LES MEDIAS ETAIENT LA AUSSI...

Les fans ne s’y sont pas trompés, on annonce la venue de Shah Rukh Khan pour la soirée inaugurale de la Bollywood week au Grand Rex et le lancement du film Veer Zaara - sur les écrans ce mercredi - et deux mois avant l’événement la salle est pleine. La communauté pakistanaise qui vit à Paris le connaît depuis les débuts de sa carrière, il suffit d’aller du côté de la gare du Nord pour mesurer sa popularité. Il a le statut d’idole dans un pays d’1 milliard d’habitants et au-delà dans les villes de la diaspora indienne, l’Afrique du Nord, l’Asie du Sud-Est. Un statut gagné par son charisme mais aussi par sa fierté affichée pour le cinéma de son pays dont il incarne et assume avec force les valeurs et les contradictions.
1 milliard d’Indiens et nous ? La première apparition de Shah Rukh sur les écrans français ce fut dans Devdas, le film de Sanjay Lee Bhansali, présenté à Cannes en 2002. Shah Rukh vint au festival, qui s’en souvient ? Il était accompagné de l’actrice Ashwarya Rai, aujourd’hui égérie de l’Oréal. En toute discrétion il serait venu pour animer le mariage de la fille de Mittal à Versailles. Enfin c’est à Grasse que Shah Rukh a fait fabriquer son parfum « Tiger ». Voilà tout pour la France. Quatre des films où il a le rôle titre ont déjà été distribués en France avec des résultats qui ne soutiennent pas la comparaison avec l’étranger.
Du méchant au gendre idéal. Il s’est fait connaître à la fin des années 80, dans des séries TV. Il a tourné son premier film, en 1992, puis a accepté des rôles de méchant - pas le méchant classique du cinéma indien mais le psychopathe dont la dangerosité était tempérée par la drôlerie de ses mimiques. Dans ces attitudes qui pouvaient frôler le grotesque, il fit montre d’un tel engagement que sa sortie fut facile et explosive. En 1995, il incarne le parfait nouveau héros du cinéma populaire dans la comédie romantique de Yash Chopra Dilwale Dulhania Le Jayenge. La référence du genre, toujours à l’affiche dix ans après. Il définit en ces termes son personnage : « il a la vivacité du teenager, le charme d’un Casanova et la maturité d’un adulte. » De quoi plaire aux filles et à leurs mères. Ce qui fut le cas, Shah Rukh devint star et le resta.
En quinze ans de carrière il a tourné dans 60 films. Il a eu déjà toutes les récompenses - sacré 8 fois meilleur acteur de l’année - il a tenu tous les rôles, celui de l’étudiant perturbé, de l’escroc, de l’empereur Moghol, du journaliste, de l’ingénieur de la Nasa, et bien sûr celui du héros romantique. Il a 40 ans, un anniversaire que toute la presse indienne à fêté, occasion de multiples interviews et de portraits y compris dans le magazine Newsweek sous le titre « The Great King Khan », King Khan. Quand le journaliste de Newsweek lui demande comment il se sent à 40 ans, il répond : « C’est seulement quand j’ai mal aux genoux, quand j’ai le souffle court en montant les escaliers en courant, que je me souviens que j’ai 40 ans. » Il peut donc continuer à jouer les étudiants, taquiner les filles, et faire des cascades.
Charismatique. Les critiques ne se privent pas de lui reprocher de faire un peu toujours la même chose, ce à quoi il répond « Ce que les gens appellent mes mimiques correspond en fait à ma personnalité et dites-moi quel acteur au monde n’est pas répétitif dans sa façon de jouer ? » Sa personnalité c’est une naturelle gentillesse, une drôlerie et une présence physique qui trouve son terrain d’expression dans les séquences dansées. Son apparition sur l’écran déclenche une sorte d’hystérie bienveillante. Il a de solides atouts physiques, c’est un animal de scène qui fait tourner dans le monde (d’Atlanta à Singapour) un show où il danse avec d’autres acteurs sur les tubes de ses films.
Équilibriste dans l’excès. C’est cette énergie qui lui fait prendre tout à bras le corps sans craindre le ridicule et donc sans y basculer. Cette capacité à assumer tous les registres est en adéquation avec le cinéma populaire hindi : un spectacle total où l’on passe du rire aux larmes. Shah Rukh est ce concentré de héros moderne, séducteur, rebelle par amour, respectueux par tradition.
Fier de faire du divertissement. Il est de la famille des héros populaires et le revendique. Il rend hommage à ses idoles d’enfant, Raj Kapoor, Amitabh Bachchan « celui qui osa plonger et devenir un héros du cinéma commercial ». Il aime ce cinéma qui ne prétend à rien d’autre qu’à faire rêver : « Vous ne pouvez pas faire des films hindis sans chants et sans danses ce serait comme des films américains sans effets spéciaux. » Il est le baadshah de Bombay et ne rêve pas d’Hollywood. Naturel dans le rôle d’idole. Les médias le suivent pas à pas, on connaît tout de sa vie quand il se laisse pousser les cheveux quand il annonce qu’il va arrêter de fumer. Son image n’est pas seulement dans la presse et sur les affiches de cinéma mais sur les panneaux publicitaires le long des routes de l’Inde, car il fait vendre les grandes marques étrangères. Pepsi, Tag Heuer, Hewlett Packard... Jamais blasé, jamais lassé de tourner, il n’a pas honte de ce que lui a apporté le succès. S’il est dans l’excès parfois sur l’écran il est au naturel dans le contact avec ses fans et répond toujours sans détour aux journalistes qui n’hésitent pas lui rappeler ses flops, faire feu de toutes les rumeurs car le monde du cinéma est une famille, mais la concurrence y est sévère. Shah Rukh fait toujours face, avec un art consommé de la pirouette et quand on lui demande s’il est heureux il répond : " Tellement que je ne le montre pas"

Par Geneviève JOUBLIN (26 avril 2006) Figaroscope.fr

tiens je n'ai jamais vu ce topic ? On dirait que j'ai les yeux boucher. J'ai mal lut ou koi srk serais venu animer le mariage de la fille de Lakshmi mital ? Non c'est vrais ? Mah on a louper sa. Voilà un article français qui ne fracasse pas srk en critiquant à tour de bras sur sa manière de jouer. Le premier article que j'ai vu en france au sympas avec srk ! Merci Eliah