SRK encore et encore

Sujet: SRK encore et encore 26.07.08 14:18

SRK encore et encore

Il était une fois une petite fille qui vivait dans une grotte ; des êtres très différents entouraient son quotidien, ses espoirs, ses rêves. Dans le noir, elle imaginait des histoires qui n’auraient jamais lieu, des aventures utopiques et irréalisables. Elle s’en allait sans quitter sa grotte ; elle flottait dans un air qu’elle ne connaissait pas ; elle partait sans jamais quitter sa grotte, regardant ces êtres sans visage qui lui rappelaient sans cesse qu’elle était différente, qu’il fallait la cacher, qu’il fallait anéantir chacune des ces idées bizarres d’un esprit qui était née libre dans une grotte froide et humide, sans lumière.

Ses yeux se fermaient par fois. Alors elle pouvait entendre des sons jamais entendus, elle pouvait voir des images jamais vues ; elle pouvait presque lever son bras et les toucher. Presque. La grotte était bien trop petite pour qu’elle puisse lever son bras ou déployer ses ailes. Alors, assise en tailleur, elle écoutait une musique qu’elle ne connaissait pas et se laissait bercer par des mots venus d’ailleurs. Se demandant encore et encore sa raison.

Elle était persuadée qu’il y avait une autre vérité. Elle le savait. Elle respirait et pouvait le sentir. Elle savait que sa grotte n’était qu’une illusion, une mauvaise illusion, que son esprit avait des ailes, et des pas de danse et des chansons et de l’amour. C’était quoi déjà l’amour ? Elle en avait entendu parler à ses êtres étranges, comme ça, en passant, sans que personne ne s’attarde à lui expliquer. Elle était sure que l’amour était « quelque chose » de chaud, de jaune, d’immense, saveur caramel, saveur de poème. Elle était sure que l’amour n’avait pas de préjuges, que l’amour ne connaissait pas la différence.

Seule dans sa grotte elle réfléchissait ; elle avait tout son temps ; le temps passait devant ses yeux habitués au noir de sa grotte. Elle voyait la vie défiler, les jours défiler, ses rêves se faufiler par le nombreuses brèches de son espace étriqué. Etait le désespoir le but ?

Un infime rayon de soleil a réussi une fois, juste une fois à toucher son visage ; elle l’a caressé, joué avec lui, dansé avec lui dans sa grotte. Son corps ne bougeait pas mais elle savait qu’elle était bel et bien entrain de danser. Une sensation inconnue et très étrange l’envahi. Etait-ce le bonheur ? Et puis tout à coup sans savoir comment, elle s’est retrouvée tout en haut d’une montagne. Toujours assise en tailleur elle a regardé effrayée ce nouveau contexte sans comprendre. Des milliers des personnes étaient là. Ils attendaient tous la venue du soleil.

C’était frustrant. Elle aurait voulu courir les bras ouverts à l’encontre de ce soleil qu’elle ne connaissait pas. Etre la plus belle, être la plus parfaite. Crier, sauter à en mourir dans l’essaie. Qu’avait-elle à perdre ? Mais son corps ne pouvait que regarder, que sentir, encore et encore, que sa grotte la poursuivrait par tout. Cependant, le rayon de soleil était toujours là. Il aimait bien jouer, s’amuser dans ses doigts inertes, la chauffer. Chauffer son corps et son cœur. Il ne la quittait pas. Il faisait désormais partie intégrante d’elle, de son être plus profond. Avait-il toujours été là ?

Le soleil a bien fini par se lever. Il était si beau ! Paumée elle a vu ces êtres qui étaient une énigme pour elle, faire tout ce qu’elle aurait voulu faire. Bouger, s’approcher, sauter. Elle a fermé les yeux, c’était son seul salut. Son seul refuge. Elle s’est vue courir, danser par des notes de cette langue inconnue, des notes sorties directement d’un cœur puissant et sensible, des notes qui lui rappelaient le son des gouttes de la pluie quand elles tombent sur la mer, des notes comme le baiser d’une maman, des notes qui l’emmenaient si loin !

Quand elle a ouvert les yeux le soleil était en face d’elle. Il avait les yeux caramel ! Elle l’avait toujours su ! Dans ses yeux elle a vu le chemin vertigineux du bonheur. Dans ses yeux il y avait sa vie, là, présente. Dans sa grotte elle avait réussi à être mère, elle avait parcouru des histoires que les autres aimaient écouter, comme des contes avec des dessins pour enfants, couleur arc-en-ciel, des histoires énormes vécues dans un espace minime. Elle s’est vue dans ses yeux toucher encore et encore les limites étouffantes de sa vie, elle s’est rappelée de chaque instant de son existence, des compromis, de l’amour qu’elle n’avait jamais su recevoir.

Elle était devant celui qu’elle avait toujours espéré sans savoir. Elle était vide des mots et pourtant… et pourtant… son âme parlait, son âme racontait mais surtout son âme écoutait attentivement ces yeux profonds qui s’étaient ouverts rien que pour elle.

J’ai toujours voulu un ami ; tout en me demandant qu’est-ce que c’était en réalité l’amitié. J’ai vécu ma vie sans la décider. Le vent a pris une fois ma main, il m’a promené par les recoins les plus inaccessibles de mon corps. Il m’a montré chacun des côtés de l’être humain, il m’a poussé et mis en face de cette terre qui est la notre pour que j’apprenne l’essence de l’infini ; il a plaqué parfois mon visage contre le sol pour que je trouve le moyen de me redresser, comme un enfant qui découvre ses pieds, la démarche propre à l’être humain.

Elle ne pouvait pas dévier son regard de son regard. Le regard de ce soleil qui prenait petit à petit une forme humaine. Elle a vu et elle l’a vu. Tout était écrit dans ses yeux ; les hommes qu’elle avait aimé. Parce qu’elle les avait aimé… à sa façon. Apprend-t-on à aimer ? Est-il possible qu’un événement te vide à tel point que tu ne saches plus ? Que tu contemples les autres sans savoir, comme des parfaits inconnus venus d’une autre planète ? Seule au milieu de la rue, les gens passent, circulent, je suis invisible. Ses yeux caramel me voient. Envie irrésistible de regarder derrière moi, pour être sure que c’est moi qu’on voit.

Elle a vu dans ses yeux le jardin fleuri et ensoleillé dont elle avait toujours rêvé. Et puis tout à coup la nuit était tombée et les autres sont partis la laissant en tailleur en haut de cette montagne. Il faisait froid, et la noirceur l’effrayait. Ils s’étaient adressé à elle pour lui dire sa chance, pour la féliciter, il y en avait même qui aurait voulu être à sa place. Elle écoutait avec attention pensant sérieusement à se retourner et vérifier définitivement si c’était bien à elle qu’on s’adressait. Etre à sa place. Drôle d’idée.

La nuit, le silence, le calme plat. La solitude dans toute sa splendeur. Elle resta là. Pouvait-il un bon souvenir faire si mal ? Prend-moi dans te bras. Ne me quitte pas ne me quitte plus. Pourrais-je te revoir un jour ? Nous n’avons pas fini notre conversation et tu le sais. As-tu été touché par moi ? Moi aussi je t’ai vu. J’ai vu ta lumière mais j’ai aussi vu ta douleur. Où es-tu ?

Elle écouta le silence inexorablement hermétique de la nuit et à sa grande surprise des chansons de cette langue moins inconnue parvenaient jusqu’à ses oreilles comme une douce caresse. Elle observa sa grotte, toujours là. L’incruste. L’invité non-invité qui ne veut pas comprendre qu’il dérange, qu’il est temps de partir. Qu’on ne veut pas de lui. Qu’on n’a jamais voulu de lui.

Et puis avec un étonnement qui lui coupa le souffle elle s’est rendue compte que le soleil était rentré dans sa grotte. Il était parti mais il était quand même là. Est-ce que je peux te donner ma main ? T’accompagner dans ton chemin ? Je ne suis rien, ni personne. Juste du sable de la mer que le vent emporte selon sa volonté. Veux-tu ma liberté ? Veux-tu de moi ? Malgré mes limites, malgré mes envies, malgré moi…

Il l’a prise dans ses bras. Une fois… et encore et encore... Il a mis sa main ouverte sur son dos, il l’a regardé et à chaque fois elle a vu très loin. Elle a ressenti tout son mal être, toute cette tristesse caché derrière son apparence de roi soleil. Puis-je aussi te toucher ? Puis-je aussi te donner ? Cette main ouverte sur mon dos, ce sourire, ces yeux qui me racontent à chaque fois sans mots. Cette langue inconnue, est-elle celle de l’amour ? Etait-je sourde, aveugle, prisonnière de moi à tel point que je ne comprenais pas ? Est-ce cette langue inconnue celle de l’amour inconditionnel, celui qui ne demande rien, celui qui est juste là ? Est-ce l’amitié tout simplement cette main ouverte sur mon dos ? Est-ce l’amitié les yeux fermés et la bouche souriante de celui que tu touches ?

Merci Soizic, merci Clochette, merci Eliah

Sujet: Re: SRK encore et encore 26.07.08 14:40

c'est trés beau Maya ,j'étais émue en te lisant et c'est tjrs pareil quand je lis tes ecrits, tu sais retranscrire avec des mots ce que la plupart de nous ressent ici

Merci d'avoir partager ca avec nous , je l'ai enregistrer dans mon pc pour pouvoir le relire de temps en temps cimer

Sujet: Re: SRK encore et encore 11.08.08 2:12

Il est des phrases qui méritent juste d'être lues.

Mais petite remarque tout de même!

Le geste, la respiration, la phrase de celui qui a su t'ouvrir à toi-même ne reste qu'un geste, qu'une respiration et qu'une phrase. Personne (pas même lui!) ne t'as donné la clef de ton plus grand trésor.

L'Alchimiste n'est qu'en toi.

Je t'aime.

Sujet: Re: SRK encore et encore 11.08.08 9:55

Sujet: Re: SRK encore et encore 11.08.08 10:35

Eliahji a écrit:: Il est des phrases qui méritent juste d'être lues.

Mais petite remarque tout de même!

Le geste, la respiration, la phrase de celui qui a su t'ouvrir à toi-même ne reste qu'un geste, qu'une respiration et qu'une phrase. Personne (pas même lui!) ne t'as donné la clef de ton plus grand trésor.

L'Alchimiste n'est qu'en toi.

Je sais je sais

Sujet: Re: SRK encore et encore 11.08.08 10:52

nelly joubert a écrit:: BOF

Sujet: Re: SRK encore et encore 04.09.08 12:27

merci Maya

pour moi c'est bien plus qu'un beau récit
c'est une Ame, fragile et forte à la fois, prisonnière dans sa liberté, décu mais tenace
heureuse mais jamais comme les etres la percoive
amour, amitié, espoir vivre et surtout ne pas vivre pour les autres ou a leur dépend
j'aime sentir cette main ouverte elle exprime bien des choses....

Sujet: Re: SRK encore et encore 13.10.08 19:59

J'aime ce que tu as écris c'es très profont maya et très beau.

Sujet: Re: SRK encore et encore 14.10.08 0:25

j ai vraiment apprecier ton texte mayaji il est tres beau et je ressend bien tes pensez( pour ton ami de toujours!!!!) des les premiere phrases j ai su ce que tu decrivé (si je ne me suis pas tromper)

et pour cela un grand merci car il en ressort une grande emotion rose

plein de bisous sur les 2 joue zoubi

Sujet: Re: SRK encore et encore 25.10.08 22:49

Je ne te connais pas encore mais j'ai la vision d'une femme magnifique autant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Ce texte est full of passion and love.
Je suis trop heureuse de pouvoir te rencontrer bientôt, je ne pense pas avoir jamais eu la chance d'approcher une aussi belle âme.

A très bientôt

rose

Sujet: Re: SRK encore et encore 26.10.08 9:18

merci merci