Du micro-crédit à la scolarisation des enfants en passant par le commerce équitable... En Inde, les femmes ne manquent pas d'initiatives pour améliorer leur condition. A 21 ans, Aurélie et Ilka, deux étudiantes françaises, sont allées à leur rencontre.
Sushila et le micro-crédit
Sushila
© Aurélie Darbouret
Sushila
Le micro-crédit est un premier pas vers l'indépendance économique pour les femmes du village de Samode, dans le Rajasthan, au nord-ouest de l'Inde. Sunshila, ici devant son bureau, est la coordinatrice des quelques 20 groupes de micro-crédits que compte le village. Elle aide notamment les femmes artisanes à trouver des marchés où vendre leurs produits et répond à leurs problèmes logistiques.
Madhu et son équipe d'éducateurs
Madhu et son équipe
© Aurélie Darbouret
Madhu et son équipe
Ici, Madhu, devant son bureau, avec Suresh (à gauche), comédien-éducateur, et Nithin (à droite), responsable du programme santé, en partenariat avec Médecins du Monde. Ils discutent avec une famille vivant près de la gare de Jaipur.
Information, sensibilisation et éducation sont, selon cette association, les clés de l'émancipation des femmes.
JKSMS est l'abrévation de Jan Kala Sahitya Manch Sanstha qui signifie en Français : "L'organisation de la scène des arts historiques du peuple". L'association utilise en effet beaucoup le théâtre comme outil d'éducation et de formation.
Rajnina et son groupe de microcrédit
Rajnina
© Aurélie Darbouret
Rajnina, créatrice de bracelets en laque
Rajnina, l'une des participantes du projet de micro-crédit à Samode. Elle réalise des bracelets en laque. Depuis trois ans, avec d'autres villageoises, elles ont constitué ce groupe de micro-crédit. Les fonds épargnés collectivement sont une garantie de survie face aux imprévus du quotidien - et le début de l'indépendance financière vis-à-vis de leur maris. Le groupe compte 22 membres, hommes et femmes confondus. Ils ont déjà épargné en commun 35 000 roupies (soit à peu près 700 euros). Une somme énorme pour le pays qui leur a permis de créer une caisse d'assurance. En cas de problème de santé par exemple, cette argent peut servir à l'un des membres du groupe.
Madhu, l'assistante sociale des bidonvilles
Madhu
© Aurélie Darbouret
Madhu
Madhu travaille depuis 11 ans avec les femmes et les enfants des rues de Jaipur. Elle joue le rôle d'assistante sociale du quartier de la Gare et coordonne les différents programmes de l'association JKSMS. JKSMS est l'abrévation de Jan Kala Sahitya Manch Sanstha qui signifie en Français : "L'organisation de la scène des arts historiques du peuple". L'association utilise en effet beaucoup le théâtre comme outil d'éducation et de formation. Elle soutient les femmes et les enfants en créant notamment des écoles dans les bidonvilles. Référence absolue en cas de problèmes sanitaires ou de démêlés avec les services de l'ordre, Madhu se bat pour l'ouverture d'un centre de formation pour recueillir les femmes des rues.
Son association reçoit des fonds de l'Etat (70 % de leur budget) qui permet de payer les 145 travailleurs employés dans les divers projets.
Kakoli et Jyoti, deux stylistes engagées
Kakoli et Jyoti
© Aurélie Darbouret
Kakoli et Jyoti
L'association Satya Jyoti Trust recueille des jeunes filles au passé difficile au sein d'une ferme biologique.
Kakoli, co-fondatrice de STJ, est une ancienne styliste professionnelle de Delhi. Elle souhaitait donner un sens à sa vie. Il y a 3 ans de cela, elle quitte mari, travail et appartement pour venir s'installer à la ferme. Aujourd'hui, elle dessine les collections qui sont confectionnées à l'atelier et partage le quotidien des jeunes femmes réfugiées. Jyoti, co-fondatrice de STJ, est le pilier central du projet. Elle a investi beaucoup de temps et d'argent dans Satya Jyoti Trust. Elle a surtout fait don de ses compétences, et d'une chaleur, presque maternelle, à ces jeunes filles.
Le site internet de l'association :
www.satya-jyoti.comNeetu
Neetu en plein travail de confection
© Aurélie Darbouret
Neetu
En leur dispensant une formation professionnelle, dans le secteur du textile, cette association contribue à l'émancipation durable des Indiennes d'aujourd'hui. La réussite de cette structure d'économie sociale et solidaire illustre la compatibilité entre viabilité économique, exemplarité éthique, et respect de l'environnement. Ici, Neetu, en train de confectionner des vêtements.