autre main dans ses cheveux nerveusement. Il sent la main de Shana installée derrière lui lui presser affectueusement l’épaule essayant de le rassurer.
Quelques minutes avant, dés que l’amphi commençait à se vider, il prit son portable et sorti par la porte donnant sur l’administration à côté de son bureau. Dans le couloir, il rappela Arjun qui lui confirma ce qu’il avait cru comprendre à la réaction de Shana au téléphone. En revenant dans la salle, celle-ci avait pris le soin de ranger ses affaires dans son cartable et prendre son manteau qu’elle lui tendit aussitôt. Il lui prit le sac des mains et sorti rapidement sans un mot, elle le suivait de près… Priya, se sentant un peu étrangère resta un moment sur place, elle essayait de trouver une signification logique à ce qui venait de se passer.
Dehors, Aman et Shana pressaient le pas pour joindre la route et pouvoir trouver un taxi rapidement. La voiture de Priya leur barra brusquement le passage.
- Vite… pas le temps aux considérations politiquement correctes… il est quasi impossible de trouver un taxi en ces jours de fêtes !
Aman avait hésité quelques secondes, mais il savait qu’elle n’avait pas tort, il grimpa dans la voiture, Shana fit de même et précisa la direction à prendre pour Priya qu’elle admirait pour son geste.
Se sentant étouffer, Aman ouvre la fenêtre de son côté pour inspirer profondément alors que la voiture passait sur le pont traversant la Seine. En plus du vent glacial qui lui fouette le visage, quelques minuscules flocons de neige commencent à tomber aussi…
La voiture se gare, il en saute en sortant son portable et monte les escaliers de l’entrée quatre à quatre, elles l’entendent demander à Arjun où il était.
Shana prend son sac et sort de la voiture, elle se retourne vers Priya pour la remercier et remarque sa mine triste.
- Tu peux venir, tu sais… Aman ne dira rien…
Priya mourait d’envie de venir avec eux, elle leva les yeux vers le haut bâtiment médical et déglutit difficilement.
- Vraiment ?
Le ton de voix de Priya avait quelque chose d’inquiétant et Shana se sentit obligée de la rassurer
- Ecoute, tu as vu comment il a réagi… hors l’enceinte de la fac il n’est plus le professeur, il est juste Aman, sinon il n’aurait jamais monté dans ta voiture. Alors si tu veux venir…
Sur ces paroles, elle se tourne et monte les escaliers, elle entend la porte de la voiture claquer derrière elle et les talons de Priya sur le pavé s’approcher d’elle.
*-*-*
Aman arrive à l’étage dans le couloir des soins intensifs et est accueilli par Arjun qui le serre dans ses bras en lui tapotant l’épaule.
- « Que s’est il passé, Arjun ? »
- « La femme d’un de mes ouvriers est venue en courant pour me prévenir, Fadya-ji l’avait vu tomber en sortant de chez elle, elle a d’abord cru que c’était juste une chute, mais ne la voyant pas se relever, elle a envoyé sa fille voir ce qui se passait. Les voisines ont accourut, le reste tu le sais… »
- « Merci de t’en être… »
- « Hey ! chut ! dis pas de bêtises, elle est autant ma mère que la tienne… par contre idiot ! pourquoi tu ne vérifies pas tes appels !? hein… tu m’as déjà vu t’appeler pour des broutilles ?! … pourquoi tu ne… »
- « Arjun, s’il te plait ! »
Shana qui vient d’arriver avec Priya arrête son frère en lui tirant sur la main… Aman s’aperçoit de la présence de Priya mais ne fait aucun commentaire, celle-ci s’installe sur un banc et récite intérieurement une prière, Shana fait de même tandis qu’Arjun s’adosse au mur en regardant Aman faire les cent pas devant la salle des soins.
Entre soupires et regards furtif à la montre à son poignet, Aman ressent les heures défiler comme des années… une heure… deux… deux heures et quart… deux heures et demi… trois heures…
- « Quand est ce que quelqu’un va enfin venir nous dire quelque chose ! »
- « Calme-toi, Aman. Pas de nouvelles, bonnes nouvelles… elle est entre de bonnes mains. »
Aman passe une main dans ses cheveux et regarde machinalement encore une fois sa montre, en levant les yeux, il remarque Priya et Shana assises l’une à côté de l’autre les mains jointes et les yeux fermés en position de prière.
Arjun parti chercher un café pour lui en ramène un aussi, mais Aman lui fait un signe de négation par la tête, son estomac était trop noué pour accepter quelque soit.
- Qui est avec madame Khan ?
Un médecin s’avance enfin vers eux un stéthoscope en main.
- Je suis son fils… s’empresse Aman de dire d’une voix angoissée…
- Votre mère a eu une rupture d’anévrisme, un pic dans sa tension artérielle en était probablement la cause, cela a aussi attaqué son cœur déjà fragile. Nous avons du opéré en urgence pour stopper l’hémorragie cérébrale et maintenant reste à attendre, les prochaines heures sont cruciales…
Sur ces paroles dites d’une voix calme comme s’il annonçait la météo de demain, le médecin s’en va laissant Aman sonné par ce qu’il venait d’entendre. Arjun se prend la tête des deux mains avant de le serrer dans ses bras et lui chuchoter :
- « C’est une battante… elle s’en sortira… »
Aman ne réagit pas, il a l’impression que son cerveau a arrêté de fonctionner… En voyons une infirmière sortir de la grande porte du service il lâche Arjun pour l’interpeller
- Je veux la voir !... madame Khan… je veux la voir
- Monsieur, je suis désolée, mais les visites sont interdites en soin intensifs… vous…
- Je m’en fiche ! donnez-moi un papier à signer si vous voulez, mais j’exige de la voir !
C’est la première fois que Priya entend Aman crier… ce qui la sort de sa méditation, Shana se tenait à côté des deux hommes les yeux en larmes.
- Attendez ici… je vais voir avec le médecin !
Quelques minutes plus tard, Aman vêtu d’une blouse bleue et les cheveux enserrés dans un tissu de la même couleur est guidé vers le lit de sa mère qui se trouvait dans une grande chambre à deux lits, le deuxième était vide.
Il a du mal à la trouver entre tous ces fils qui lui traverses le corps, perfusion, tube dans la gorge, électrodes sur la poitrine, une deuxième perfusion de l’autre côté, une machine à son côté lui indiquant au rythme de sa montée et descente qu’elle respire, une autre donnant son rythme cardiaque… trop faible.
Ses jambes ne le tenant plus, il s’agenouille à ses pieds et les touche de ses mains avant de les baiser devant les yeux surpris de l’infirmière. Il s’avance après en rampant vers son visage, qu’il effleure de ses doigts tremblants.
- « Ma… »
Une larme coule le long de sa joue pour venir se noyer sur celle de sa mère.
- « Tu vas y survivre, hein ?... réponds moi, ma… tu y survivras, comme tu as survécu à bien pire… »
Ses yeux noyés de larmes scrutent son visage comme attendant une réponse, il s’approche encore un peu d’elle à presque coller son visage au sien.
- « Je sais que tu m’entends… ma… alors écoute… (reniflements)… tu ne… (reniflement)… tu ne vas pas te défiler… tu … tu dis toujours que… (soupire)… que tu ne mourras pas avant de revoir les champs où tu jouais gamine… (sourire)… tu vois, je t’écoute même quand tu me parles de ça… »
Ses larmes le battent et il arrive péniblement à poursuivre sa conversation solitaire en essuyant le visage de sa mère qu’il a noyé de ses pleurs…
- « Je te jure Ma… que tu reverras les champs de ton enfance… que je t’y accompagnerai… (reniflements) …mais pour ça, il faut leur dire à ces français que les Indiens sont forts… (sourire) que si les rochers de la colline derrière ton village ne t’en pas eu…(reniflements)… un minuscule caillou dans tes veines n’y arrivera pas… »
Avec un sourire noyé de larme, il lui prend la main et la baise tendrement avant de la reposer doucement sur le lit, il essuie encore ses larmes sur son visage à elle et se lève.
Avant de sortir, il fait une prière de deux unités et lève les yeux vers le ciel demandant à Dieu de l’entourer comme toujours de sa miséricorde.
Les dix minutes passées, l’infirmière revient lui rappeler qu’il avait promis de partir aussitôt ce délai terminé, il se relève, pose un tendre baiser sur la joue de sa mère et la suit.
Le cœur de Shana se brise en voyant son visage décomposé et ses yeux rougis par les larmes. Arjun s’avance vers lui et lui passe un bas derrière les épaules pour le réconforter.
- « Euh… Shandini… tu devrais peut être voir ce qui se passe avec ta copine, je ne suis pas sur qu’elle se sente bien. »
- Priya !?
C’est vrai qu’elle l’avait presque oublié sur son banc, elle revient prêt d’elle et remarque que son visage est livide et son front ruisselait de sueur
- Priya ? qu’est ce qui t’arrive ? t’es malade ?
- Non… ne… ne… t’inquiète pas, je vais … bien !
Aman sort de sa torpeur devant cette agitation et va s’accroupir devant elle, il prend dans ses mains les siennes qu’elle serrait si fort à se griffer avec ses ongles. Elles étaient moites et glacées…
- Priya ?... Priya, regarde-moi…
- Je… vais bien… ne vous inquiétez pas… je vais …
- Hey… regarde-moi, je te dis !
Il lui prend le menton et l’oblige à relever la tête. Il remarque qu’elle tremblait.
- Dis-moi ce qui se passe ?
- Rien ! je vais…
Iil pointe devant son doigt pour l’arrêter, ce même doigt qu’il l’avait arrêté lors de leur premières rencontre.
- Si tu dis encore une que tu vas bien, je fais venir un médecin !... alors, tu vas respirer profondément… voilà… fermer les yeux… respirer encore une fois…. Bien… maintenant, que ce passe-t-il ?
- Je… suis désolée… je suis idiote, vous vous inquiétez tous pour votre et mère et je joue à fille pourrie gâtée ! elle éclate en sanglot.
- Chuuut… (il remonte sa mèche sur le front pour pouvoir lui essuyer la sueur avant d’essuyer ses joue)… tu n’es pas idiote, tu es phobique.
- Comment l’avez-vous su ?
Arjun roule ses yeux en faisant un grand signe des mains en geste d’exaspération… tout ça pour une phobie !
- « Ah ces gosses de riche ! vraiment ! »
- Arjun ! l’arrête sa sœur.
Shana avait presque honte du comportement de son frère, même si elle devait l’admettre aussi, Priya était beaucoup trop fragile.
- Tu as juste la phobie des hôpitaux, t’es sûre ? tu n’es pas malade ?
Le regard insistant d’Aman l’oblige à baisser les yeux, elle passe ses mains dans ses cheveux pour les mettre derrière ses oreilles avant d’en essuyer la paume dans ses vêtements.
- Non… juste que je n’aime pas les hôpitaux… je suis vraiment désolée, mais…
- Chut !... Arjun, ramène là chez elle s’il te plait, elle ne peut pas conduire dans ces conditions.
- Mais… la plainte venait autant de Priya que de Arjun
- Pas de mais… allez y…
La voix d’Aman ne laisse jamais place à l’argumentation. Arjun se contraint donc à suivre Priya vers sa voiture, prend ses clefs et s’installe dans le véhicule qui parait soudain trop petit pour lui.
Au bout de quelques minutes de silence, Priya sort une barre chocolatée de sa boite à gant et croque de dans. Le sourire moqueur de Arjun l’exaspère, mais elle préfère terminer son encas d’abord.
- « Qu’est ce qui vous fait sourire ? »
- « Ah bah… elle comprend le hindi ! »
- « Si quelqu’un comme vous peut parler français, même une gosse de riche comme moi saurait parler hindi ! »
- « Un point pour vous ! » répond-il en souriant.
- « Quand même, vous conviendrez que quand on est phobique des hôpitaux, on n’y va pas de notre propre chef ! »
- « Un point pour vous… mais… »
Elle sort une deuxième barre chocolatée et croque de dans, faisant penser à Arjun que cette fille ne reflétait pas du tout son régime alimentaire !
- « … mais… (essayant de déglutir)… j’y étais parce que je m’inquiétais pour la mère de Am… de monsieur Khan… »
- « et vous êtes partie parce que vous mourriez de faim !? »
Voyant qu’elle semblait le prendre au sérieux, il s’excusa et dit :
- « désolée, je suis qu’un ouvrier qui ne cultive pas l’art de la parole comme le brahmane que tu as pour professeur… »
- « je ne suis pas fâchée, rassurez vous… »
- « je pensais juste que votre phobie poserait problème si un jour vous devrez vous soigner à l’hôpital… on y est… devant la résidence annexe à l’ambassade »
- « je vais demander à un chauffeur… »
- « oh non !!! ne vous donnez pas cette peine, je vais déjà aller acheter quelque chose à manger pour Aman et Shandini à l’hôpital … donc… »
- « ok, merci pour la course »
Il lui donne ses clefs et descend, avant qu’il parte, elle lui lance…
- « les phobies n’arrêtent pas la maladie, j’ai déjà été hospitalisée plus d’un mois »
Elle le laissa sur place et tourna les talons, bientôt un portier revenait avec les clefs pour garer la voiture.
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Maïté
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime31.10.12 13:49

J'aime beaucoup cette histoire, j'attends la suite avec impatience! Merci mira123.
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francoisetiryaki
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime31.10.12 13:57

mira123, j'adhère toujours autant, je m'imagine même les réactions de Aman, un bon style, courage!!!
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mira123
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime31.10.12 18:37

Merci beaucoup, heureuse que ça vous plaise autant... j'espère que ça continuera :):)
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mira123
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime31.10.12 18:40

Aussitôt entrée dans le hall du manoir qui servait de maison à la famille de l’ambassadeur indien, Priya s’agrippe à une grande table ronde garnie d’un bouquet de roses rouges et blanche… elle n’arrive pourtant pas à retenir son équilibre et finit par tomber à genoux emportant dans sa chute la nappe et cassant ainsi le vase de cristal dont l’éclat attire l’attention de plus d’un dans la maison. Elle voit la dame de service qui lui avait ouvert la porte accourir en demandant quelques chose, elle n’arrive pas vraiment à comprendre les sons qui tambourinaient dans sa tête, deux serviteurs arrivent aussi, elle les voit s’approcher … puis plus rien…
La voix de son père la ramène à elle. Elle est néanmoins surprise de se trouver dans son lit, sa mère assise sur une chaise devant elle répondait à son père dont elle entend encore une fois la voix, mais n’arrive pas à le voir… se sentant la tête lourde et les oreilles sifflants, elle a du mal à tourner la tête pour enfin voir son père debout près de la fenêtre lui tournant le dos.
- Ma !!!?... Dad… AIEEE…
Elle se rend compte en se redressant qu’elle avait une perfusion qui lui transperçait le bras… décidemment, c’était son jour !
- N’essaie pas de te lever, betti… le médecin a dit que tu avais besoin de repos
- Un médecin !!!
Sa mère se releva pour lui déposer un baiser rassurant sur le front avec un sourire forcé. Son père s’approche d’elle, il avait sa tête des mauvais jours se dit elle…
- Qu’avais tu donc dans la tête pour te laisser sans médicaments et nourriture la longueur de journée, tu sais jusqu’à combien ton taux de glycémie était descendu ?... tu aurais fait quoi si n’étais pas encore rentrée… et si tu avais eu ton malaise en conduisant !... un accident…
- Yash !
C’est plus un cri qu’un appel qui sort de la gorge de sa femme. Il est rare que ce genre d’altercation survienne entre ses parents, ou quand c’est le cas, c’est souvent son père qui élève la voix.. il faut dire que cette journée n’est pas comme les autres.
- Ecoutez… je me suis fait conduire jusqu’ici et puis… rien n’aurait pu m’arriver. Quand aux médicaments, j’avoue avoir complètement oublié… je veux dire… que je n’ai pas vraiment senti le temps passé, il a fait gris toute la journée et je n’ai pas pensé à regarder l’heure.
- Betta… ton père a raison, c’est de l’inconscience que de te laisser atteindre ces limites là… tu as demandé à ne plus avoir de sécurité, ne plus être dérangée en journée par des appels répétitifs, il faut en assumer la responsabilité ! je ne peux imaginer qu’il t’arrive…
- Ma… je t’en prie, il ne m’arrivera rien. Et puis je promets de ne plus vous donner de raisons de vous inquiéter… allez, je n’aime pas te voir pleurer
Kamalkali lui sourit avant de se lever pour aller lui chercher de quoi se restaurer. Elle sait que malgré la perfusion glucosée, Priya avait grand besoin de bien se nourrir pour récupérer.
Son père s’installe sur le bord de son lit en soupirant, il lui remonte une mèche sur son front et y dépose sa main pour voir si elle n’avait pas de fièvre. Rassuré, il lui tourne le dos pour se lever.
- Dad ?
Sa main sur l’épaule robuste de son père l’arrête, elle tire un peu dessus pour l’obliger à la regarder. Malgré son visage fermé, ses yeux étaient mouillés de larmes
- Je suis désolée… vraiment… je ne voulais pas vous faire du mal, je sais cette journée…
- Non… ne compare pas, on s’inquièterait pour toi quelque soit les circonstances…
- Je sais, mais vraiment je ne sais pas comment ça a pu se produire. En fait, quelqu’un à la fac a eu une mauvaise nouvelle à propos de sa mère qui a été transportée d’urgence à l’hôpital… je me suis proposée pour l’y déposer. Finalement, j’ai fini par rester avec lui …
- LUI !
- Oh… on n’était pas seuls, il y avait Shana… tu sais…
- Oui, la sœur de Malhotra, un petit chef d’entreprise respectable
- Voilà… (elle tiqua un peu sur la définition d’Arjun, mais bon)
- Tu me disais donc, que tu y es restée… à l’HOPITAL ! tu as la phobie des hôpitaux !!!
- Oui mais… comprends moi, la situation était… compliquée !
A court d’arguments, elle ne savait plus quoi dire, elle-même ne savait pas pourquoi elle s’était risquée dans cette histoire sachant très bien ce que l’approche des hôpitaux pouvait lui procurer.
- Ce que je comprends, c’est que malgré tout ce que tu me racontes, il n’en reste pas moins que tu sois vraiment irresponsable
Cette fois, son père n’était plus en colère, elle lisait même dans ses yeux une profonde tristesse.
- Ce n’est pas ma faute si je suis la fille de celui qui adopté plus d’un village dans le pays, donnant le sourire ainsi à des milliers de personnes !
Il sourit à sa tentative de le corrompre avec des compliments et se lève au moment où sa femme rentrait un grand plateau dans les mains.
- Ma ! qu’est ce que c’est que tout ça !
- Chut ! tu vas manger et ne pas discuter, sinon je laisse ton père te recoller l’idiot de garde du corps que tu avais au lycée !
A cette menace, Priya entame son plat sans un mot, finalement, son estomac avait faim et elle mange avec grand appétit.
- Yash ? le pilote a appelé, il voudrait une date pour le voyage à Newyork…
- Bah demain ! la coupe Priya un morceau de pain dans la bouche.
- On a décalé, tu ne … son père lui répond alors qu’il s’apprête à quitter la chambre.
- COMMENT !... non, vous n’avez pas le droit de faire ça, ça fait des mois que cette date est fixée ! Sameer m’attend avec impatience et je… vous ne pouvez pas faire ça !... je joue à la bonne fille qui vit dans la famille joyeuse… nous savons que je ne suis pas la bonne fille et qu’on est loin d’être une famille heureuse…
Dans sa crise d’hystérie, elle renverse le plateau devant elle à terre et commence à enlever la perfusion dans son bras, sa mère reste paralysée devant elle, les yeux remplis de larmes. C’est son père qui revient vers elle et la serre malgré elle très fort contre lui…
- J’ai tout perdu… tout… ne m’enlevez pas ça aussi !...
- Chuut… personne ne t’enlèvera quoi que ce soit… chuut… calme toi betti… tu ne veux pas que Sameer te revois après tous ces mois avec une mauvaise mine… hein ?
- Je… je…
Elle sanglotait toujours dans ses bras, il lui caresse doucement le dos et les cheveux pour la rassurer.
- Allez, l’avion décolle tôt demain matin… tu ne veux pas manger un peu avant de t’endormir pour te reposer ? tu dis être responsable, montre le nous…
- Tu veux dire que… ?
- Tu m’as déjà vu te mentir ?
Très tard dans la nuit, Kamalkali remet en place sur la coiffeuse de sa fille, une photo d’elle avec un beau jeune homme au sourire éclatant. Elle jete un dernier regard à sa fille qui dormait d’un sommeil agité avant de s’en aller et refermer la porte de sa chambre doucement évitant de la réveiller. Elle essuie ses larmes d’une main et descend les escaliers pour reporter le plateau en cuisine, elle avait beau avoir une dizaine de serviteurs dans la maison, en ce qui concernait sa fille et son mari, c’est elle qui s’en occupait.
Elle est surprise de voir son mari assis sur marche plongé dans une profonde méditation.
- Yash ?
Elle s’assit une marche derrière lui, pose son plateau à terre et adosse son dos endoloris à la balustrade derrière elle.
- Elle ne sera jamais heureuse, n’est ce pas !?
Sa voix forte lui paraît brisée par le chagrin. Habillés de blancs, ils leur étaient difficile d’oublier cette journée de deuil perpétuel depuis des années.
- Tu crois qu’elle l’a fait exprès ?... oublier ses médicaments… dit sa mère d’une voix étouffée
- Le sait elle elle-même réellement ?... j’en doute !
- Que faire pour lui faire oublier ? on a changé de lieu, de vie…
- Oublier quoi au juste Kamal… sa maladie ? son diabète ? son accident ? Sameer ?... sommes nous arrivé à oublié Rohan, notre fils ?... comment veux tu qu’elle, elle y arrive ?
Il restent un long moment silencieux avant que Yash ne se décide à se lever enfin, il aide sa femme à faire de même et lui prend le plateau des mains.
- Allez, va te reposer… demain la journée va être longue.
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mira123
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime01.11.12 12:05

3ème partie : un quotidien chamboulé !

Aman sort de sa douche une serviette autour de la taille secouant ses cheveux avec ses doigts pour les coiffer alors qu’ils étaient encore mouillés et se dirige vers la cuisine pour prendre une pomme avant de traverser le salon pour retourner dans sa chambre, il s’apprête à croquer de dans quand il entend…
- OH MON DIEU !!!
Le cri féminin qui émane de son salon le fige sur place, il manque de peu de s’étouffer avec le morceau de pomme qu’il avait dans la bouche… qui pouvait bien être dans son salon à cette heure si matinale… surtout comment ? sa mère est rentrée à peine hier de l’hôpital…
Il relève la tête pour voir une jeune fille près de la table dont le visage caché derrière sa main est tourné de côté. Il a d’abord du mal à la reconnaitre mais finit par s’écrier encore plus surpris :
- Shana !!?... qu’est ce que tu fais là ?
- Tu… tu… as oublié que je viens m’occuper de ta mère…
- A six heures du matin !!!!!!!!!!!
- A… Aman, on pourrait avoir cette conversation quand tu seras… euh… plus habillé !?
Il se rend enfin compte de la situation réelle et pourquoi cette petite sotte détournait la tête… mon Dieu, il est presque nu !... il accourt vers sa chambre et ferme sa porte à clef ! Quelle situation embarrassante !
Il entreprend de s’habiller rapidement, un T-shirt col coulé noir et un jean, bizarrement, il se sentait le besoin de se couvrir le plus possible après cette mésaventure ! il se traite d’idiot avec un sourire :
- C’est pas comme si elle n’a jamais vu d’homme sortant de la douche, elle a un grand frère à la maison, je suis comme son… mon Dieu, si Arjun avait assisté à ça !
Plus amusé que craintif, il ressort de sa chambre et passe voir sa mère dans la sienne. La raison de sa bonne humeur, la raison de son bonheur, la raison de sa vie se dit il en déposant un baiser sur son front.
Les médecins l’ont laissé sortir au bout d’une dizaine de jours, elle devait par contre rester alitée pendant un mois. Aman avait proposé à sa mère de payer une infirmière qui s’occuperait d’elle en son absence et de faire venir une femme de ménage une fois par semaine. Il en était hors de question pour Arjun et Shana qui se sont proposés pour aider. Un peu hésitant, il finit par se laisser convaincre par le ton menaçant de son copain et les arguments de Shana. Sa mère aussi préférait de loin être entre les mains d’une personne familière plutôt qu’une étrangère.
Il retourne dans le salon, la table était garnie de plus d’un met, du riz et des œufs, un jus d’orange fraichement pressé et quelques tranches de pain grillé… Shana avait disparu.
Il entend tousser dehors, une voix qu’il reconnaitrait entre mille.
- Namasté le pujabi !
- Khuda hafiz le brahmane !
Aman accueil son ami le fait entrer.
- Je ne veux pas réveiller ta mère avec ma voix… je voulais juste apporter à Shandini les clefs avant de partir bosser.
- Entre ! prends le petit déjeuné avec moi et après tu peux y aller…
- Non, je…
- Allez, tu ne vas pas jouer à l’invité chez la belle famille et dire que je te maudirais de manger chez ta sœur…
Devant le regard noir que lui lance Arjun, Aman éclate de rire avant de se ressaisir et dire…
- Ehum… mauvaise blague, je sais !
- Shandini… prépare tes affaires…
Pendant un instant, Aman crois qu’il va demander à sa sœur de rentrer chez elle, mais l’entends ajouter…
- Le brahmane commence à faire des blagues ! il nous faut trouver un nouveau quartier pour y vivre !
Shana qui arrive de la chambre leur fait signe de faire moins de bruit, il y a une malade dans la maison. Mais les deux hommes ne pouvaient s’arrêter de rire.
Elle se joint à eux à table pour prendre un petit déjeuné comme dans le temps où étaient enfants, mais à présent elle n’est plus un gamine et elle préfère éviter de remonter les yeux sur Aman de peur que le souvenir de son torse nu , de ces gouttes d’eau qui ruisselaient sur ses épaules, de ses… non, focalise ton attention sur autre chose, sinon tu vas virer comme à ton habitude au rouge.
*-*-*
Les jours qui suivent voit le quotidien de chacun changer… Aman prend l’habitude de moins prendre ses aises à la maison puisqu’il savait que Shana pouvait surgir à n’importe quel moment. Il avait beau lui dire qu’elle n’avait qu’à s’occuper de sa mère, lui peut s’en sortir tout seul, ils savaient tous les deux que le parisien qu’il prétendait être, ne valait pas mieux que n’importe quel hindi et que depuis toujours c’est sa mère qui s’occupe de sa nourriture, de ranger ses affaires… il lui arrive encore même de le nourrir de sa propre main des fois… Dieu que ça lui manquait !
Il prend quand même l’habitude de s’occuper lui-même de son linge, aussi ouvert d’esprit qu’il peut être, l’idée que Shana puisse s’occuper de ses sous vêtements le gênait à lui donner la migraine.
Shana elle était heureuse de la tâche qu’on lui a confiée, servir la femme qui l’a élevé comme une mère la rendait si heureuse qu’elle passait son temps à chantonner dans toute la maison. Elle débarquait tôt, préparait le petit déjeuner, son frère venait souvent le prendre avec eux.
En journée, elle s’occupait de sa mère, l’aider à se changer, lui donner à manger et surtout faire attention aux heures de ses médicaments et leur doses. Les premiers jours, celle-ci tellement fatiguée, passait le plus clair de son temps à dormir. Mais maintenant, l’après midi après une bonne sieste, Shana lui ouvrait les rideaux de sa fenêtre pour qu’elle puisse voir dehors et elle s’installait devant elle sur une chaise pour discuter de tout et rien. Elle doit s’avouer qu’elle rêverait de cette vie là, ici dans cette famille, s’occuper de sa Ma et de Aman jusqu’à sa mort… il lui arrive de se perdre dans ses rêvasseries en rangeant sa chambre, prendre un de ses livres ou un vêtement accroché et le serrer contre elle comme une adolescente.
Un jour, se réveillant après un petit somme, Alya-ji comme on l’appelle dans son quartier la trouve endormie sur sa chaise. Son cœur se gonfle d’amour pour celle qu’elle aime comme si elle était sa propre fille. Comme si Shana l’avait sentie, elle se réveille en sursaut et remet machinalement ses cheveux en place en se redressant.
- « Ma ? vous avez besoin de quelque chose ? »
- « Rien betti… tu es fatiguée, va t’allonger un peu dans la chambre d’Aman… je suis dés… »
- « Non, ne vous excusez pas ! sinon je me dis que vous me prenez pour une étrangère »
- « Une étrangère !? tu es comme ma fille tu le sais, justement, je veux que tu ailles te reposer dans… »
Un instant, Shana prend en compte la proposition, l’idée de s’allonger dans le lit d’Aman lui donne des frissons rien qu’en y pensant… elle chasse rapidement cette image de sa tête et s’empresse de dire :
- « Mais non je ne suis pas fatiguée… je me suis juste assoupie en lisant mon livre. »
- « C’est quoi ?
- « un roman… une histoire d’amour… je sais, je suis gamine de croire en ces histoires »
- « oh… alors à mon âge , je dois l’être aussi… j’adorais les histoires d’amour à l’époque… tu sais dans mon village à Manipur , on racontait une histoire qui volerait la vedette au Roméo et Juliette de Shakespeare. »
- « Ah bon ! »
Excitée, Shana pose son livre sur la table de chevet et approche sa chaise pour écouter l’histoire.
- « On dit qu’il y avait deux amoureux qui n’ont jamais pu se marier… leur différence sociale avait embrasé leur deux familles et mis fin à leur rêves de s’appartenir l’un à l’autre. C’est la fille qui en se mariant à un homme très influent est venue vivre dans le palais en haut de la colline. »
- « La pauvre… je ne peux imaginer ce qu’elle ressentait de devoir appartenir à homme qu’elle n’aimait pas… »
- « Oh, ce n’était pas le pire… son amoureux, qui n’avait pas eu assez de courage pour s’enfuir avec elle contre la volonté de leurs parents sombre dans une sorte de folie… le beau gentleman avocat devient alors l’habitant de la loge d’une courtisane de renom se nourrissant que d’alcool. »
- « Mon Dieu… »
Shana avait les larmes aux yeux et serrait sa main sur sa poitrine.
- « Sur le point de mourir, l’amoureux fou se souvient d’une promesse qu’il avait faite à sa bien aimée… il vient donc mourir sur le pas de sa porte… elle, interdite de franchir les murs de son palais… s’échoua derrière le portail se fermant sur son agonie… »
Shana laisse échapper ses larmes à cette triste histoire devant le sourire attendri de sa conteuse.
- « Ne sois pas si triste, betti… c’est plus une légende qu’autre chose, une vieille histoire dont personne ne connait l’origine. »
Voyons que Shana était perdue dans ses idées, la vieille dame essaie de se redresser et lui demande gentiment…
- « Avec tout ça… je n’ai toujours pas pris mon thé, moi ! »
- « Aré !... je reviens tout de suite… »
Voilà, sa bonne humour faisait rayonner son visage à nouveau et elle l’entend chantonner dans la cuisine e préparant du thé… un sourire éclaire son visage en pensant que Shana ferait une parfaite bru pour cette maison. Mais s’étant juré de ne jamais interféré dans les histoires de cœur de son fils, elle attend depuis des années qu’il lui en parle… peut être qu’après ces vacances, leurs relations vont changer ?
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime01.11.12 23:22

Chapitre IV : le retour des couleurs du printemps…

1ère partie : un cours mouvementé !

Les premiers rayons de soleil montrent le bout de leur nez en fin de février. Paris avait passé un hiver froid et neigeux sous l’agitation d’un début de compagne électorale sous le signe de la sécurité… ou plutôt de l’insécurité !
Chacun y allant de son diagnostique politique et sa vision des choses, entre partisans et réfractaires, la télévision, les journaux, le café d’Ali, la gare Saint Michel, le train RER B, la cours et même les amphis… les débats font paraître tout le monde intelligent.
Ainsi, lors d’un cours sur l’impact de la société sur le comportement individuel d’une personne, Aman fait fasse à une escarmouche entre deux groupes d’étudiants.
La remarque d’une étudiante sur le fait qu’une personne vivant dans une société étrangère à ses origines, devrait apprendre à mieux s’adapter et éviter d’imposer aux autres ses habitudes fantasques, initialement visant Shana, pique au vif un étudiant d’origine maghrébine qui s’empresse de mettre l’accent sur les libertés individuelles justement défendues sur la terre de mai 68.
La réplique semble calmer l’étudiante peu encline à approfondir un sujet qu’elle ne maitrise pas à la base, mais c’est un autre étudiant qui rétorque qu’il est difficile d’entendre parler de la révolution culturelle et sociale de mai 68 par des gens qui restent coincés dans le VIème siècle.
Une vague de protestations suit cette phrase qui touche quelques étudiants concernés ce qui enflamme la moitié de la salle… bientôt, tout le monde parlait à tout le monde et personne n’écoutait personne.
SIFFLEMENT !
Le bruit aigu assourdissant provenant de l’estrade en bas de l’amphi impose le silence en un instant. Aman balaye toutes les rangés d’un regard noir.
- Au moins, vous confirmez la théorie selon laquelle, vivant dans une même société, même avec des modes de vie différents, les individus finissent par avoir le même comportement… en l’occurrence, le manque de respect total !
Dans les gradins, les étudiants baissent les yeux faisant des moues entre culpabilité et je m’en-foutisme. Son ton était dur, sec avec même une pointe de colère.
- Vous êtes sensés être l’élite de votre société, les intellectuels, les futurs professeurs, cadres, thérapeutes… des gens sur qui elle croit pouvoir compter…
Il marque une pause, obligeant chacun à lever le nez pour le regarder de face, attendant de savoir ce qui lui donne ce sourire sarcastique.
- Elle n’aura au final… que vous !
Les bras croisés, il pince ses lèvres sur le côté en hochant la tête en signe de déception, prend son marqueur et se retourne vers le tableau pour écrire le point suivant dans son cours. Il entend alors quelqu’un lancer dans son dos « quand on n’est pas français, on ne juge pas la France ! L’indien !» ce qui l’arrête net. Quelques secondes passent dans un silence religieux, Shana et Priya retiennent leur respiration comme leurs camarades.
Il finit par se retourner surprenant la salle avec un sourire radieux, il jette sans ménagement son marqueur sur son bureau et s’avance pour s’adosser dessus en mettant les mains dans ses poches et croisant ses jambes en avant.
- si on jouait à un petit jeu ?... disons que vous, vous, et même vous… (désignant le groupe des maghrébins) êtes lui, lui, elle et lui la bas (montrant le groupe avec qui ils s’étaient disputés plus tôt)
Les voyant sur le point de protester, il lève sa main pour les arrêter et rajoute :
- en contre partie… ils vont, eux aussi, être vous !... ha ha… c’est une sorte d’interrogation surprise… après tout, échange de rôles est le B.A.BA du traitement d’un problème en psychologie… je ne vous demande pas de faire un « vis ma vie »… juste reprendre le débat en endossant le rôle de l’autre.
Les voyant encore mitigés, il croise les bras et fronce les sourcils, son expression redevient grave et il dit sur un ton qui ne laisse plus de place à la réplique.
- Alors, encore une fois, comment la société peut-elle influencer le comportement individuel d’une personne ?
Il insiste du regard sur Céline, la personne qui avait avec sa remarque déclenchée le débat… celle-ci, regardant autour d’elle cherchant renfort, finit par se redresser correctement sur son siège et s’éclaircit la voix avant de dire…
- Je pense… que… quelque soit la société où on vit… on ne peut se détacher de ses origines… sans pour autant que ça influence le comportement individuel
Le sourire satisfait d’Aman lui met les nerfs à bout… mais elle le voit se diriger vers Karim et s’appuyer sur la table à côté de lui en attendant sa réponse. Celui-ci, déglutit difficilement en cherchant ses mots avant de répondre.
- Rester attacher à ses origines ne pose pas principalement de problèmes… chacun est libre… mais, on ne peut pas s’attendre à ce que la société étrangère à ces origines là -qui inévitablement influencent le comportement d’un individu- puisse assimiler et surtout accepter cette différence.
Allant d’un étudiant à l’autre, Aman réussit à orchestrer le même débat, avec les mêmes idées mais par des paroles des personnes, qui paraissent tout à coup… plus intelligentes.
A la fin du cours, les deux camps d’étudiants quittent l’amphi mêlés les uns les autres, en train de défendre posément leur point de vue avec des sourires et des tapes dans le dos.
Aman efface le tableau sur lequel il revoit le titre qu’il a laissé inachevé, la phrase lui raisonne encore dans la tête. Il savait pertinemment qui l’avait dite et qu’il aurait pu le jeter dehors, le passer en conseil disciplinaire pour insultes ou même le traduire en justice pour propos racistes… mais le sentiment d’avoir réussit quelque chose avec ces gamins aujourd’hui était plus important. Bizarrement, en rassemblant ses affaires, il se rappelle cette phrase que sa mère lui dit souvent…
« Ton pays n’est pas définit par la nationalité que tu portes sur tes papiers, mais ton pays est celui qui est là… »
Il met sa main sur son cœur reprenant son geste et sourit bêtement en pensant qu’au final, il n’était pas plus éclairé que ses étudiants sur ce sujet là… c’est Arjun qui a raison, si on ne se pose pas trop de questions, on n’a pas des maux de tête en essayant d’en trouver les réponses !
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime03.11.12 23:35

2ère partie : dans l’attente des vacances…

Ces derniers mois, Priya et Shana sont devenues de plus en plus proches. Une amitié qui permit à Shana de faire sa place sur le campus. Danseuse première dans la troupe artistique de la fac, elle a même fini par donner envie à quelques filles d’apprendre la dance traditionnelle hindi ce qui a changé ses élèves dans la petite école du quartier en style et tranche d’âge.
De son côté, Priya l’intègre aussi dans son petit groupe d’amis qu’elle fréquente, ses camarades en faculté de droit, tous indiens à la grande surprise de son amie.
Elle apprend que Léa et Jess sont les filles de célèbres hommes d’affaires installés en Europe alors que Suresh est le fils d’un ministre dans le pays. Si les filles ne cachent pas leur étonnement vis-à-vis du choix de fréquentation de Priya, lui semble plutôt apprécier son mode de vie proche de comment il avait grandi.
Quand il lui propose de la raccompagner, Priya lui dit :
- Bas les pattes ! elle n’est pas ton genre… et puis elle a frère Punjabi comme tu en vois dans le pays qui pourrait t’écraser contre le mur d’une seule main comme un moustique !
Une remontrance qui fait rire tout le monde aux éclats… c’est vrai que le jeune Suresh petit et mince avec un visage enfantin ne tiendrait même pas sur ses jambes devant son frère, pense Shana.
Dans les jours qui suivent, Shana a l’impression que Suresh crée n’importe quelle occasion pour la rencontrer. Il vient chercher un livre de Priya au moment d’entrer en cours de psychologie, il passe comme par hasard quand elles prennent un café à la cafète, il décide même de se joindre à la troupe artistique de la fac en tant que musicien.
Ce comportement l’amuse plus qu’autre chose, elle mentirait si elle disait que ça lui plaisait pas de se faire courtiser comme ça, mais franchement malgré tous ses effort, il ne pèse pas un cheveu devant l’homme qui habite ses rêves… Aman.
D’ailleurs, elle continue d’aller aider sa mère même si celle-ci avait repris quelques habitudes. Le moment du diner en famille le soir était devenu le moment attendu de toute la journée plus que pour le fait de pouvoir s’attabler avec Aman, mais surtout que cette ambiance a toujours manquée à sa vie, à leur vies à tous.
Priya quant à elle était rentrée radieuse de son voyage à Newyork, Shana se demandait même si elle n’avait pas un amoureux la bas mais n’osait pas lui demander, surtout que son amie garde autour du cou un chaîne en or du genre à avoir une photo à l’intérieur… souvent à cette pensée, Shana finit par se traiter d’idiote trop romantique.
A l’approche des vacances de printemps, elle programme les deux semaines à venir de manière à pouvoir s’organiser. Entre la préparation du spectacle de fin d’année dont les répétitions vont s’intensifier et les cours de danse des enfants et des plus grands, elle se demande bien si elle va arriver à tout gérer.

3ère partie : Les couleurs à l’autre bout de la terre…

Priya profite la fraîcheur matinale pour faire une petite balade au bord du lac Loktac sur lequel donne tout le village avoisinant. Les champs fleuris au loin envoient leurs senteurs diverses l’enivrer et le chant des oiseaux berce la quiétude qu’elle retrouve ici.
C’est le seul endroit sur terre où elle peut être elle-même sans songer au regard de la société, des médias, des camarades, la communauté… qui pourrait la juger ? Devant elle, à perte de vue, il n’y a que l’étendue d’eau claire parsemée d’îlots verdoyants. A sa droite, derrière la haute montagne, elle devine la vie active du grand marché de la ville et à sa gauche, l’entassement des habitations de fortune d’un petit village lui rappelle ce monde qui lui est totalement inconnu… derrière elle, une colline surplombe majestueusement le lac.
Elle ressent quelque chose lui mouiller l’épaule, un oiseau avait donc décidé de lui laisser un souvenir sur son passage. Elle lève les yeux et lui sourit avant de se ruer sur la rive du lac pour se nettoyer.
Elle s’accroupit prés de l’eau, enlève le palloo de son sari qu’elle nettoie et fait glisser son choli pour découvrir l’épaule sur la quelle elle sentait encore la saleté. Seulement au moment de le remonter, elle remarque que son bustier ne tient pas ! Apparemment en tirant dessus, elle avait décroché le file qui lui sert de nœud… elle passe sa main dans son dos pour essayer de trouver une solution dans les autres files mais en vain, il fallait peut être qu’elle apprenne à s’habiller sans l’aide des gouvernantes !
Soudain, elle sent des doigts d’homme toucher les siens dans son dos, un frisson d’angoisse la parcourt, elle n’a même pas le temps de réagir qu’elle sent son choli se resserrer les épaules.
Elle se relève et se retourne pour voir qui ça pouvait bien être, mais l’homme détourne vivement la tête avant qu’elle puisse le voir, elle découvre alors qu’elle avait oublié de remettre son sari.
Cette fois, elle aurait aimé que la terre s’ouvre sous ses pieds pour qu’elle puisse s’y engouffrer de honte. Elle se précipite sur le morceau de tissu à terre et le redrappe rapidement sur son épaule gauche.
Voyant que l’homme qui venait de l’aider s’en aller, elle bredouille un merci à peine audible… comme il continue sans répondre ni se retourner, elle pense qu’il ne l’a probablement pas entendu, et au final c’était surement mieux ainsi.
Elle remet de l’ordre machinalement dans ses vêtements et ses cheveux comme pour vérifier qu’elle n’allait pas encore se ridiculiser, elle entend une voix familière lui lancer quelques mètres devant elle…
- De rien… mademoiselle 3ème année Droit !
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime04.11.12 21:14

Ta fiction est toujours aussi prenante, j'aime beaucoup et je suis impatiente de lire la suite. Cette histoire mériterait une édition, courage mira123, hâte de te lire
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mira123
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime04.11.12 21:30

Oh merci beaucoup, ça fait vraiment plaisir de lire d'aussi jolis mots, j'espère que la suite continuera à vous plaire :)
je poste encore un chapitre^^
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MessageSujet: Re: Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel   Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel I_icon_minitime

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Même si les amoureux meurent... leur amour reste éternel
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